Un étrange oiseau de malheur s'est emparé de la toile et de la twittosphère. Des milliers de joueurs brisent leurs smartphones par colère. Des couples se brisent après une compétition acharnée pour être le meilleur. Tout ça à cause d'un piaf, un piaf à grosse lèvre. Flappy Bird.

 Ce jeu est une oeuvre de Satan. Vraiment. Ne le testez pas !

 

Plus simple, tu meurs...

Flappy Bird est un jeu smartphone sorti le 24 mai 2013. Il a été développé en 3 jours par Dong Nguyen, développeur vietnamien. Point de modélisation 3D, ici vous n'avez que du 8 bit coloré mais très banal. pas de musique, juste 4 ou 5 sons assez bidons. Un petit décor de ville dans le fond, un ciel bleu, et un oiseau plutôt bizarre. Avec de grosses lèvres ok, mais surtout de petites, trop petites ailes. Tellement petites qu'il a besoin d'aide pour voleter, le bougre. C'est donc à vous de l'aider.

Les contrôles sont donc basiques : une seule touche. Chaque petite touche de votre part sur l'écran équivaut à un battement d'aile qui le propulse vers le haut et l'avance vers la droite. Lieu où se trouvent les obstacles : des tuyaux verts, façon mario. 

C'est donc simple, pas vrai ? Il suffit de traverser les espaces entre les tuyaux du haut et du bas pour marquer un point par espace. "Easy !"  Sauf que non.

Trois images suffisent pour comprendre le principe. Mais pas l'horreur qu'il implique.

 

 ... mais au final on meurt quand même, beaucoup.

Essayer c'est s'exposer aux limites de son mental.

Car Flappy Bird est dur. Très dur. Si vous avez fini Hotline Miami, imaginez la même chose mais avec des ennemis aléatoires et que toucher un meuble vous tue. C'est simple, ici la moindre erreur est fatale. Au début autant vous dire que dépasser 3 point relève de l'exploit si ce n'est de la chance. Et pourtant, on recommence. Pourquoi ? 

D'une part, il y a le challenge, le vrai. Ici pas de pouvoirs spéciaux à débloquer, pas de sauvegarde ou autre vies bonus. Un seul niveau perpétuel, une seule vie par essai. Point. 

Du coup, le joueur ne peut s'en vouloir qu'à lui-même pour ses erreurs. Mais il est également le seul à être félicité pour ses réussites. On  enchaine donc les longs moments de rage, déception, honte de ses erreurs et scores minables, pour de fugaces instants de bonheur lorsque l'on bat son record, ou celui d'un ami.

Un succès hors norme

 

Flappy Bird est devenu la 1ere application téléchargée sur AppStore en France.

Il est étrange de constater qu'un jeu sorti en mai fasse autant parler de lui en début février. Pourtant pas de marketing (on rappelle que ce n'est qu'un modeste jeu bâti en trois jours après tout). Tout a pu marcher par le bouche à oreille, et par les multiples vidéos de youtubeurs (comme celle de PewDiePie le 27 janvier, vue plus de 5 millions de fois). Sans compter que le jeu étant gratuit, les utilisateurs n'ont pas le sentiment de se faire plumer (ou d'être pris pour des pigeons -COMBO BAD JOKE™). Mais clairement ce qui joue le plus, ce sont les réseaux sociaux.

Ainsi sur twitter on peut se la ramener, défier ses contacts à battre son score, ou juste à pleurer face à la difficulté. 

Certains ont des scores ridiculement hauts. 

 D'autres comme Bertrand Amar craquent déjà !

Tout ce que l'on souhaite désormais à Flappy Bird, c'est bien sûr, de ne jamais avoir à battre de l'aile. (ho-ho).

(Ah et perso je suis bloqué à 36,  n'hésitez pas à commenter pour me narguer ça fait quand même plaisir, si si)