La GameCube...pardon, le GameCube, était installé dans ma chambre un beau jour du 3 mai 2002, prêt à être déballé et à dévoiler ses capacités nouvelles, bien différentes de celles de la mythique mais bien délaissée Nintendo 64.

Aux côtés du magnifique cube violet, discrètement, siégeait un certain Luigi's Mansion. Etonné de l'absence d'un plombier à la casquette rouge, c'est donc à son frère que l'on laisse une chance pour tenter de divertir les amateurs. Pari réussi et malgré quelques soucis, l'un des jeux étendards de la console séduit par son approche originale et ses détails graphiques fascinants.

En effet, difficile de résister à l'attrait d'une aventure aussi étonnante. L'histoire est atypique, Luigi, remporte à une loterie un prix exceptionnel : un vieux manoir, que Mario s'empresse de visiter. Inquiet de sa disparition, le frère tout de vert vêtu s'en va donc la peur au ventre partir à la recherche de son frangin disparu et entre au coeur de ce vieux châtelet, infesté de fantômes en tout genres. Pour se sortir d'une telle situation, sa seule arme sera un aspirateur modifié par un scientifique quelque peu maboule et avec lequel il s'enfoncera dans les profondeurs du manoir hanté.




Luigi's Mansion, bien qu'oublié par certains et parfois un peu critiqué, est un titre aux qualités indéniables. Tout d'abord, il se détache par son ambiance unique, d'autant plus surprenante qu'il s'agit de Nintendo derrière, avec ses salles sombres et ses ectoplasmes colorés. Le système de jeu est lui aussi sympathique, fondé sur la capture des fantômes et sur la résolution d'énigmes préalables pour dénicher les créatures.

Ce jeu d'ouverture fera aussi son petit effet en mettant en valeur ses effets de lumière impressionnants pour l'époque, peut-être surpassés par un certain Splinter Cell, quelques années plus tard. Une vraie bonne surprise et un excellent jeu de lancement malgré une durée de vie un peu légère.

Mais le plus étonnant, peut-être, est de voir débarquer sur la console un hérisson mythique arborant les mêmes couleurs que le GameCube. Oui, je parle bien de Sonic, l'éternel rival du plombier moustachu. Délaissé depuis la chute de la Dreamcast, l'adaptation de Sonic Adventure 2 est l'occasion pour l'animal de se faire une place au soleil.




Le titre n'offre que très peu de nouveautés, la seule me venant à l'esprit étant un mode multijoueur quelque peu anecdotique. En revanche, il permet aux amateurs de plate-forme d'ajouter un bon titre à leur ludothèque, au gameplay varié et à la durée de vie conséquente.

Toutefois, c'est bien cette suite de l'excellent Sonic Adventure ( Dreamcast ) qui marque les limites de la licence en 3D avec une gestion de la caméra souvent médiocre, des bugs incompréhensibles et nuisibles au plaisir de jeu ainsi que quelques imperfections légères mais déjà inquiétantes.

Si mes souvenirs sont bons, la véritable démo technique, à l'époque, était un certain WaveRace Blue Storm. Licence complètement oubliée de nos jours, la suite du célèbre jeu de jet-ski de la Nintendo 64 revient sous de beaux atours sur GameCube, associant avec talent un gameplay précis et graphismes de haute-volée, notamment avec ses effets d'eau et de reflets saisissants aux débuts des années 2000.




Une véritable petite bombe technique qui va permettre au dernier né de Nintendo de démarrer sous de bons auspices, proposant un line-up relativement eclectique et de qualité suffisante pour satisfaire tout les goûts. Un manque de jeu d'action, peut-être, mais moins sensible à l'époque, la mode n'étant pas aux fps sur console en ces temps anciens.