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Je suis le Chroniqueur. Je m'en vais conter vos aventures dans mon livre de légendes. Racontez-moi vos exploits !

Premier épisode d'une nouvelle rubrique, que je vais inaugurer par la description d'un jeu PC / Dreamcast sorti en 1999, et qui à l'époque avait obtenu de bonnes critiques, il me semble, de la part des journalistes spécialisés dans le milieu du jeu vidéo. Mais ce n'est évidemment pas pour cela que je l'ai retenu, car c'est sur Silver que j'ai véritablement commencé à tâter du jeu sur ordinateur.

C'est en plus sur un coup de bol que j'ai découvert le titre, ce qui prouve que ce jeu n'est pas réellement ancré dans les mémoires, idée confortée par le simple fait que je ne connais qu'une seule autre personne qui ait déjà joué à Silver. Toutefois, il partage les mêmes bons souvenirs que moi, ce qui prouve qu'il en valait vraiment le coup.

 


" Silver ? Qu'est-ce que c'est ? ", allez-vous me dire. Eh bien, il s'agit tout simplement d'une oeuvre mêlant les genres de l'aventure, de l'action, et quelques notions de RPG, même si je me suis rendu compte aujourd'hui quelles sont plutôt légères. Vous contrôlez le jeune David, dont la charmante femme se fait enlever par les sbires du dénommé Silver, afin qu'il puisse trouver chaussure à son pied, si vous voyez ce que veux dire.

Alors, certes, je l'accorde, l'histoire n'est pas extraordinaire mais ce n'est pas pour ça que Silver s'est fait remarqué à l'époque. Pour ce qui est du déroulement du jeu, on évolue dans des environnements fixes mêlant décors 2D et éléments 3D, dans lesquels vous deviez abattre tout les adversaires qui se présentent à vous. Et autant vous le dire tout de suite, je trouve que la maniabilité a pris un sérieux coup de vieux. En effet, les différents coups qui fleurissent votre palette de possibilités martiales se font par des mouvements simples à la souris. Et ce n'est pas pratique du tout pour cibler vos adversaires, surtout que les différents personnages du jeu sont plutôt de taille réduite dans de grands tableaux, ce qui donne lieu à des affrontements particulièrement confus, surtout au début du jeu.

Cependant, il ne s'agit là que d'un des seuls rares problèmes de Silver, tant il excelle sur les autres points. Car l'aventure est belle, encore aujourd'hui. Les décors que vous devrez explorer tout au long de votre aventure sont somptueux et n'ont d'ailleurs pas trop vieillis, ce qui prouve les bons choix des développeurs, il y déjà plus de dix ans. Les six protagonistes qui vous suivront dans vos péripéties sont eux-aussi assez hauts en couleurs, distincts les uns des autres, avec leur propre caractère, mais malheureusement sans histoire personnelle réellement approfondie, à l'exception du héros David.

 


Et même si leur modélisation est aujourd'hui antique, à la manière d'un Final Fantasy VII, cela n'empêche de profiter d'une aventure plutôt épique. Ainsi, vous devrez courir après les globes de magie disséminés dans le monde, et autant vous le dire, vous passerez un peu partout. Entre le temple souterrain, la ville submergée par les pluies éternelles, un pays recouvert de glace, voire même le monde où gisent les âmes des défunts trahis, l'expérience vous amène un peu partout et on prend beaucoup de plaisir à progresser dans l'histoire tout en sentant que l'affrontement final, contre un adversaire trop puissant pour vous, approche inéluctablement .

On peut saluer aussi le bon doublage français pour l'occasion, chose assez rare, même s'il n'est pas toujours égal et si l'on a du mal à supporter les tirades héroïques de notre héros aux cheveux blonds.

 

David, Sekune, et Vivienne - en rouge, pour Kolia - qui vient de battre seule les soldats gisants au sol

Dans son ensemble, Silver est une aventure agréable, et c'est toujours le cas de nos jours. Et même si le jeu a quelques peu vieilli, chose inévitable après dix années de progrès techniques incessants, on prend son pied, c'est clair.

Donc, pour ceux qui sont intrigués par le jeu après avoir lu ce petit article concocté avec amour, je vous incite à le télécharger gratuitement en abandonware sur le net, et je vous rassure, il est facile à trouver et à installer. Un petit coup de Daemon Tool, et c'est terminé.

Et pour ceux qui souhaitent partager leurs souvenirs sur le blog, n'hésitez pas à poster vos commentaires, je serai ravi de vous répondre et de partager d'autres impressions.