Amateur de roman fantasy et amoureux des mots,

tu n'en peux plus des hobbits poilus de J.R.R Tolkien, tu en as souper de l'assasin royale de robin Hobb, tu en assez de l'albinos de Michael Moorcock, alors suit les aventures de Gusephal Benvenuto.

Crapule sans morale,assassin sans scrupules,paranoîaque pathologique au service d'une politique impitoyable dans "Gagner la Guerre" premier roman de 684 pages(!), écrit par Jean-Philippe-Jaworski professeur de lettres modernes a Nancy.

"Don Benvenuto est un personnage racoleur : je l'ai choisi délibérément
pour tapiner et flatter les mauvais instincts du public. Je dois même
avouer qu'il représente beaucoup de choses qui me sont antipathiques :
l'égoïsme, le mensonge, la brutalité, l'anomie, sans oublier ce vice
terrible, la fanfaronnade !"

"Mais l'influence majeure reste Le Prince, de Nicolas
Machiavel
. Fondamentalement, Gagner la Guerre avait pour projet d'être l'illustration romanesque de la pensée politique de Machiavel.
Je me suis d'ailleurs amusé à glisser le diplomate florentin à
l'arrière-plan du récit : la carrière de Corvilio est une variation fantasy de celle de Machiavel."

Via

"Au bout de dix heures de combat, quand j'ai vu
la flotte du Chah flamber d'un bout à l'autre de
l'horizon, je me suis dit : « Benvenuto, mon fagot,
t'as encore tiré tes os d'un rude merdier. »
Sous le commandement de mon patron, le podestat
Leonide Ducatore, les galères de la République de
Ciudalia venaient d'écraser les escadres du Sublime
Souverain de Ressine. La victoire était arrachée, et
je croyais que le gros de la tourmente était passé. Je
me gourais sévère.
Gagner une guerre, c'est bien joli, mais quand il faut
partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces
triomphateurs sont des nobles pourris d'orgueil et
d'ambition, le coup de grâce infligé à l'ennemi n'est
qu'un amuse-gueule. C'est la curée qui commence.
On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles
rangées et les tueries codifiées selon l'art militaire.
Désormais, pour rafler le pactole, c'est au sein de la
famille qu'on sort les couteaux.
Et il se trouve que les couteaux, justement, c'est
plutôt mon rayon..."

Au édition Les moutons électriques dans la collection La bibliothéque
Voltaïque.