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Cet été, je découvrais Bioshock et son ambiance sous-marine extraordinaire, où dans le coeur d'une cité ensevellie sous les eaux, vous tentez tant bien que mal de survivre parmi les chrosomes, des créatures humanoïdes étrangement violentes.

 

© Kenesukun


Et ce qui contribue a rendre cette atmosphère unique, c'est tout le travail sur l'ambiance sonore, sur les jeux de lumière et ces ombres trompeuses, qui font passer la simple chaise pour une bête issue d'un imaginaire horrifique.

Je me rends compte aujourd'hui que Dead Space parvient à faire la même chose. Créer un monde dans lequel vous êtes pleinement immergé, comme au cinéma où ses conditions uniques le permettent.

Samedi dernier, écran géant, fenêtres fermées, noir complet, et manette en main, je tente l'aventure Dead Space, insérant le disque dans le lecteur de ma PS3. Après avoir pris note des conseils de votre supérieur, vous êtes séparés du groupe, obligé de fuir cette créature dont vous pouvez voir les membres se balader dans votre dos, jusqu'à atteindre un ascenseur salvateur, votre garantie d'échapper à ce monstre qui tente tout de même d'ouvrir à la force de ses maigres bras les portes. Sans succès. Un seul peut-être, celui de vous traumatiser pour un bon petit moment.

Car s'il existe des périodes de repos, il y a toujours un bruit, une lampe qui dans votre angle mort vous signale la présence de quelque chose d'intéressant ou de terrifiant. Que ce soit un simple panneau d'affichage vous indiquant une sortie que vous ne souhaitez absolument pas prendre ou le bruit de votre module de télécommunication dont la sonnerie ressemble plus aux grincements du vaisseau qu'aux Quatre Saisons de Vivaldi.

 


Vous êtes pourtant obligé de continuer, de persévérer dans les couloirs de l'USG Ishimura, éclairant de votre outil de travail les ombres, dans l'espoir de ne pas tomber sur une de ces choses qui semble aimer les ventilation, les fissures dans les murs et faire revivre les corps qui jonchent le sol de la navette.

En tout cas, je ne peux vous cacher que la pression est très vite montée. Jouer dans de telles conditions est à la fois extrêmement grisant mais aussi extrêmement éprouvant. Cette atmosphère si lourde en malheur et en horreur fatigue très vite, au point que l'on est obligé de revenir sur sa console quelques heures plus tard, si possible quand le soleil parvient à éclairer votre visage blême de ses rayons.

Je vous reparlerai en tout cas de Dead Space qui pour moi est une véritable expérience vidéoludique qui m'a déjà convaincu que les survival horror sont des titres avec un grand intérêt ludique, moi qui ne suis pourtant pas très attaché au genre.