Etant un grand fan des séries AB, je me devais de faire un article sur ce sujet qui me fascine dans ces sitcoms, le rapport qu'elles ont à l'amour et à la sexualité.

 

Friends style !!AB Production, dans les années 90, c'est spécialisé dans la sitcom bon marché. Une cible adolescente peu exigeante, des scénarii re-pompés dans chaque série, des acteurs qui ne le sont pas forcément et des décors en carton pâtes recyclables et recyclés d'une sitcom à l'autre. Bref du coup réduit.

 

Il faut noter d'ailleurs, que c'est Jean-Luc Azoulay, de son alias Jean-François Porry, qui coécrit, coproduit et co-mis en musique l'ensemble des productions AB (c'est valable aussi pour quasiment toutes les chansons de Dorothée et de la bande).

 

 

Revenons donc à notre problème, l'amour dans les séries AB.

Pourquoi je parle de ça, simplement parce que c'est quelque chose qui m'a frappé lorsque je me suis remis à regarder Les filles d'à côté, Hélène et les garçons, etc. C'est quelque chose dont je ne m'étais pas rendu compte étant enfant, mais qui prends tout un autre sens maintenant que je connais un peu plus la vie.

En effet, dans ces différentes séries, ont peu voir des relations d'une morale douteuse, carrément malsaine dans certain cas, entre les protagonistes.

 

Anette, la reine du coup de foudre.

L'exemple le plus simple, et qu'on retrouve dans quasiment tous les scénarios signés Jean-François Porry, c'est le mot "amour" qui est employé un peu dans tous les sens. Personnellement, j'ai un rapport à ce mot assez romantique voir fleur bleue, et voir tous les personnages d'une série tombés amoureux comme on change de chemise, ça me dérange un peu. Mais bien sur ceci n'est que le plus léger.

L'autre grand classique, c'est l'adultère. Dans des séries comme Hélène et les garçons ou Premiers baisers/Les années Fac, tout le monde a couché avec tout le monde, et tout le monde pardonne à tout le monde. C'est vraiment effrayant la vitesse à laquelle ils changent de partenaires, qu'ils soient amoureux ou pas. Bien sur ça ne reste qu'une fiction, mais une fiction destinée à des enfants/adolescent. Leur montrer ça, c'est quelque part leur inculquer que l'adultère ce n'est pas grave.

 

Lola et son harem

On retrouve bien sur d'autres relations étonnantes, comme dans Le miel et les abeilles, ou l'héroïne Lola à son harem qui sont à ses pieds et à qui elle fait faire ce qu'elle veut. Une espèce de déchéance de l'homme, qui, si les rôles avaient été inversés, auraient fait grand bruit.

 

Serge !!Je peut citer aussi ces relations sadomasochiste softisé entre Flo et Serge dans La philo selon Philippe, ou plus violentes et adultérines entre Minet et Valériane dans Salut les Musclés !.

Les histoires entre élèves et professeurs sont également courantes dans des séries scolaires comme La philo selon Philippe ou Le studio des artistes, avec bien sur, toujours aucune conséquences sur le plan morale ou judiciaire.

 

Nathalie c'est elle !!

Enfin, le dernier point, c'est le viol. C'est une bonne chose d'en parler, mais quand c'est aussi régulier, et surtout avec aussi peu de conséquences, on ferait passer le viol pour presque banal. Exemple, dans la série Hélène et les garçons, de mémoire, Nathalie se fait violer une fois et subit un paquet de tentatives, Adeline/Manuela se fait violer une fois, Thérèse se fait violer une fois, et plusieurs autres personnages féminins ont essuyé des tentatives un certain nombre de fois. Le pire étant qu'à chaque fois, la bande casse gentiment la gueule des violeurs gosses de riches, et ça ne va pas plus loin. La banalisation du viol et la quasi non sanction du viol fait peur à voir.

 

J'ai aussi oublié une composante importante des ces séries, le tenue vestimentaire. Des micro-jupes aux nuisettes, des décolletés vertigineux avec port interdit du soutien-gorge, les filles sont habillées comme des filles de joies. Il suffit d'aller voir sur google image pour se rendre compte qu'un paquet de site érotisant, voir plus, se font une joie de capturer les tétons sortants, les sans-culottes, etc. Quand on compte en plus les références sexuelles dans les dialogues, on comprend que les séries AB sont de véritables exutoires sexuels pour les jeunes adolescents.

 

Sabine LA salope des filles d'à côté !!

 

Au final, je n'ai pas fait cet article pour dénoncer la moralité déviante des histoires écrites par Jean-Luc Azoulay, mais simplement pour montrer ma fascination pour cette récurrence du thème dans ces sitcoms. Et finalement, j'en viens à me demander quel traumatisme Jean-François Porry à eu dans son enfance pour avoir un rapport à l'amour si particulier et parfois malsain.

Jean-Luc Azoulay a.k.a Jean-François Porry

 

Pour terminer, je tiens à préciser que je suis absolument fan de presque toutes les productions et que je suis assidument La nuit des sitcoms tous les soirs sur AB1. D'ailleurs j'ai une grosse pensée pour Vlidi, mon partenaire de sitcoms, qui est triste de la fin de La philo selon Philippe car il ne pourra plus voir Serge.