Bonjour à tous,

 

Autant être clair tout de suite, je m'expose, pour cet article, à quelques coups de bâton derrière les oreilles. Je vais aborder le cas de Bayonetta. Ce jeu, développé par Platinum Games et édité par Sega, est sorti en octobre 2009 au Japon et en janvier 2010 aux USA et en Europe, sur PS3 et Xbox 360. Le jeu met en scène Bayonetta, une belle sorcière dans sa combinaison de cuir moulante, qui doit se battre contre des hordes de sbires du Paradis (les anges donc ? Oui, oui, c'est bien ça). C'est évidemment très résumé et très raccourci, mais finalement, cette histoire sert surtout de prétexte à un beat'em all furieux qui ne ménage pas ses effets, versant clairement dans une surenchère parfaitement assumée. On doit l'idée folle de ce jeu à Hideki Kamiya, à qui on devait déjà Resident Evil 2, Phoenix Wright (participation vocale) ou encore Devil May Cry. Autant dire que ça ne pouvait pas être très réaliste et sans humour. Loin de là. 

 

Cut-scene d'ouverture de Bayonetta

 

Bayonetta est donc un beat'em all (promis demain, je change de genre de jeu) où on passe le plus clair de son temps à dézinguer des angelots et autres petites bêtes venues du Paradis. Mais l'essentiel du jeu n'est pas là. Certes l'histoire est anecdotique, les personnages sont caricaturaux, mais le soin apporté aux décors, à l'animation des personnages est simplement bluffante. Les dialogues sont ciselés et le comportement de Bayonetta, volontairement provocateur et clairement tourné vers une tension sexuelle assumée fait que ce jeu parle à tous ceux qui l'ont essayé. Le gameplay est très adaptatif, dans le sens où le joueur sans prise de tête peut finir le jeu en s'aidant de deux simples boutons dans les combats, alors que le hardcore gamer, lui, se retrouve face à challenge gigantesque, s'il tient absolument à avoir toutes les médailles en platine, avec des techniques de combo parfaites.

 

Ending de Bayonetta - Let's Dance Boys !

 

Bayonetta est un jeu dont une amie m'avait parlé un peu avant sa sortie, et j'avais accroché au pitch de l'histoire, aussi classique qu'il soit. Mais j'avoue avoir eu la langue pendante de Tex Avery quand j'ai vu Bayonetta bouger à l'écran. C'est là que je dis que je donne un bâton pour me faire battre. Parce que oui, je l'assume, Bayonetta m'a scotché à l'écran avec ses formes surréalistes. Il faut se rendre à l'évidence : Bayonetta appâte le joueur avec ça. Ensuite vient le challenge, l'hommage à Sega avec les musiques d'OutRun ou d'After Burner (devinez à quel moment on les entend), la générosité du titre en terme de longueur de jeu (même après le générique de fin)  et l'humour omniprésent de Kamiya et son équipe. C'est vrai que Bayonetta fait figure de maîtresse SM dans sa combinaison de cuir, que le jeu est carrément explosif et fait dans la surenchère visuelle en permanence, mais il a le mérite d'être généreux pour le joueur, alors qu'en se moment, l'industrie se repose sur des concepts sûrs et lucratifs en limitant la prise de risque. Bayonetta donne du plaisir et du fun de bout en bout, et c'est l'essentiel.

 

A demain pour un nouveau jeu.

 

Vidéoludiquement vôtre,

 

 Utori

 

PS : N'oubliez pas que dans les commentaires de cet article, vous pouvez me suggérer des jeux que vous voudriez voir apparaître dans cette rubrique.