Pas plus tard que je sais plus quand, en fouillant dangeureusement dans mes vieux fichiers .txt, je me suis rendu compte non sans stupeur, que
j'avais bouleversifié l'univers de la poésie inconnue. 0_o

En inventant le poème à deux titres:
à savoir, comportant un titre dit "classique" situé avant le flot, et un titre final disposé en apothéose conclusive du poème.
Tout bonnement révolutionnaire !
Car si le titre de début tease le lecteur et l'oriente, le titre de
fin lui, rassure ou démonte les perspectives établies.

Mais je n'étais visiblement pas au bout de mes surprises. "Ohhlaa" me direz-vous.
En effet, cinq minutes après relecture je m'aperçus que dans le même poème j'avais aussi créé un phénomène de "transition artistique", véritable trou de vers poétique, le chemin tant recherché des dimensions parallèles de l'imaginaire.

Pour les plus témeraires, je vous propose d'admirer un pan de l'évolution poétique ici mise en exergue par le
biais de la confrontation suivante: entre un premier poème underground dit
classique
écrit pendant un état de manque fromager, et poème underground dit révolutionnaire, syntétisé lors d'une cission sur moi même pendant les heures de bureau.

Ce soir c'est resto Savoyard

L'odeur parvient à mes oreilles,
Transmet le gout à mon nez.
Cette sensation n'a de pareil,
Qu'au milieu d'un rêve éveillé.

Déjà mes yeux se lèchent les babines,
Écarquillent mes dents de plaisir,
Dans un tumulte palpable de désirs,
Elle attise mon appétit a l'ouïe fine.

Enfin la raclette soufflée d'or,
Enrobe ces pommes de terre dodues,
Et dans l'ivresse des vapeurs de fondue,
Je trouverais surement la plus heureuse des morts.

de Johnny Roblochon


Le banquier

L'infâme et perfide personne,
Dans son antre se tapis.
Le son des pièces, ces cliquetis,
De la banque jusqu'à mon rêve résonnent.

Voyez ses dents longues qui nous guettent,
Prêtes a fondre sur vous dans un énième effroi.
Si jamais un jour, un yen tu lui prêtes,
Saches que tu ne le reverras pas.

Ses viles délectations de la vie,
Ne résident que dans des biens sans odeur.
Mais ce mercenaire sans ombre ni cœur,
Reste pourtant mon meilleur ami.

---- Transition artistique ----
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Je suis honte, je ne possède tout, je n'a rien,
Tout autant de phrases dépourvues de sens et de liens.
Pour une conclusion qui elle même en est démunie
Sa totalité meurt, et seule demeure sa capacité a éveiller votre ennui.

Je suis honte

de Roublard Poké Rabaleskou


 

A bientôt ! Et prenez bien vos médocs !