14 Février oblige, vous n'êtes pas sans savoir que la règle lors de la Saint Valentin, est de parler d'amour. Aujourd'hui au sein de ce billet quelque peu spécifique, pas de Top 5 classique au sens strict du terme de fait, mais un billet un peu particulier: J'ai demandé à 5 amis, tous gamers jusqu'au bout des ongles, de me parler de leur jeu préféré. Celui qui, pour eux, remporte tous les suffrages. Rassurez-vous donc, on va tout de même bien parler jeu vidéo! Chacun des invités surprise de ce classement va, à travers une anecdote, nous conter son expérience avec le jeu de son coeur. Ces invités qui sont, vous l'avez compris, soigneusement sélectionnés, garderont toutefois ici leur anonymat. Ils seront donc mis en avant par le biais de leurs éventuels surnoms, ou leurs principales caractéristiques. Mais magie de la Saint-Valentin oblige, si vous arrivez à déterminer leur identité, vous gagnerez un petit cadeau surprise en rapport avec leur jeu préféré. Elle n'est pas belle la vie!?

 

Numéro 5: Super Mario World par Touristman

Fan absolu de Yasunori Mitsuda, il pourrait passer pour le gars sûr de ce classement, et il est forcément un homme au goût raffiné. Son principal problème: il ne peut résolument pas se contenter aujourd'hui de choisir un jeu sur lequel officie ce musicien hors pair, puisque ses deux titres de coeur ont déjà été sélectionnés par ses amis un peu plus bas. Alors en bon touriste en vadrouille qu'il est aussi, et que ses pairs n'hésitent pas à qualifier, fort à propos, de Touristman, il se rabat, sur une valeur refuge, une valeur sûre, et va chercher auprès de ce bon vieux Mario le réconfort de ne pas avoir pu jouer au touriste aux quatre coins de la planète avec ses potes depuis près d'une décennie maintenant. Inutile de dire qu'en temps de pandémie, la situation n'est pas prête de s'arranger pour lui! Facile de choisir Super Mario World me direz vous, le plus grand jeu de plateforme de tous les temps. Oui, indéniablement, mais ce jeu lui évoque tellement de souvenirs qu'au final, il ne pouvait en être autrement. Une anecdote parmi tant d'autres, qu'il nous raconte ici: "Super Mario World c'est un souvenir indélébile, gravé dans ma mémoire de touriste du jeu vidéo. Tellement absorbé par mes premiers instants passés en compagnie de ce jeu, j'étais alors capable, à la découverte d'un passage secret menant directement à la porte du dernier niveau du jeu, l'inquiétant château de Bowser, de me précipiter en caleçon dans la rue afin d'aller prévenir mon voisin et ami, que j'allais, dans quelques minutes terminer le jeu devant ses yeux ébahis. Un jeu que nous avions commencé la veille ensemble." Pas là pour plaisanter le Touristman, et c'est peu dire qu'il n'a pas perdu ses bonnes habitudes, puisque quelques années plus tard, en pleine déchéance, on le retrouvera entre vente illégale de CD gravés, et fraude aux bons cadeaux FNAC pour aller acheter les indispensables DVD de Massoud l'Afghan. Pourtant, il lui arrive d'être parfois dans les bons plans, comme lorsqu'il se fait tailler des superbes costumes sur mesure à Bangkok qu'il ne mettra jamais. On peut dire qu'il collectionne les anecdotes de merde quand même. Allez, on lève le pouce pour ce tocard malgré tout, et on lui octroie par défaut une 5ème place ici.

 

Numéro 4: Xenogears sur PS1 par Spidey

Bien meilleur artiste que son sosie, le très regretté Georges Alain, membre éminent de la Star Academy, Spidey est un pianiste de talent, si amoureux de musique, qu'il a été jusqu'à prénommé son enfant comme une célèbre star de la britpop des années 90. Ayant écumé les RPG depuis sa plus tendre enfance, cet amateur de yoga, né en Inde, même si le doute subsiste, sans doute autour des années 1740, a tout connu: la conquête et l'occupation britannique, mais aussi le Mahatma Gandhi, les surnoms stylés comme Yuuki, ou encore les eaux du Gange en été. Mais avant tout, bien sur, il est un intime de Dhalsim partageant avec lui sa capacité à enflammer la piste de danse sur un tapis DDR. Ce même Dhalsim a d'ailleurs fait de lui un combattant redoutable sur Street Fighter, et il se fera un malin plaisir de vous humilier régulièrement par la grâce d'un double perfect. Un vrai livre d'histoire à lui tout seul donc, qui n'hésite pas, par ailleurs, à prendre la manette pour "one credit" des jeux impossibles, tel que le mythique titre de la PC-Engine, Dracula X Rondo of Blood.  Enfin, pour ajouter une ultime corde à son arc, son flegme légendaire lui est bien utile lors de ses longues joutes à Monster Hunter, un jeu sur lequel il revient encore et toujours, et qui, faute de preuves, nous fait penser qu'il y excelle tout particulièrement. Mais sa plus belle caractéristique reste sans doute sa capacité, à vous citer, dans l'ordre chronologique s'il vous plaît, chaque épisode de la série des Trails. Un exploit inégalé en France à ma connaissance. Un homme aussi complexe et bourré de talents ne pouvait sélectionner rien de moins que l'un des plus grands RPG de la création: Xenogears! Un jeu qu'il a indéniablement et immédiatement adopté, et dont il a, dans la précipitation, acheté l'OST sous la forme d'une pâle copie chinoise SonMay, forcément de mauvais qualité. Ce qui lui vaudra cette citation: "Si j'attrape le vendeur de Konci qui m'a refourgué cette copie de bas étage, je l'enchaîne façon Yoga flame, téléportation, Yoga fire, mais avec Gouki parce qu'il est Top tier, faut pas déconner non plus".

 

Numéro 3: Chrono Trigger sur Super Nes par Claudia aux 1000 Forêts

Conducteur de bus en environnement hostile à ses heures perdues, et écrivain émérite avant tout, celui dont on ne dit pas le nom est avant tout un amateur de ballades dans un cadre bucolique. Et en la matière, la forêt a sa préférence. Et quoi de plus approprié qu'une petite promenade dans la forêt de Guardia de Chrono Trigger, en l'an 1000, sur le son de Secret of the Forest pour convaincre une telle sommité française, qui est crédité, comme le veut la légende de plus de 1000 RPG à son actif. Impossible d'égaler ce record sans voyager dans le temps il me semble... Notre homme mystère à la plume acerbe et dispendieuse, se fait parfois, malgré son appétence pour les grands jeux vidéo, qualifier de Schtroumpf Gronchon. Doté d'un caractère que certains pourront qualifier d'autant plus exécrable, qu'il déteste tout particulièrement les Top 5, il a définitivement banni l'accès à sa famille à des sites Internet pourtant assez jubilatoires, tels que Topito. Mais avouer son amour pour Chrono Trigger fait automatiquement de lui un homme de bon goût. Une preuve supplémentaire de cette élégance d'esprit ? Se glisser l'espace d'un instant dans la peau du légendaire roi de la cité de Troie, Priam, afin d'assurer à sa descendance un patronyme de qualité. Sachant que le bonhomme est un indéfectible parisien, je trouve le rapprochement particulièrement subtil et malin. Ce fait à lui seul, prouve, quoi qu'il en soit, toute sa maîtrise des mythes et des légendes de notre civilisation. Mythes et légendes dont Chrono Trigger est rempli et qui, nostalgie aidant, fait de ce jeu son absolu favori. Anecdote fort à propos: "J'ai à jamais congédié un pote grâce à ce jeu. Parce que ce connard s'est retrouvé tout seul chez moi, dans ma chambre, et pour je ne sais plus quelle raison, a voulu commencer une partie, et a écrasé sans réfléchir, ma meilleure sauvegarde afin d'y installer sa propre partie. En arrivant et constatant la manoeuvre, je l'ai viré de chez moi à coups de barre de fer". Sous ces semblants trompeurs qui pourraient nous laisser penser que notre ami prône la violence, le coeur reste malgré tout, bel et bien son plus bel ouvrage, et son ultime royaume. Et puis merde, 1000 RPG quand même, quel taulier, même Xavier Dupont de Ligonnès n'arriverait pas à le faire disparaître du paysage !

 

 

Numéro 2: Final Fantasy Tactics sur PS1 par la star des peintres Haïtiens

Cet artiste célèbre est aussi, et avant tout, à jamais le fils spirituel de Yasumi Matsuno. Et ce, même s'il ne s'est toujours pas remis de l'échec de son héros au tournant du millénaire alors qu'il termine les années 90 en trombe avec un Vagrant Story, et surtout, un Final Fantasy Tactics du feu de dieu. Imaginez son état de transe à l'annonce du développement d'un Final Fantasy 12. Dans l'attente fébrile de sa sortie, il était alors, pour lui, très courant de voir des vierges un peu partout. Nous aurons immanquablement affaire à un monument du jeu vidéo pouvait-il s'exclamer. Un Final Fantasy digne de ce nom, qui a l'air immense, magnifique, avec un système de combat aux petits oignons et un scénario sidérant. Las, le jeu est un échec, et même s'il est toujours bloqué dessus en 2021, à essayer de se persuader que le remaster sur Switch est un jeu intéressant, rien n'égale et n'égalera jamais à ses yeux Final Fantasy Tactics. Ce véritable patron, capable de décrocher les étoiles n'a alors qu'une idée en tête: proposer une expérience de jeu qui lui rappelle ses plus belles heures en compagnie de Ramza, Delita et leurs amis. Cela sera sans nul doute un jour chose faite, et nous ne manquerons pas alors d'en reparler ici, dès lors que sieur Matsuno aura adoubé son oeuvre, reconnaissant enfin son enfant chéri resté trop longtemps loin de lui! Un homme de qualité en somme, vous l'aurez compris, qui aime ses fils plus que tout, et pour nous le prouver, va jusqu'à leur donner des noms de héros bibliques ou des temps modernes, qui sont autant de redoutables détectives que d'ardents buveurs de champagne ou encore de futurs prix Nobel de Littérature. Sa générosité ne s'arrête pas en si bon chemin, et il n'oubliera pas de les familiariser à coups de carapaces rouges dans le popotin, qu'il sait si bien envoyer avec Luigi dans Mario Kart, ainsi que sur les techniques de traître dans Splatoon leur permettant ainsi de parfaire leur éducation. Tout un programme! Mais ou fond, on sait qu'il à surtout hâte de leur montrer d'ici quelques années, un beau jour de 14 février, son jeu de coeur, et leur révéler son amour pour ce père spirituel caché là-bas, à l'autre bout du monde. Balèze blaise.

 

Numéro 1: WonderBoy 3 sur Master System par O.W.A.

Aussi à l'aise à la campagne qu'à la ville, ou encore dans le métro, qu'il digitalise à marche forcée pour le plus grand bien des millions d'utilisateurs en région parisienne, O.W.A. cache derrière cet énigmatique alias, vous l'avez deviné avec cette référence évidente à un ange déchu, une part d'ombre et de lumière. Une certaine dualité, qui en fait un adepte du ni oui, Ninon. Cet être complexe, qui revêt ses plus beaux atours manette en main, est aussi capable de dégainer la blague ultime en une fraction de seconde, ou encore, dans un geste de folie, d'inonder l'intégralité de sa vénérable collection de jeux vidéos. Etant également un ardent défenseur de la nature au sein de laquelle il a décider d'habiter, et d'installer sa tribu, quel autre jeu que WonderBoy 3: The Dragon Trap, un titre ou l'on passe sa vie à incarner nos amis les bêtes, pouvait conquérir son coeur ? Le mieux est encore de le laisser s'exprimer à propos de cette incroyable pépite de la Master System: "WonderBoy3: The Dragon Trap est un jeu incroyablement beau pour l'ère des 8 bit ! Bien réalisé, possédant un monde ouvert, une chose rare pour l'époque, ainsi qu'un scénario savoureux dans lequel vous devrez conquérir de nombreuses formes animales au cours de l'aventure pour lever la malédiction qui vous a initialement transformé en dragon. Un jeu à la difficulté bien dosée, dans lequel certains passages de plateforme nécessitent que l'on s’y reprenne à plusieurs fois. Bref, un titre qui m’a occupé quelques dizaines d’heures, et restera mon premier coup de cœur vidéoludique ! Je garde un souvenir ému des sauvegardes par code, délivrées par un cochon borgne. Enfin, une mention spéciale pour l'OST, tout en midi évidemment, dont certaines pistes me reviennent encore parfois en tête plus de 30 années après leur première écoute." Une description résolument empreinte d'amour, qui doit vous rappeler cette étrange mais magnifique, très lyrique chanson et composition de Pascal Obispo: "Lucie", qu'il garde sans doute chaque jour un peu dans un coin de sa tête. Sacré O.W.A.

 

Toute mes excuses pour ce billet quelque peu non conventionnel, et, j'en conviens, très personnel. Mais c'est, je le rappelle, d'amour dont nous parlons ici. Et l'amour c'est ce qu'il y a de plus important sur cette terre. Qui plus est, l'amour pour un copinou est, il me semble éternel, et il se doit d'être célébré de temps en temps, lors des grandes occasions.

Toutefois, n'oubliez pas que cet article n'est pas totalement sans enjeu pour vous lecteurs, puisque dans un grand élan...d'amour, si vous arrivez par le plus grand des hasard, à découvrir la véritable identité de ces mystérieux personnages, il faudra au plus vite m'en faire part dans les commentaires ci-dessous, et ce afin de gagner un petit cadeau en relation avec leur jeu de coeur!

N'hésitez pas à tenter votre chance, on ne sait jamais, les miracles peuvent se produire parfois, à l'occasion de la Saint-Valentin...

Et à très vite pour un nouveau Top 5, ou l'on parlera pour changer... du meilleur ami de l'Homme.