Vous êtes né à la fin des années 19070 ou début des années 1980? Ce billet est sans doutes fait pour vous! Vous êtiez alors sans doutes un heureux et jeune possesseur de la NES. Rappelez-vous vos premières expériences sur Super Mario Bros. ou The Legend of Zelda et la joie, après une partie ou une aventure acharnée de délivrer cette chère princesse! Toute une génération à connu cette émotion, grâce à la toute nouvelle 8bits de Nintendo, qui emporte tout sur son passage au milieu des années 1980 et permet à des milliers d'enfants de partager leur anecdotes dans la cour de récréation. Oui mais voila, une fois ces deux jeux étandards terminés, la console offrait encore beaucoup de possibilités, et nombreux sont ceux qui désireux de s'essayer à d'autres titres, et attirés par une licence en vogue, un packaging aguicheur, ou un bouche à oreille flatteur, se sont lancés dans la quête au prochain jeu qui leur permettrait de s'amuser toujours et encore, et relater ainsi leurs exploits auprès de leurs camarades de classe.

On ne compte plus alors les soirées et les week-ends passés à parcourir le château lugubre du Comte Dracule dans Castlevania, ou à se balader sur la lune grâce à l'Oncle Picsou dans Ducktales. On se remémore avec quelques frissons la traversée des forêts enchanteresses de Kirby ou des décors urbains de Double Dragon II. On se prenait bien évidemment au jeu en incarnant Batman dans le jeu éponyme, voire même San Goku dans Dragon Ball. Beaucoup d'entre nous ont connu ces plaisirs et en parlent encore avec une certaine émotion bien des années plus tard. Il existe cependant une catégorie de softs bien particulière, et objet de ce classement aujourd'hui. Nous avons également tous connus la liste des jeux qui vont suivre, et pourtant...le nombre de ceux qui peuvent se vanter d'avoir terminé ces titres se comptaient alors dans notre entourage sur les doigts d'une main, tout au mieux. Car il faut se rendre à l'évidence, fort de notre jeune âge et faible expérience, ainsi qu'avec les limites techniques imposées alors, certains de ces jeux étaient tout simplement impossible à terminer! Voici tout de suite les plus beaux représentants de cette catégorie, qui nous ont si souvent procuré frustration et énervement, les jeux NES auxquels tout le monde à joué mais n'a jamais pu finir:

 

Numéro 5: Kid Icarus sur NES

En toute logique, Nintendo va tenter de mettre en avant ses propres licenses sur sa propre console, et dans la foulée de ses séries Mario et Zelda, déjà au centre de toutes les attentions, des productions telles qu'Exitebike ou encore Kid Icarus sont largement mises en avant. Si le premier est une simulation assez rudimentaire quoique assez plaisainte de sport automobile, le second est un titre d'aventure qui vous place dans la peau de l'ange Pit, qui devra s'extirper du monde des enfers pour secourir la déesse Paletuna des griffes de Médusa. D'un premier abord très plaisant avec sa musique entrainante et son univers empreint de mythologique grecque, Kid Icarus a tout de l'aventure de longue haleine, passionnante au même titre, peut-on penser, que The Legend of Zelda. Oui mais voila, quand la progression du jeune Link se fait, tout du moins au début de l'aventure, sans difficulté insurmontable, celle de Pit est franchement brutale, et vos premières expériences seront pour le moins déconcertantes. A peine aurez vous fait quelques pas que vous vous retrouverez face à une horde d'ennemis tous plus redoutables les uns que les autres, avec une mention toute particulière aux magiciens aubergine et autres reaper & reapette que l'on rencontres dès les premières minutes de jeu, et qui ne manqueront pas de vous faire mordre la poussière encore et encore! En plus de cela, et dans le chaos gravitant déjà autour de vous, et de depuis toutes les direction, il vous faudra ajuster vos sauts avec précision et vous retrouver dans un environnement prenant souvent la forme d'un dédale de salles à traverser et qui n'auront comme seul attribut que de vous jeter une horde de monstres afin de vous occire pour de bon. Les premières heures sur Kid Icarus sont tout bonnement à hurler de frustration, et le titre aurait mérité une place bien plus haut au sein de ce classement si ce n'est que les concepteurs ont semble-t-il pris le joueur en pitié, et on conçu les niveaux suivants de manière à vous permettre de les traverser avec un peu plus de facilité. Bon courage pour en arriver la et voir enfin Pit détruire la terrible Médusa d'une flèche en plein oeil!

 

Numéro 4: Megaman 2 sur NES

Megaman 2 est sans aucun doutes le meilleur jeu de cette liste. Cela ne l'empêche pas, dans la droite ligne de la série, d'être d'une difficulté assez redoutable. De fait tous les épisodes sur NES pourraient prétendre à être dans cette liste, mais ce deuxième épisode est tout simplement le volet que le plus grand nombre d'entre nous à connu. Après une premier épisode sorti dans une relative indifférence malgré une qualité certaine, cette seconde aventure du blue bomber à fait grand bruit dans les couloirs des écoles avec ses robots d'une rapidité redoutable et une barre de vie qui pouvait sembler infinie dès lors que nous n'utilisions pas l'arme appropriée pour l'abattre. Et que dire de certains stages nous menant à eux, tel que les passages du niveau de Heat Man ou le moindre faux pas sur des briques apparaissant et disparaissant à souhait vous projetaient immédiatment dans la lave pour une mort instantanée? Ou encore le parcours impitoyable de Quick Man avec ses rayons lasers vous poursuivants dans la quasi intégralité du niveau en vous garantissant une mort instantanée à leur contact ? Avec un peu de patience bien sur nous pouvions trouver quelques points d'appui grâce à nos armes nouvellement acquises, et traverser ces chemis semés d'embuches. Puis nous arrivions au château du malfaisant Dr. Wily. Et ici, inutile de vous dire que la rigolade était définitivement terminée! Combattre un dragon sur des plateformes minuscules tombant aussi vites qu'elles étaient apparues? Bon courage! Détruire un système de sécurité vous visant automatiquement et surtout ou le moindre faux pas dans l'utilisation de la seule arme disponible pour les détruire vous menait à une mort assurée? Encore une fois il vous faudra bien de la persévérence pour en venir à bout. Bien entendu après tout cela, MegaMan 2 vous propose de venir à bout une nouvelle fois de tous les robots déjà vaincus jusqu'alors...Une grande spécialité de l'éditeur Capcom, mais un twist particulièrement retors ici. Tout cela pour avoir l'auguste honneur d'affronter notre célèbre antagoniste et docteur de son état, le terrible Wily, qui pour ne pas changer une équipe qui gagne...va vous en faire baver une toute dernière fois!

.

 

Numéro 3: Teenage Mutant Hero Turtles sur NES

Qui ne rêvait pas dans ses jeunes années d'incarner les mythiques Tortues Ninja? Ces fameuses amatrices d'art martiaux et de pizza sont omniprésentes au milieu des années 1980 : BD, télévision, produits dérivés...et bien entendu jeu vidéo, ou le très réputé éditeur Konami fort de l'aquisition de la license, se jette à l'assaut de la 8bits de Nintendo, et propose un premier épisode sous la forme de jeu d'action-aventure. Bien sur des miliers de têtes blondes sont immédiatement conquises par l'enrobage proposé alors: imaginez-vous le rêve de pouvoir contrôler les quatres fameuses tortues, chacune dotées de leurs attaques bien à elles, en fonction des armes qu'elles utilisent dans la série, à travers la ville de New York, et ce jusqu'au QG du fourbe Footclan: le gigantesque Technodrome. Oui mais avant d'en arriver la, vous alliez déguster de la soupe de tortue à foison! La difficulté du titre est en effet bien connue des possesseurs de ce jeu. Le premier niveau est lui à peut près gérable si tant est que l'on utilise correctement ses tortues les plus puissantes telles que Donatello, que l'on ne peste pas sur la gestion de certains sauts assez bizarre à exécuter, le respawn constant des ennemis, ou encore que l'on ne se perd pas trop vite dans le dédale des égouts de la ville. Mais les choses se compliquent rapidement au 2nd stage qui va mettre votre patience et vos réflexes à rude épreuve à travers un niveau bourré de pièges sous-marins particulièrement retors à traverser le plus rapidement possible afin de répondre aux exigences d'un timer pariculièrement serré. Vos tortues sont encore en vie? Félicitations, vous pouvez progresser sans aucun doute grâce à vos capacités de super player jusqu'au Techndrome quelques niveaux plus tard et...vous prendre de plein fouet un nouveau pic de difficulté juste hallucinant! Inutile de dire que les rares survivants du deuximèe niveau ne resteront pas en vie bien longtemps au sein de cet engin de mort. Si par miracle, vous arriviez à trouver le bon chemin pour y pénétrer tout en vous extirpant des myriades d'ennemis vous agressant sauvagement. Si par magie, vous arrivez jusqu'au boss final du Footclan le vil Shredder, ne vous aventurez pas à l'effleurer ne serait-ce qu'avec une tortue qui ne soit pas au top de sa forme, sous peine de sanction immédiate: la mort avec retour au tout début...du niveau! Bon courage aux amis fans des Tortues Ninja pour voir le bout de ce supplice made in Konami...

 

Numéro 2: Metroid sur NES

Aaaahhh Metroid: sa belle Samus Aran, sa gigantesque planète Zébès à explorer de fond en comble, à la recherche, dans le moindre recoins de toutes les armes qui vous permettrons de mettre fin au règne des pirates de l'espace et de son terrible chef Mother Brain. Qui n'a pas rêvé de se retrouver dans la peau de la belle chasseuse intergalactique et occir du Metroid à tour de bras? Sur le papier tout cela est très halléchant! Mais il faut se rendre à l'évidence, les rares élus, ou persévérants jusqu'à l'extrême qui auront vu un jour le terrible visage de la reine des pirates se comptent sans doute à cette époque sur les doigts d'une main d'un manchot. Car qui dit que la planète Zébès est gigantesque, dit par définition, en cet âge reculé du jeu vidéo qu'il est quasiment impossible de la traverser. Car évidemment en 1986, date de sortie du titre au Japon, pas de plan pour se repérer dans cet immense dédale, et bien naturellement les sauvegardes ne se faisaient pas encore sur la pile de la cartouche, mais bien par mot de passe à mémoriser et inscrire avec soin sur son carnet de notes! Devant le gigantisme du jeu et des zones de jeu proposées, inutile de dire que même avec l'aide de codes d'aide tels que le très fameux JUSTIN BAILEY qui s'échangeait sous les manteaux dans les cours de récréation, et vous permettait de démarrer le jeu d'un endroit très avancé sur la planète avec de nombreux power-ups disponibles, finir Metroid n'avait rien d'une partie de plaisir. Je ne compte plus de mon côté les heures à essayer un saut impossible, en rebondissant sur des ennemis gelés au préalable, afin d'essayer d'atteindre une porte au dessus de moi, les blocages intempestifs devant une porte qui ne s'ouvre pas sans l'équipement approprié, les chutes dans la lave et la perte de vie instantanée au contact du feu, une nouvelle fois sans l'équipement approprié. Et surtout la perte de tout repère et la frustration intense de se retrouver seul, perdu et appeuré sur cette planète de cauchemar. Le titre est au jeu video ce que la série Alien est au cinéma; et le moins que l'on puisse dire c'est que l'hommage est à la hauteur de nos attentes! Vous sortiez à l'époque de cette expérience...absolument terrifiés! Samus est définitivement une héroîne à part, à la limite de la folie, elle qui s'autorise à se lancer dans un tel chemin de croix.

 

Numéro 1: Top Gun sur NES

Retour en 1987: soit quelques mois après la sortie du film éponyme, alors véritable phénomène de société qui assure à son acteur principal, le jeune Tom Cruise, une renommée internationale pas prête de s'éteindre...Konami (encore lui...) vous propose de prendre en main le fameux F-14, avion militaire américain au coeur du scénario du film, et de fait de proposer à son bord, un jeu de tir à la première personne. Vous voila donc bombardé dans les airs, prêt à traverser les quatres missions que propose le jeu. Seulement quatre me direz vous? Oui mais attendez...car avant d'avoir ne serait ce que l'occasion de vous mettre en route pour cette quatrième et dernière mission il vous faudra, non pas assurer la destruction d'une véritable armada de faire valoirs dont vous ne ferez souvent qu'une bouchée grâce à vos missiles, mais apprendre à vos dépends toute la difficulté de ravitailler en vol et faire atterir un F-14 sur un porte-avion! Avec une difficulté telle que celle proposée par le titre lors de ces étapes incontournables et présentes sur l'ensemble des missions, inutile de dire que si le soft étair un reflet un tant soit peu réaliste de la difficulté qu'aurait un vrai pilote de chasse à maitriser son engins dans ces moments clés, l'armée de l'air américaine serait depuis bien longtemps décimée dans les grandes largeurs! Une cession de jeu sur Top Gun peut se résumer en général ainsi: Début de partie avec 3 vies et une bonne rasade de missile de votre choix, traversée du premier niveau en vue de l'atterissage. Boom première mort pour atterissage raté! Début de la seconde mission: Ravitaillement en vol loupé, crash pour manque de fuel, boom adieu votre 2nde vie. Reprise de la croisière jusqu'à arriver à distance du porte avion tant redouté, sueurs froides pour tenter un atterrissage deséspéré, boom crash! Game Over!  Vous ne verrez jamais la 3ème mission, tout comme 99% de vos jeunes amis d'alors, si ce n'est par le biais d'un atterrissage ou d'un ravitallement miraculeux...Bas, gauche, droite, gauche, haut, bas, haut gauche, bas. Booom! Le cauchemar continue à me hanter même après 30ans et mon dernier essai infructueux! Merci Konami pour ce défi absolument impossible, vous avez traumatisé une génération entière de va-t-en guerre! L'armée de l'air est avant tout la garantie d'une mort assurée semble-t-il...Un vrai message de paix à destination de tous les jeunes joueurs de cette génération!

 

Voici concentré sur ce billet une véritable ode à la torture pour tour possesseur de NES à la fin des années 1980. Ces titres à la difficultée d'un autre âge, devenue avec le temps légendaire, ne nous ont pas empêché de les apprécier, fous que nous étions de mettre les mains sur un nouveau jeu et par la même une nouvelle expérience. La liste de tels softs sur NES est assez importantes et si ces cinq représentants m'ont clairement traumatisés, je n'oublie pas non plus les expériences délicates que constituent par exemple une partie d'un Ikari Warriors ou d'un Ninja Gaiden. La difficulté n'était pas chose rare, elle était même plutôt la norme à une époque ou les sorties et les moyens étaient limités, et de fait un jeu devait proposer une durée de vie en conséquence. Mais c'est surtout un autre parti pris qui se dessine autours de ces anciens titres, celui de proposer un véritable challenge au joueur.

Un angle d'attaque qui a disparu de bien des productions actuelles, que l'on parcours malheureusement sans grande montée d'adrénaline, car la possibilité d'un échec est en sommes minime et ne nous pousse pas à nous améliorer afin de trouver le petit truc qui va nous permettre de progresser dans le jeu. Le média s'adresse aujourd'hui à un public plus large et il est impératif de plaire à tout le monde, ou presque. Et ce quitte à édulcorer la difficulté du titre. Peu d'éditeurs prennent aujourd'hui le pari de proposer de véritables situations de stress au joueur. Alors en conclusion de ce billet j'aimerai tirer mon chapeau à ceux, tels que From Sowtware ou les quelques studios indépendants qui prennent encore ce risque. Ceux qui de fait ne renient pas leurs envies de proposer un soft exigeant, quitte à laisser quelques potentiels clients et joueurs occasionnels sur le bord de la route. Bravo à eux!

N'hésitez pas à laisser un commentaire et à vous remémorer ici vos expériences les plus traumatisantes de votre jeune vie de joueur d'alors, je suis certain que la NES vous a également procuré bien des sueurs froides!

Et à très vite pour un nouveau Top!