En ces temps troublés, ou l'environnement, la santé et notre sécurité apparait en péril, il me semblait important de revenir aux bases, à l'essentiel! Pour résumer ce besoin, il est plus que jamais temps pour nous, de nous occuper au mieux de nos proches. En une formule, nous sommes ammené à vivre ces prochaines années dans un esprit qui se veut plus terre à terre. Cette idée qui nous invite à faire preuve de bon sens, porte également en son sein une connotation évidente, qui nous invite à nous rapprocher de notre bonne vieille planète bleue. C'est donc bien de cela dont nous allons parler aujourd'hui: un sujet éminemment important. L'exercice un peu particulier du billet du jour consistera à parler de ces jeux qui nous rapprochent un peu de notre chère Terre nourricière. Et quoi de mieux pour un jeu qui essaye de vanter ces mérites, que de porter, dans son titre, une référence immédiate à notre planète ou à la terre qui la compose?

Ces titres comme on va le constater, peuvent provenir d'horizons très différents. Et même s'ils ont tous en commun de porter le nom de notre terre, les messages qu'ils diffusent, le style de jeu qu'ils proposent, et leurs qualités intrasèques, comme on va pouvoir le constater, varient largement. Toutefois, devant le sérieux que nous impose le sujet, il convient de rappeller une évidence, puisqu'elle est l'objet même de ce blog, à savoir n'aborder que la crème de la crème du jeu vidéo. Nous allons nous attarder ici uniquement sur les 5 plus beaux représentants de ce genre bien particulier: Les jeux qui ont le titre le plus terre à terre qui soit! La tâche n'est vraiment pas aisée, j'en convient. Enfin, avant de débuter, si vous trouvez cette introduction complètement débile, c'est votre choix, mais n'oubliez pas une chose, la Terre c'est du sérieux, avoir les pieds sur terre, aujourd'hui est une quasi-obligation, bref être terre à terre, une qualité qui vous fera le plus grand bien! On vit vraiment une époque incroyable non?


Numéro 5: Hoshigami: Ruining Blue Earth sur PS1

Qui sont ces fameux Hoshigami, ces dieux des étoiles qui en veulent tant à notre planète, allant jusqu'à essayer de la mettre en lambeaux comme le suggère le titre de ce Tactical RPG sorti sur une PS1 en fin de vie? Le scénario d'Hoshigami: Ruining Blue Earth vous donnera évidemment quelques éléments de réponse. Si tant est que vous soyez en mesure de le vivre, manette en main. La faute à une difficulté ahurissante, vous obligeant à de longues scéances d'entrainement et d'optimisation de vos troupes, avant de partir à l'assaut de cette aventure qui emprunte et multiplie les clins d'oeil à de nombreux RPG. Le jeu rappelle avant tout nos plus belles heures passées sur Final Fantasy Tactics, duquel il s'inspire largement pour ses phases de combat mais aussi pour son histoire et son environnement médiéval-fantastique. Pas de quoi pour autant en faire un diamant aussi brillant que son illustre modèle. La faute à cette satanée difficulté, qui nous fait prendre tellement de détours, qu'elle nous fait même perdre le fil directeur de l'histoire et par la même, tout intérêt pour un scénario cependant plaisant. C'est fort dommage, car le système de jeu ravira sans nul doutes les acharnés du genre Tactical RPG. Les combats sont intéressants et permettent quelques subtilitées, à l'image de ces combos qui nous permettrons, par le biais d'un coup bien placé à l'aide de son arme, de pousser son ennemi vers ses plus proches alliés, qui le frapperont à leur tour. Un semblant de simulation de ping pong dans un RPG, il fallait y penser! Il faut également mentionner le système de magie, particulièrement exhaustif et intéressant, sur lequel on peut très facilement passer des heures entières afin de forger les sorts les plus utiles et puissants qui soient! Une aubaine pour les amateurs de l'optimisation à outrance, ce jeu n'est pas à mettre entre toutes les mains, mais il ravira les âmes les plus accrocheuses et les guerriers les plus persévérants. Un Tactical RPG résolument à part sur cette bonne vieille Terre!

 

 

Numéro 4: Red Earth sur Arcade

La planète bleue, c'est bien beau. Mais parlons un peu de la planète rouge! Elle mérite que l'on s'occupe un peu d'elle de temps en temps! Et quand c'est Capcom qui se dévoue, et qu'il en profite, en 1996, pour tester son tout nouveau CP3, on ne peut que se réjouir. Le résultat? Un très bon titre, à la hauteur de l'amour que porte le développeur à son genre de prédilection: le Beat them up en 2D. Red Earth, afin de sortir de la masse de titres du genre, s'appuie sur quelques éléments originaux. A commencer par la présence de zooms à l'écran dès lors que les combattants se rapprochent l'un de l'autre. Ce procédé, déjà courant chez SNK depuis quelques années, est une grande première pour Capcom, elle permet indéniablement de dynamiser les combats. Plus original, le jeu embarque avec lui quelques éléments issus du monde du RPG, avec en son coeur, une histoire qui nous relatera les exploits des quatres héros que l'on peut sélectionner afin de partir affronter ses ennemis. Ceux-ci sont tous plus incroyables les uns que les autres, mélanges improbables de dragons et dinosaures et autres créatures mythologiques aux accents antiques. Un système de level up, ainsi qu'une jauge de vie que l'on conserve d'un combat sur l'autre, éloignent encore Red Earth des classiques du genre. La réalisation absolument superbe de ce titre en font une véritable perle du jeu de combat en 2D sur Arcade, bien trop méconnu, et resté dans l'ombre de la superstar du CP3 que l'on ne cesse de couvrir de gloire, Street Figher 3: Third Strike. Il était grand temps de faire une place à ce jeu résolument à part dans la longue liste des titres d'Arcade qu'à pu développé Capcom, la vie est décidemment injuste sur la planète rouge. Essayez ce Red Earth trop méconnu si vous le pouvez, et sauvez cette Terre en péril! Je vous l'ai dit, tout est question de bon sens au sein de ce billet!

 

Numéro 3: Earthworm Jim sur Megadrive et Super Nintendo

Et puisque nous en sommes à parler de bon sens, une autre évidence est de jouer un jour, sur Megadrive ou Super Nintendo, au premier Earthworm Jim. Titre phare du développeur Shiny Entertainment, qui fort de son expérience sur les titres à licence made in Disney, nous sert ici un plat à base de vers de terre qui se veut bien savoureux. En dehors de sa réalisation somptueuse et de son level design parfois un peu confus, on retiendra surtout un humour complètement décalé et génial, incarné par un héros totalement improbable qui va enchainer les mises en situations toutes plus débiles les unes que les autres. Un exemple parmi tant d'autres? Et si je vous disais que le grand méchant de l'histoire n'est autre qu'un...petit poisson rouge dans son bocal! Quoi de plus logique quand notre héros est un verre de terre me direz vous! Et vous aurez bien raison! Earthworm Jim malgré une difficulté parfois rebutante n'en demeure pas moins un jeu de légende sur 16 bit, qui vous fera humblement garder les pieds sur terre, voire vous transporter six pieds sous terre! La galerie d'ennemis plus loufoques les uns que les autres et les pièges tordus des développeurs vont vous y aider! Heureusement, vous ne vous contenterez pas de faire de vulgaires trou au sol avec Jim, vous avez le droit de porter une armure spaciale avec des pouvoirs improbables. Faut pas déconner non plus! C'est donc pistolet laser à la main, et avec la capacité d'utiliser votre corps comme un lasso ou un hélicoptére que vous pourrez vous défendre! Un héros de jeu vidéo parfait en sommes, que ce petit verre de terre. Pour conclure sur le jeu qui occupe la troisième place du jour, évoquons un autre moment fort du titre: Le duel contre Snot, qui prends place lors d'un...saut à l'élastique au dessus d'une mare de poison! Notre petit Jim est bien brave de se lancer dans de telles aventures, et nous lui en sommes reconnaissant.

 

Numéro 2: EarthBound sur Super Nes

Le titre de ce jeu est pour le moins évocateur: Le lien à la Terre. Ce n'est pas rien, et pour justifier d'un tel titre, il fallait que le jeu soit à la hauteur de l'ambition qu'il exprime par le biais de ce simple mot: EarthBound. Est-ce la cas? Sous ses airs loufoques et résolument décalés par rapport aux canons du RPG de l'époque, le moins que l'on puisse dire c'est qu'à défaut d'être parfait, le jeu dégage une aura qui lui est propre, et en fait un expérience à part pour tout joueur qui s'y frotte. Bourré de petites idées et de scènes que l'on ne trouvera nulle part ailleurs, EarthBound se veut avant tout une quête initiatique, et surtout, une critique de la culture Américaine dominante. Bien plus qu'une aventure chevalresque pour sauver le monde, forcément plus classique. Abordant des thèmes parfois délicats à mettre en image, le jeu le fait pourtant muni de son humour désopilant, qui tombe souvent juste, sans doutes sa plus belle arme, et qui constitue donc la plus belle réussite d'un RPG par ailleurs aux mécaniques de jeu relativement simplistes. Le final d'EarthBound est peut-être une leçon pour nous tous, puisque c'est par le biais des émotions générées par l'humanité toute entière, que notre héros Ness et sa bande parviennent à mettre un terme à la menace que représente Giygas, le principal antagoniste de cet épisode. Si ce message n'est pas un exemple de solidarité et de bon sens ultime, alors je ne sais plus trop quoi vous dire...Si; une chose toute de même en conclusion: jouez à EarthBound, vous serez sans doutes émus, peut-être deçus, voire transportés, possiblement indifférents, mais vous ressortirez potentiellement de cette expérience un peu transformés à votre tour. Le jeu est de ceux qui invitent à la réflexion, et font du jeu vidéo un art à part entière, qui explore ses propres voies et apporte ses réponses aux grandes questions de l'humanité. En définitive, EarthBound mérite bien son nom.

 

Numéro 1: Earth Defense Force sur Super Nes, mais surtout PS2, XBox 360, PS3 et PS4

Earth Defense Force, notre dernier bouclier contre les menances extérieures, qui attaquent notre planète depuis l'espace! Un vaste programme. Et pour nous mettre en scène de telles menaces, les développeurs n'y vont pas de main morte. Car si l'on peut noter qu'il existe un titre nommé de la sorte sur Super Nintendo, développé par Jaleco et qui nous offre une expérience intéressante par le biais d'un Shoot them up malheureusement un peu trop classique pour sortir du lot, l'objet de nos attentions est bien la série développée par Sandlot. La saga qui s'apparente tout d'abord à un assemblage de titres au budget réduit,  va au fil des épisodes, aquérir une véritable aura auprès des amateurs, et aller jusqu'à proposer, en point d'orgue, avec Earth Defence Force 5 sur PS4, une expérience assez grisante. Shooter intense qui vous place au coeur d'une guerre sans merci entre des humains sur-armés, et des envahisseurs prenant la forme d'insectes géants, qui semblent tout droit sortis de l'oeuvre cinématigraphique de Paul Verhoeven, Starship Troopers. Le parallèle ne s'arrête pas là, puisque en plus d'une action débridée qui vous place au coeur du combat, l'humour qui se caractérise dans le film se retrouve par petites touches dans la série des Earth Defence Force. Beaucoup d'action, un peu d'humour et de dérision, ainsi qu'une réalisation toujours à la limite, tous les éléments sont réunis pour que la saga deviennent un objet de culte, qui voit le nombre de ses fans augmenter à la sortie de chaque épisode. Et si c'était Sandlot qui avait raison dans son approche d'un jeu vidéo qui ne se prends pas au sérieux, aussi bien pour son contenu et son propos que pour les moyens qu'il se donne, loin de ceux déployés par les fameux triple AAA, souvent beaucoup trop bien calibrés et convenus? Tenons nous là, le développeur terre à terre par excellence? On peut se poser la question, mais en attendant, il occupe la première place au sein du billet du jour, et ça comme le diront certains, ça pose son homme. A méditer. 

 

Un sacré panel que celui-ci, et qui permet de nous rendre compte de l'importance indéniable des histoires et concepts terre à terre qui habitent le monde du jeu vidéo. Inutile de rappeler ce qui a été dit en introduction, et demeurons optimistes pour l'avenir. Quel titre de dingue nous réserve l'avenir dans ce registre? Une suite encore plus folle à la série des Earth Defence Force? Sans aucun doutes, cette saga est définitivement lancée sur de bon rails et n'a aucune raison de s'arrêter en si bon chemin. Une suite à la série des Earthworm Jim? C'est au programme! Ce quatrième épisode en développement sera-t-il à même de nous faire oublier les déboires du ver de terre intergalactique, qui se cherche depuis un dyptique sur console 16 bit mémorable. Peut-on rêver d'une suite à EarthBound, ou, soyons fou, à Hoshigami: Ruining Blue Earth? Rien n'est certain à ce stade pour ces deux charmants RPG, les équipes de développement étant soit dissoutes depuis longtemps, soit très silencieuses sur le sujet. Il nous faudra être très patients.

Alors en attendant toutes ces hypothétiques suites, si nous nous concentrions enfin sur celui qui règne sans partage sur cette catégorie, le titre que j'ai omis de citer jusqu'à présent, à raison, au sein de ce classement, et qui regroupe peut-être toutes les qualités pour faire figure de soft ultime en matière de jeu terre à terre. Je veux bien entendu parler de la sublime simulation Sim Earth, qui se paye le luxe de raconter avec talent l'Histoire avec un grand H de la terre, notre terre, et nous permet de mettre les pieds et les mains dans le cambouis afin de nous permettre de vivre une aventure extraordinaire, et surtout, humblement de nous remémorer que nous sommes bien peu de chose au milieu de toutes ces espèces et phénomènes qui nous entournent. L'humilité comme je vous le disais est décidemment une valeur fondamentale à cultiver ces derniers temps...Retournons donc tous jouer un peu à Sim Earth s'il vous plait.

N'hésitez pas à apporter votre pierre à l'édifice, et décréter ici quel titre terre à terre est à vos yeux incontournable!

Et à très vite pour un Top 5 plus aérien...