Le travail, c'est la santé. Quelle beau dicton, n'est ce pas ? Celui-ci est paticulièrement approprié en ce beau jour du 1er Mai, jour de la sacro-sainte fête du travail. Alors quoi de plus naturel sur ce blog aujourd'hui, que de parler travail ! Oui, celui-là même qui va faire perler de grosses gouttes de sueur sur votre front. Mais aussi, celui qui saura vous récompenser pour tous les préçieux efforts que vous aurez pu fournir. Alors oui, le travail peut être fastidieux, fatiguant, mais aussi enrichissant et passionnant. Et toutes ces facettes du travail de tous les jours, mes bon amis, est-on obligé de le retrouver dans un jeu vidéo, me direz-vous ? Ce concept étrange qu'est le travail, n'est-il pas aux antipodes du jeu ? Détrompez-vous ! Les développeurs sont bien plus malins qu'il n'y parait, et certains vous ont fait prendre un malin plaisir à vous faire travailler dur, tout en jouant. Et quand travailler devient amusant en jeu vidéo, autant dire que cela constitue un sacré tour de force, qui nécessite une bonne dose de talent !

Car, oui, il faut user de quelques artifices pour faire d'un travail qui parait au premier abord un peu fastidieux, voire rébarbatif, quelque chose qui se retranscrit en jeu vidéo avec succès. C'est entendu, incarner un héros qui va travailler quelques minutes pour le bien du scénario, afin d'aider à l'immersion, pourquoi pas. Mais de la à en faire un élément ludique et central de son projet, voilà une proposition pour le moins très osée. Pourtant, certains studios s'y sont risqués, avec un certain succès, il faut le dire. Alors rendons hommage aujourd'hui en ce 1er Mai, aux acharnés du monde du travail, qui même en créant un jeu vidéo, souhaitent faire travailler leurs joueurs ! Parcourons ensemble le Top 5 des jeux vidéos ou il vous faut travailler dur ! Pour ne pas réussir dans la vie cette fois, mais pour réussir à finir ce satané jeu, qui n'attends qu'une seule chose, que vous suiez des doigts comme votre héros sue du front devant l'ampleur de la tâche. En avant, force vives de la nation, plongez-vous dans ce monde du travail...en jeu vidéo, avec les règles habitulles de ce blog, le jeu est forcément sorti un jour sur console pour être éligible ici !

 

Numéro 5 : Aerobiz puis Aerobiz Supersonic sur Super Nintendo et Megadrive

Forcément, la simulation est un genre qui se prête bien pour vous faire incarner la vie exceptionnelle d'un travailleur acharné. Et les générations de consoles qui se succèdent ont toutes connu leur lot de simulations qui vous plaçaient dans la peau de personnages aux métiers aussi divers et variés, que fatiguants. Le choix évident serait de citer ici, un titre comme Sim City, qui vous place dans les chaussures d'un maire qui sera vite débordé par les évènements, et les catastrophes naturelles qui l'entournent. Un métier sans doutes épuisant. J'aurais pu également proposer quelques jeux comme Theme Hospital, car oui, la vie d'un directeur d'hopital ne doit pas non plus, être de tout repos. Mais sortons un peu des conventions, prenons un peu d'altitude en ce beau 1er Mai, et parlons...aviation ! Car, oui, créer, et maintenir à flot une compagine d'aviation avec l'ambition de conquérir le monde, n'est pas une tâche facile. Et Aerobiz, ainsi que sa suite, Aerobiz Supersonic, deux simulations parues sur Super Nintendo et développées par le grand spécialiste du genre, Koei, sont la pour vous le prouver. Acheter les meilleurs avions, qui ne surconsomment pas de fuel, obtenir les meilleurs zones de départ sur chaque aéroport, ou encore acheter un bel hôtel pour acceuillir vos voyageurs à l'arrivée, quitte à se passer d'une campagne de pub pour mettre en avant votre compagnie, ces deux simulations sont bourées de petites décisions déchirantes qu'il vous faudra prendre afin d'espérer damer le pion à une concurrence féroce, qui ne reculera devant rien pour proposer un vol low cost vers de nouvelles destinations à la mode, avec le tout dernier avion, afin de rendre vos bons et loyaux services obsolètes en un rien de temps. La notion de service client n'a jamais été aussi prégnante que dans Aerobiz, et votre rôle de PDG de la compagnie, sera lui, loin d'être de tout repos ! Pourtant, les jeux sont très agréables à jouer, et on est vite passionné par toutes ces nouvelles lignes qui s'ouvrent, et vous permettent d'exploiter ces tous derniers avions que les constructeurs mettent à votre disposition. Bientôt, fixer le tarif d'un siège entre Paris et le Caire, ou Tokyo, n'aura plus aucun secret pour vous, car à force de travail et d'abnégation, vous serez à la hauteur des enjeux d'Aerobiz !

 

Numéro 4 : The Firemen sur Super Nintendo

Toutes ces histoires de PDG qui travaillent dur et s'en mettent au final, plein les poches, c'est très bien. Mais chacun d'entre vous sait que le travail est avant tout, un acte noble. Et quoi de plus noble que le métier de pompier me direz-vous ? Pas grand chose ! Alors il est fort logique de retrouver au sein de notre classement aujourd'hui, un titre qui constitue ce que l'on peut considérer comme une magnifique simulation de pompiers. Je veux bien sur parler du génial Burning Rangers sur Saturn, au style musical inimitable. Mais attendez...non, cela ne fait pas assez réaliste comme simulation, ces pompiers du futurs qui déambulent dans de vastes couloirs en flammes. Parlons plutôt du sobrement intitulé, mais tout ausi captivant, The Firemen. Ce titre d'Human Entertainement un peu passé sous les radars à sa sortie, mais qui constitue en réalité une merveille de jeu coopératif. Et la coopération pour une équipe de pompier, dieu sait que c'est vital ! Le parti pris du jeu est d'autant plus à propos, qu'il colle très bien à la réalité de ce métier difficile. Malheureusement la coopération, au coeur du gameplay de ce premier épisode, se fait par le biais d'une prise de contrôle principalement à travers les yeux du héros, Pete, avec Danny comme assistant de luxe. Et il faudra attendre la suite parue sur PS1, encore plus confidentielle, The Firemen 2: Pete & Danny, pour bénéficier d'un gameplay vraiment coopératif, à deux. Qu'à cela ne tienne, la petite équipe autour de Pete au sein du premier épisode l'aide autant que possible, et son rapport avec ses quelques collègue constitue indéniablement, l'un des points forts du jeu. Un titre mélangeant action et réflexion avec talent, et doté d'une réalisation fort appréciable. Comment ne pas aimer ces pompiers vêtus de leur combinaison anti-feu tout en sprites, et les voir se débattre dans un déluge de flammes, au gré des mimiques générées par leur nombreux efforts face au danger ? Ne résistez pas, vous serez aussi charmé par cette petite pépite de la Super Nintendo, et rêverez vous aussi de revêtir un jour, la fière tunique des combattants du feu.

 

Numéro 3 : Rent A Hero sur Megadrive, puis Shenmue sur Dreamcast, puis Yakuza sur PS2

A voir ce que proposent les derniers titres de la série des Yakuza, on se dit que l'on tient un concept assez original, qui voit bien souvent le héros se transformer en homme à tout faire, aussi bien capable de sauvre des chatons, que devenir magnat de l'immobilier, ou encore gérant de bar à hôtesses dans les quartiers chauds d'Osaka. Pourtant, à y regarder de plus près, Sega a instauré de tels pastilles de gameplay au sein de ses jeux depuis bien longtemps. Il suffit de regarder l'inspiration que consititue Shenmue pour la série Yakuza, afin de s'en convaincre. Ryo Hazuki, le héros des aventures de ce titre révolutionnaire paru sur Dreamcast est avant toutes choses, un travailleur forcené. Qui ne se souvient pas de ses longues heures passées sur le port de Yokosuka en compagnie de ce héros parti en croisade pour venger son père ? Le dur travail de manutentionnaire sera mis en lumière comme jamais ici, et manipuler une caisse, ou faire la course avec ses collègues, avec l'aide d'un chariot élévateur 3,5 tonnes, n'aura absolument plus aucun secret, une fois que vous aurez joué assez longtemps à Shenmue. Véritable jeu dans le jeu, c'est peut-être la première fois qu'un tel niveau d'abnégation est requis dans un jeu vidéo, pour ce qui constitue au final, une expérience aussi fastidieuse, qu'hypnotisante. Oui, le métier est difficile, et répétitif, même si technique. Il possède au sein du jeu en tous cas, quelque chose de magniétique qui fait que l'on y revient encore et encore. Alors Shenmue serait initiateur du filon utilisé avec succès par les plus grands Yakuza nippons ? Pas tout à fait à mon sens. Puisqu'en 1991, Yu Suzuki, le papa de Shenmue, nous gratifie d'un titre un peu particulier, nommé Rent A Hero,  qui nous permet d'incarner un superhéros qui désire devenir...homme à tout faire ! La ressemblance avec Yakuza est frappante n'est-ce pas ?  Prenant les contours d'un Action RPG, assez proche d'un Yakuza ou d'un Shenmue dans sa construction, Rent A Hero est un titre atypique, d'autant plus à sa sortie, qui mélange les éléments intéressants, avec sa plongée dans l'univers du travail par le biais d'un scénario malin, malheureusement plombé par des choix de gameplay, et certains problèmes de rythme. Autant vous le dire toute de suite, un exercice fastidieux vous attends si vous souhaitez venir à bout de ce Rent A Hero, mais l'expérience est si originale, qu'elle vous transformera peut-être à jamais, allez savoir. Le boulot de héros de tous les jour se devait dans tous les cas de figurer dans le classement du jour, et cette longue lignée de jeux made in Sega constitue une excellente représentation de ce travail un peu particulier. 

 

Numéro 2 : Paperboy sur Nes, Gameboy, Megadrive, Game Gear, Nintendo 64, Lynx, Dreamcast...

Faisons à présent un sacré bon en arrière, jusqu'en 1984 pour être précis, afin de parler d'un jeu Atari qui a marqué les esprits à sa sortie, et qui sous des airs de gameplay novateur, nous place dans la peau d'un Paperboy. Qu'est-ce qu'un Paperboy me direz-vous ? Ce métier un peu particulier, et duquel le jeu tire son nom, existe surtout de l'autre côté de l'Atlantique, ou il est un moyen pour les jeunes adolescents de se faire un peu d'argent de poche, sur le trajet de retour de l'école par exemple. Muni de son véhicule, bien souvent un vélo vu son âge, le jeune travailleur se voit faire la tournée du quartier pour distribuer à ses voisins,  la presse locale ou nationale. Cela n'a l'air de rien dit comme ça, mais pédaler sans relâche, cela peut déjà être bien fatiguant, surtout quand, comme Atari le suggère dans son jeu, le parcours qui vous attends, afin de livrer journaux et magazines à bon port, est littéralement semé d'embuches. Trottoirs ou les chiens et autres animaux de compagnie cherchent à vous mordre les mollets, flaques d'huiles et voitures roulant à toute vitesse qui ne demandent qu'à vous percuter, nid de poule et travaux sur la route, et comble d'ironie, voisins énervés qui ne manqueront pas de vous prendre pour cible, alors que vous venez en toute bonne fois, leur apporter les nouvelles fraîches du jour. Même la mort en personne vous poursuivra pour vous régler votre compte, à peine croyable ! Vraiment, la vie de Paperboy n'est pas un long fleuve tranquille. Mais au moins, elle est un concept de jeu intéressant, et assez addictif, qui vous obligera à connaitre le quartier par coeur, afin d'espérer vous en tirer à bon compte, et livrer suffisamment de clients, ce qui vous permettra de passer au niveau suivant. 1984 oblige, le titre est sommes toutes très court, mais assez intense pour vous tenir en haleine, et surtout, sa réalisation en vue isométrique sert merveilleusement bien son propos. Un classique du jeu vidéo en quelque sorte, Paperboy est aussi et avant tout, un très dur métier !  Voilà une deuxième place bien méritée. 

 

Numéro 1 : Harvest Moon sur Super Nintendo, puis Stardew Valley sur Switch, PSVita, PS4...

Après avoir fait le tour de tous ces métiers difficiles, il nous faut dorénavant attribuer une première place à ce classement spécial 1er Mai. Et quoi de plus noble pour ce faire, que de parler du travail de la terre ? Le travail le plus ancien, et le plus difficile qui soit. Quoi de plus naturel alors que de faire d'Harvest Moon notre vainqueur du jour ? Cette série, dont le premier épisode est paru sur une Super Nintendo en fin de vie, porte depuis le départ, dans son ADN, un bon nombre d'éléments qui nous font comprendre quelle vie difficile attends nos agriculteurs et éleveurs en herbe. Aller puiser dans ses ressources physiques avec abnégation, tous les jours, sans relâche, afin de maintenir à flot une exploitation, est décidemment une tâche de fond épuisante. Et il ne sera pas rare à ce titre, de voir notre héros, littéralement tomber d'épuisement dans Harvest Moon, une fois que celui-ci aura trop puisé dans ses ressources physiques. Bien sûr, tous ces moments délicats sont gérés avec tact, et quelque peu occultés par une présentation et un scénario kawai à souhait, qui permet de suggérer, plutôt que de nous confronter de plein fouet, aux dures réalités d'une vie aussi difficile. Mais ces quelques instants d'angoisse, ou votre élevage tombe malade et ne produit plus, ou encore, quand vous constatez qu'une récolte ne pourra pas aboutir suite à une changement brutal de saison,  sont autant de petits rappels qui nous font comprendre à quel point, le travail de fermier ou d'éleveur est exigeant. Harvest Moon n'en demeure pas moins une simulation mâtinée d'éléments RPG, très intéressante, voire captivante, malgré l'inéluctable répétition de certaines tâches quotidiennes. Et ce n'est que logique qu'il ai trouvé au fil des années et des épisodes, son public. Un public qui s'est vu, en 2016, à l'occasion des 20 ans de la série, gratifié d'une belle surprise en découvrant Stardew Valley, un jeu hommage du plus bel effet, développé par un seul homme, fan inconditionnel d'Harvest Moon, Eric Barone. Et qui aura fait replonger tous les fermiers amateurs, sans aucune hésitation, pour leur proposer des aventures toujours plus folles, remplies de dur labeur, de sueur, et au milieu de tout cela, de quelques instants de grâce. Une magnifique continuation pour une vénérable série, qui permet de perpétuer le genre, et nous rappelle encore une fois, que le travail de la terre, est définitivement le plus difficile, mais peut-être aussi, le plus beau des métiers ! 

 

Vous êtes encore en train de lire ce billet, bande de flemmards, et vous n'êtes toujours pas retourné travailler ? Grand bien vous en fasse en ce 1er Mai, journée internationale de la fête du travail. Puisque ne l'oublions pas, le travail est une fête, tout comme le jeu vidéo d'ailleurs, si on y réfléchit bien. Trouver des points communs entre ces deux univers n'a donc pas été si difficile qu'il y parait, et immanquablement, il y a quelques jeux laissés pour compte, que je me devais d'aborder ici, afin de conclure ce Top en beauté. Vous le savez tous, ayant de près ou de loin expérimenté la dure loi du RPG japonais, celui-ci est un terreau privilégié afin de mettre en scène ses héros dans un univers rempli de tâches fastidieuses en tout genre. Travailler est le lot quotidien de tout héros de JRPG qui se respecte, même si certains en ont fait une spécialité ! Difficile de dire que les héros de Final Fantasy sont des grands travailleurs, par exemple. Mais, cela devient plus évident pour tout le monde, si je vous demande de faire appel à vos meilleurs souvenirs sur les séries des Tails of Cold Steel, ou encore des Suikoden. Oui, les travaux divers et variés réalisés par nos personnages sont ici quasi sans fin, et en faire la liste ici serait...impossible.

Il en va de même pour les simulations, dont j'ai cité quelques exemples plus haut, mais il est évident que gérer un parc d'attraction, un zoo, ou toute une ville n'est pas non plus de tout repos. Encore une fois devant la longueur de la liste des titres disponibles qui abordent ce sujet, le cas d'Aerobiz me paraissait le plus pertinent, le poste de PDG d'une compagnie aérienne m'ayant l'air particulièrement...stressante. Toujours dans les transport, mais pour un métier qui nous rapproche un peu plus du plancher des vaches, Densha de Go! vous apprendra que les trains japonais ne sont pas toujours à l'heure par hasard, et qu'il y a derrière cette précision millimétrée, un travail de titan abattu par chaque conducteur qui opère sur le réseau. Cette simulation vaut clairement le coup d'oeil pour tous les adeptes du rail ! Toujours indirectement dans les transports, mais bien positionné au chaud dans une petite guérite cette fois, impossible de ne pas citer un titre qui est pourtant demeuré cantonné pour l'instant aux PC : L'incroyable Papers, please, qui vous place dans la peau d'un agent de police aux frontières, et vous invite à expérimenter ce qui consiste au final à un exercice de haute voltige, entre corruption et respect des règles. Un petit bijou de jeu indépendant qui pousse son concept jusque dans ses retranchements, et vous fera voir ce travail pas comme les autres, sous un nouveau jour. Enfin, honneur aux chefs de cuisine, un métier lui aussi très éprouvant, avec cet autre pépite indépendante qu'est Overcoocked, ou une plongée dans l'enfer du coup de feu en cuisine ! Quelle plus belle manière que celle-ci pour terminer ce billet consacré aux travail, à ses vices, et ses vertus ?

N'hésitez en ce jour un peu particulier à commenter vos expériences de travail les plus pénibles ou les plus satifaisantes, en jeu vidéo, ou pourquoi pas dans la vraie vie. Après tout, le 1er Mai est fait pour se remémorer ses plus beaux moments, ou ses pires souvenirs au travail !

Et à très vite pour un nouveau Top, ou l'on parlera un peu d'une galaxie lointaine, très lointaine...