J'avoue, le titre n'est pas des plus inspirés et ne révèle pas vraiment le contenu de ma pensée. Je vais d'ailleurs mettre fin au débat tout de suite : fort heureusement, Revelations est meilleur que Brotherhood, tout du moins plus abouti.

En revanche, je voudrai insister sur les nombreux points qui font de ce troisième titre mettant en scène Ezio Auditore une oeuvre plus intéressante, sûrement plus pertinente que AC Brotherhood.

Si au niveau du gameplay, il y a peu de nouveautés à noter, si ce n'est l'usage du crochet pas tellement révolutionnaire, l'apparition des bombes, sympathiques mais pas fantastiques et l'apparition de passages de défense de vos points de contrôle, relativement anecdotique...




Toutefois, le scénario est bien plus intéressant que celui de l'épisode précédent. Cela relève du paradoxe tant la conclusion de l'ami Ezio n'est pas un modèle de rythme et de rebondissement bien que tout à fait correct et honorable. Cependant, c'est en découvrant cette quête initiatique, la recherche approfondie du Florentin, que l'on comprend que cette aventure justifie un nouvel opus. Avec Brotherhood, on se rend compte au final que l'histoire n'était que prétexte pour l'Italien à visiter la ville de Rome, déjà aperçue à la fin de l'excellent Assassin's Creed II, qui a évidemment de sérieux airs de ressemblance avec la capitale du Nord de l'Italie.

A Constantinople, le sentiment de dépaysement est véritable. Le changement de lieu y est évidemment pour beaucoup mais la couleur, la variété de cette cité cosmopolite permet véritablement au joueur de s'évader. La proximité de la ville est d'ailleurs l'occasion pour les scénaristes de rapprocher l'assassin des origines de la saga, de Masyaf et de la Terre Sainte, où toute la fantastique histoire de la série débute.

Qui plus est, l'intégration de séquences permettant de contrôler Altaïr, permet de sentir le lien entre les Croisades et la Renaissance. Bien moins arrogant que dans le premier épisode, mis en valeur par une sagesse accrue avec le temps et surtout au contact de la fameuse Pomme d'Eden, Revelations est l'épisode qui consacre la grandeur de l'homme à l'origine de la bataille millénaire entre Templiers et Assassins, bien plus important qu'on aurait pu le croire.

Tandis qu'avec Brotherhood, l'expérience ne nous promet qu'une seule chose, remettre en scène des Borgias pourtant déjà vaincus, sortis de nulle part et qui ne servent qu'à ralentir la progression de l'Assassin italien.




Je ne vais pas aller beaucoup plus loin dans la réflexion mais véritablement, cette proximité entre ce dernier volet et les racines de la série permet d'offrir le meilleur épisode de la série. Dépaysant comme l'était le premier, abouti comme pouvait l'être le second, Revelations permet véritablement au joueur de s'évader bien que la démarche de produire un titre du genre tout les ans soit contestable.

Mais ce n'est pas ici le sujet du débat.

 

1.TrafalgarSquare | Assassin's Creed Revelations : L'Apogée d'Une Civilisation