Le savoir faire de Konami n'est plus à démontrer en terme de qualité de production dans le monde du jeu vidéo, et depuis la fin des années 70 jusqu'au début des années 2000, l'éditeur tient le haut du pavé en matière de développement de jeux d'exception. On ne compte plus les merveilles mises à disposition des joueurs, qui sont autant de titres sortis de leur imagination fertile et de leur savoir faire sans faille. Parmi ces titres, certains forts de leur succès commercial ont connu une, voire de nombreuses suites. Dans des styles aussi différents que la simulation de football, avec International Superstar Soccer, le jeu d'infiltration avec Metal Gear, la plateforme avec Goemon Ganbare, ou le shoot them up par le biais la série Gradius voire même la simulation de danse avec la série des Dance Dance Revolution, Konami est présent sur toutes les consoles, tous les styles, et à toutes occasions avec pour but de proposer une offre de qualité qui parle aux joueurs en toutes circonstances.

Pourtant s'il y a bien un nom qui se démarque de la pléthore de séries qui font l'ADN de Konami, et qui démontre toute la classe et le savoir faire de l'éditeur en matière de jeux d'action plateforme et d'aventure, c'est indéniablement le nom de Castlevania qui vient à l'esprit de tous. Doté d'une aura quasi mythique auprès de nombreux fans, aura parfaitement justifiée au regard de la qualité de certains des jeux qui composent la série, c'était une obligation que d'établir un classement des plus grands représentants de la série à travers les époques. Pour ce faire je vais me concentrer aujourd'hui sur les épisodes en 2D car ils constituent pour moi la quintessence de la série et en sont à mes yeux les meilleurs représentants de la saga. Exit également les opus parus sur consoles portables qui méritent à elles seules un classement à part. Car il serait dommage de ne pas en parler en détail un jour dans ce blog n'est ce pas? Sans plus tarder, voici les 5 plus grands jeux issus de la série des Catlevania jamais paru sur consoles de salon!

 

Numéro 5: Castlevania 3: Dracula's Curse sur NES

Fort d'une notoriété déjà très importante dès ses premières apparitions sur la 8bits de Nintendo, la série est tout de même attendue au tournant car après un premier épisode qui a posé les base d'un genre qui faisait référence pour l'époque, le 2nd épisode, Castlevania 2: Simon's Quest, en modifiant sa formule s'est également quelque peu perdu et offait aux afficionados de la série une expérience en demi teinte avec d'un côté une réalisation très plaisante et des musiques extraordinaires, malheureusement minées par une naration pour le moins approximative et une difficulté très mal dosée voire abusive. En bref un jeu mal équilibré, au succès commercial certes honnête mais qui a écorné quelque peu l'image de la série. Konami décide pour la sortie du 3ème et dernier épisode paru sur NES de proposer une expérience plus proche de celle du Castlevania originel et se dépasse afin d'apporter en 1989 (il aura fallu attendre 1992 pour une version Européenne...) un titre en tous points remarquables, qui par la même occasion repose la série sur de bon rails. Une réalisation aux petits oignons qui fait cracher ses tripes à une NES vieilissante, une animation sans faille et une maniabilité dans le plus pur style de la série, très précise, pour une expérience de jeu éprouvante qui ne laisse pas le droit à l'erreur. Le soft se laisse dompter très progressivement et à force de paufiner encore et encore son parcours à travers les niveaux qui peuvent, grande nouveauté, être composés différement selon les chemins que vous déciderez de faire emprunter à Trevor, le digne représentant du clan Belmont héros au coeur de l'histoire de cet épisode. Cette difficultée voulue et maitrisée par Konami vous oblige à être en constante alterte et contrôle, mais vous serez aidé en cela par la sublime musique qui accompagne le jeu et par l'irresistible envie de découvrir chaque passage que composent les différentes voies qu'offre le jeu. De plus,, certains personnages que vous pourrez acquérir à votre cause et dont les compétances très variées apportent un vrai vent de fraicheut au gameplay pourront également vous prêter main forte. Dracula n'a qu'à bien se tenir, car vous aurez sa peau à l'issue d'un combat final grandiose, en forme d'apothéose. Une juste conclusion au meilleur épisode de la série, à l'époque de sa sortie bien sur, car comme nous allons le voir par la suite, Konami a su encore innover et porter sa série au firmament sur les générations de consoles suivantes.

 

Numéro 4: Castlevania: The New Generation sur Megadrive

Car en effet sur consoles 16bits, Konami va magnifier sa série et l'épisode paru sur Megadrive en est le parfait exemple. S'écartant scénaristiquement parlant des canons de la série, Castlevania: The New Generation, comme son nom l'indique vous place dans à une époque contemporaine à celle ou sevit en temps normal les Belmont, et vous serez aux commandes de John Morris, lointain descendant de l'illustre famille qui a concentré ses efforts à défaire encore et toujours le Comte Dracula. Le héros sera, et c'est une nouveauté appréciable, accompagné dans sa chasse, par Eric Lacarde, qui au-delà de son intérêt scénaristique tout relatif permet à Konami de varier les plaisirs au niveau du gameplay, ce dernier étant en effet un adepte du maniement de la lance, permettant une approche radicalement différente au parcours plus classique en compagine de l'éternel fouet Vampire Killer. Outre cette mécanique de gamplay intéressante qui permet également aux personnages d'emprunter des chemins différents, sur le modèle de son aîné, Castlevania 3: Dracula's Curse, le titre est une véritable réussite d'un point de vue technique: Graphismes au diapason qui vous mettent immédiatement dans l'ambiance caractéristique du début du XXème siècle, animation des ennemis de haute volée et parmi ce qui se fait de mieux sur la console, une jouabilité parfaite ou les personnages répondent au doigt et à l'oeil et qui fait de la difficulté du titre un véritable challenge que tout chasseur de vampire digne de ce nom relèvera avec enthousiasme. Et puis, il y a les musiques qui vous accompagnent, comme à leur habitude au travers de la série, et qui sont d'une qualité ahurissante. On perçoit ici tout le talent de la jeune Michiru Yamane, compositrice à qui l'on va confier les rênes musicales de la série pour les années à venir, et qui réussit ici la synthèse parfaite entre les compositions de ses aînes et y insuffle un brin de nouveauté et d'originalité qui va propulser les thèmes de la saga dans une nouvelle ère. Un indénaible point fort de ce Castlevania: The New Generations qui participe largement à en faire une référence et un incontournable du jeu d'action plateforme sur Megadrive. Un jeu qui mérite largement sa place dans notre classement aujourd'hui, prologeant le plaisir comme nous allons le constater, de l'expérience offerte par Konami durant la période bénie des 16bits!

 

Numéro 3: Castlevania: Symphony of the Night sur PS1

Mais avant cela, faisons une détour plus que justifié afin de parler d'un titre qui par bien des aspects constitue ce que la saga a connu de meilleur sur la génération un peu plus récente des 32bits, et ce titre c'est indéniablement Castlevania: Symphony of the Night. En dépit de son succès commercial limité, la faute à une industrie toute tournée à cette époque vers les nouveaux charmes de la 3D, cet épisode n'en demeure pas moins une incontestable réussite. Considéré, sans doutes à juste titre par beaucoup comme le plus grand Castlevania à n'avoir jamais vu le jour, il s'écarte cependant de manière assez notable de la formule initiale et propose une aventure de longue halaine matinée d'éléments RPG qui vous obligent à arpenter le chateau de Dracula dans tous les sens et à de multiples reprises afin d'y decouvrir le moindre recoin. Et par cette occasion, ce qu'il en gagne en originalté, il le perd peut-être un tout petit peu en plaisir de jeu immédiat. Attention, loin de moi l'idée de faire un repproche à Castlevania: Symphony of the Night qui reste un monument de l'époque et à consolidé un genre dans la foulée de Super Metroid,, et constitue à mes yeux un titre particulièrement prenant et agréable à parcourir. Il s'agit ici simplement d'un constat personnel qui me fait préférer la formule historique de la série, tout en considérant tous les mérites que ce jeu exceptionnel possède. Que nous propose donc le meilleur Castlevania nouvelle formule de la série? De nous mettre au commande d'Alucard, fils de Dracula qui, une fois n'est pas coutume, se met à la recherche de Richter Belmont disparu depuis quelques années suite à son combat avec le célèbre Comte. En cela, le titre s'incrit pour notre grand plaisir comme une suite directe à un autre grand jeu de la série, Castlevania: Rondo of Blood. Nous retrouverons ainsi des personnages connus de la série tels que Richter bien entendu, mais également Maria ou encore le maléfique Shaft. La réalisation du soft est superbe et l'enrobage graphique est somptueux, les décors magistraux. Les animations de notre héros dégagent une classe toute particulière, et le plaisir de contrôler Alucard dans cette atmosphère pesante et lugubre à souhait participent grandement à l'immersion. Les affrontements avec les boss sont également un vrai régal, et la musique qui complète ce sans faute, font de l'OST de Castlevania: Symphony of the Night un bande son que l'on écoute avec grand plaisir même en dehors du jeu. Un titre hors normes, qui démontre tout le talent du Konami de l'époque, capable de transformer sa license phare tout en proposant une expérience toujours aussi jouissive. Fort de ce constat, je ne pouvait pas être passer le soft sous silence au sein de ce classement, et cela même en dépit de mes préférences personnelles!

 

Numéro 2: Castlevania: Rondo of Blood qur PX-Engine CD

Et mes préférences, vous l'aurez compris, vont clairement à l'aîné des deux titres nous contant la vie de Ricther Belmont: Castlevania: Rondo of Blood. Un titre superbe, nerveux, efficace, qui rassemble toutes les qualités qu'un Castlevania en 2D doit à mon sens posséder afin de faire honneur aux canons de la série. Je ne vais pas ici m'éterniser sur l'histoire et les points forts du jeu qui a déjà eu les honneurs d'une présentation sur ce blog à travers un billet mettant en avant les plus belles réussites de Konami sur console 16 bit en matière de jeu d'action plateforme. Mais plutôt raconter ici une histoire plus personnelle et par ce biais mon vécu avec ce jeu. Castlevania: Rondo of Blood est un titre mythique de la PC-Engine, que je n'ai pas eu le bonheur de posséder, et ce pendant très longtemps. Et si j'ai pu essayer le titre à quelques occasions chez des amis ou connaissances, j'étais quelque peu peiné de ne pouvoir m'y frotter dans de bonnes condtions, car comme chacun le sait, avec n'importe quel Castevania, il faut prendre son temps afin de maitriser la bête! Par dépit, à cette époque, j'ai réussi à me procurer Castelvania Vampire's Kiss sur ma console de prédilection, la Super Nintendo et bien sur à le terminer en pensant que le titre avait tout de même subi de nombreuses modifications pas toujours heureuses qui en faisaient pour moi un épisode mineur..Suite à cet épisode, pendant longtemps j'ai oublié Castlevania: Rondo of Blood, jugeant même avec le temps que je m'étais sans doute fait une fausse idée du jeu et qu'il ne méritait pas à lui seul l'achat d'une NEC. Jusqu'à un beau jour de 2016 ou sur un coup de tête je me suis procuré une PC-Engine Duo R ainsi que le jeu. Avec un ami qui était dans la même situation que moi, et qui attendait dans un coin de sa tête de mettre un jour la main sur cette légende et lui réserver le sort qu'elle mérite, nous nous sommes retrouvés à la maison et avons démarré notre partie un début d'après-midi. Pour ne le lâcher qu'une fois l'avoir terminé à 100% en alternant nos essais à la manette! Le moins que l'on puisse dire c'est que mes impressions de l'époque n'étaient pas usurpées, et le titre possède des qualités qui le rendent réellement intemporel, le plaisir de jeu est immédiat, et l'on nous pousse à aller toujours plus loin, chercher le petit truc qui va nous permettre d'optimiser certains passages et ainsi atteindre le boss, avant de se retrouver de nouveau face à un mur jusqu'à ce qu'après un peu d'étude attentive et d'acharnement nous arrivions à en prendre la mesure. Chose très rare, Castlevania: Rondo of Blood vous l'aurez compris à travers cete exemple, a été pour moi un soft longtemps fantasmé, et qui plus de deux décennies après sa sortie, mérite largement tout le bien que l'on dit de lui, son aura n'usurpant en rien l'expérience de jeu extraodinaire qu'il procure. Car oui, le titre est difficile d'accès et l'acquisition d'une PC-Engine CD peut paraitre excessif pour ce seul titre, mais j'ose le clamer aujourd'hui avec une certitude nouvelle, il en vaut largement l'investissement, et il serait sans problème en 1ere place de ce classement si cela ne tenait à mes penchants nostalgiques pour le titre qui va suivre.

 

Numéro 1: Super Castlevania 4 sur Super Nintendo

Car indéniablement le Castlevania qui a le plus marqué les mémoires à mes yeux est bien celui sorti sur Super Nintendo en 1992, le tant chéri Super Castlevania 4, qui reprends les base du titre fondateur de la série en lui octroyant une réalisation technique digne de la 16bits de Nintendo, et surtout en améliorant absolument chaque aspect du soft initial, point par point. Il se permet même quelques trouvailles absolument géniales comme la possibilité offerte à votre personnage de faire tournoyer son fouet dans tous les sens afin d'atteindre ses ennemis, ou encore de l'accorcher sur des anneaux prévus à cet effet vous permettant de sauter allègrement au dessus de certains précipices et vous sauver ainsi d'une mort certaine  Un jeu qui, en toute logique se trouve en 1ere place ici même, tout comme il en était le cas pour le Top 5 des jeux d'action plateforme de Konami sur console 16bits. Il ne pouvait en être autrement, et mon expérience sur la durée offerte par ce joyaux vient renforcer ce constat sans aucun équivoque possible. C'est bien simple, depuis la sortie du titre et la joie que j'ai eue de pouvoir poser mes mains dessus un soir de Nöel 1992, il demeure l'un de mes jeux favori toutes plateformes et tous genre confondus. Il a tout naturellement fait partie des titres sur lesquels j'ai passé mon enfance, aux côtés de Zelda: A Link to the Past, Super Mario World, ou encore Super Mario Kart et Street Fighter 2,  mais ce qui m'étonne particulièrement ici c'est le fait qu'au minimum une fois par année, et ce depuis sa sortie, c'est à dire quasiment trente ans, je m'installe manette en main face à lui et trouve toujours le temps, avec un plaisir à chaque fois renouvelé, de le parcourir de bout en bout. On parle souvent d'une grande durée de vie comme d'un atout indéniable pour juger de la qualité d'un titre. Mais quels sont les jeux qui peuvent se vanter aujourd'hui de pouvoir être joués et re-joués encore et encore, avec à la clé le même plaisir sur une durée aussi longue que celle d'une génération humaine? Ces titres se comptent sans doutes sur les doigts d'une main, et Super Castlevania 4 fait à mes yeux partie de ces quelques élus d'exception. Dans ces conditions, inutile de préçiser qu'une première place au sein de classement est une obligation absolue pour ce jeu absolument unique, me faisant dire que Konami est décidement un éditeur à part, avec un talent qui, même s'il s'est dilué aujourd'hui, n'en demeure pas moins impressionnant durant toute l'ère des 16bits.

 

Qu'y a-t-il à ajouter et qui n'a pas déjà été dit à propos de Castlevania sur la toile ou la presse spécialisée? Elle est la série phare d'un éditeur et créateur d'exception qui a su imposer un genre et une patte unique à une saga qui a traversé les époques et qui force le respect. Indéniablement le point d'orgue de cette série de légende est constitué des épisodes 16bits dont trois représentants figurent dans ce classement. C'est avec une certaine mélancolie que j'évoque la série aujourd'hui car force est de constater que les récents épisodes peinent à raviver la flamme. Et si le dernier opus digne d'intérêt, tel que le plaisant Castlevania: Lords of Shadows sont aujourd'hui des titres de près d'une décennie, ils ne sont déjà à l'époque pas réalisés en interne. Ce qui me fait penser que la clé vers le renouveau de la série se trouve peut-être aujourd'hui en dehors des murs de son éditeur historique. 

On pourra ainsi à titre d'exemple bientôt s'essayer avec nous l'espérons tous, joie et délectation, à Bloodstained: Ritual of the Night, successeur spirituel évident de la série et dont le développement est assuré pour une partie de l'équipe à la baguette sur Castlevania: Symphony of the Night. Mais surtout nous avons dès à présent le bonheur de nous confronter à son petit frère, qui lui, reprends les code du Castlevania original sorti sur console 8bits, le très bon Bloodstained: Curse of the Moon,  un titre qui fait honneur à la série et que je ne peux que vivement vous conseiller!

Et de votre côté quel est le Castlevania 2D qui fait office de référence? N'hésitez pas à apporter votre voix au chapitre, et vous replonger avec délectation au sein des meilleurs épisodes de la saga.

On se retrouve très prochainement pour un nouveau Top!