Et pourquoi donc ?

Car, pour commencer, ils sont peu nombreux sur cette nouvelle génération de console, les rpg au tour par tour. Divinity dans sa version enhanced était donc le bienvenu pour les joueurs console en manque du genre.

Divinity se présente donc comme un pur jeu de rôle promettant une bonne grosse centaine d'heure (j'ai du mettre 130/140h en mode difficile) d'exploration et de combat tactique. Seul ? non, c'est en fait deux personnages, deux "traque sources", des guerriers spécialisés dans l'élimination de mage adeptes de magie noire, que nous controlons, en solo, ou en coop.
Et très vite dans le jeu, on se retrouve accompagnés par 2 compagnons supplémentaires que l'on pourra changer à volonté par d'autres compagnons aux caractéristiques différentes le long de l'aventure. Une escouade de 4 aventuriers donc, assez pour créer un groupe polyvalent et faire face aux différents ennemis et obstacles du jeu.

Après un passage à l'éditeur de perso pour définir sexe, classe, capacités et autre points de caractéristiques de nos personnages,  on démarre l'aventure avec un ordre de mission : enquêter sur le meurtre du maire d'une petite ville nommée Cyseal. C'est donc en tant que mage, guerrier, voleur, sorcier, rogue et d'autre variantes qu'on démarrera cette longue quête qui nous attend.

                    

L'éditeur de personnage permet de définir classe, sexe, talents, caractères et physiques de nos persos.

Cette enhanced edition a été pensée pour jouer a la manette : on peut switcher rapidement d'un personnages à l'autre, acceder aux differentes parties du menu. Même chose pour les combats, le choix des actions se fait par une barre de choix disponible en bas de l'écran, que l'on peut d'ailleurs personnaliser à volontée. A noter pour finir une camera en vue a 60° qu'il est possible de tourner a 360° et faire zoomer afin d'apporter un certain confort au joueur. Un sans faute pour la pris en main donc.

 

                               La navigation dans les menu est simple et intuitive.

 

 Tu parles trop !

La progression de l'aventure entremêle la quête principale et les nombreuses quêtes secondaires dans des maps par forcément très étendues mais assez riche en contenu pour occuper le joueur durant des heures. Les quêtes secondaires ont très vite fait de s'accumuler dans notre journal. Pas inintéréssante, mais elles en rajoute a l'aspect déjà très bavard du jeu, car oui, Divinity est un rpg bavard : pnj, quêtes, grimmoires... ce sont des heures de lignes de textes qui attendent les joueurs les plus attentionnés et patient, le tout matiné d'humour bien placé. Qu'on aime ou pas, il faudra composer avec, car la conaissance de certains textes/dialogues sont indispensables pour avancer dans l'aventure. Le jeu ne prend effectivement pas le joueur par la main pour accomplir les objectifs, une très bonne chose même si on peut parfois se sentir un peu dépassé par le volume d'information a découvrir...

                Le journal et les dialogues regorgent d'informations plus ou moins utile.

A l'issue de certains dialogues, le joueur sera amené a prendre des décisions importantes. Mais le binôme peut ne pas être d'accord et s'opposer à la décision choisie. S'ensuit un systeme de pierre-feuille-ciseau permettant alors de trancher sur la décision à prendre de nos heros. Un choix des développeurs pas forcément judicieux car on capte vite quel choix l'IA ne va PAS utiliser ! Mais celà a au moins le mérite de donner de la profondeur à la relation entre nos deux heros, relation qui illustre parfaitement le côté "ni bon ni mauvais" du jeu, tout comme certains ennemis de l'histoire auront leur propres définitions du bien et du mal... En tout cas, ce sera au joueur de prendre ses propres décision selon sa vision des chose et le contexte donné.

 

 Etant donné qu'elle ne peut jamais faire le meme choix que le joueur, on devine ce que l'IA ne va pas utiliser entre la pierre, la feuille et le ciseau.

 

 Concernant l'évolution de ses personnages, il faudra, à chaque montée de niveau, dépenser les quelques points de caractéristiques gagnés pour les compétences souhaitées. Un choix de talents pour des compétences uniques apparait également lors du passage a certains niveaux.

 Certains talents comme la possibilité de communiquer avec les animaux ou se régénérer grâce aux sang des ennemis tombés au combats peuvent s'avérer très utiles.

 

Voyages en sac a dos

Le point noir du jeu, c'est l'inventaire et le systeme de cratfing. Notre sac a dos pouvant contenir plusieurs dizaines d'objet, on a vite fait de s'y perdre (ou de passer un bon gros moments chez les marchands pour revendre régulierement son butin), car si l'on peut looter des centaines d'objets, beaucoup d'entre eux sont inutiles... et le crafting n'aide pas : crafter les bon objets entre eux deviens rapidement redondant pour la pluspart (parchemins, plantes, pierre magique...). Ce n'est pas l'activité la plus passionnante du jeu, et mis à part pour ameliorer / fabriquer ses armes éventuellement, on aura tôt fait de mettre le craft de côté, les grosses armes et armures se récuperant souvent apres une grosse bataille ou bien dans des coffres/cachettes tout le long de l'aventure. L'autre petit probleme c'est que le crafting se révele tout de même obligatoire lors de quelque passages du jeu. Rien d'insurmontable cependant, mais tout de même un poil agaçant...

      Le menu deviens vite bordelique, même en rangeant régulierement les objets par type.

 

N'ayez aucune pitié, car ils n'en auront aucune.

Parce qu'il a été intelligemment pensé, le combat au tour par tour est un vrai régal et offre un potentiel tactique qui envoie du lourd et constitue le gros point fort du jeu.

Il faudra en effet composer avec un système basé sur un nombre de points d'action limités servant à a attaquer, utiliser un sort/objet, se déplacer, etc... Le tout en prenant en compte l'impact des éléments à proximité de la zone de combat. Outre les classique sort de magies, d'invocations, ou attaque physique et a distance, il est possible de se servir des élements naturels pour blesser; ralentir ou empoisonner l'adversaire : balancer un sort de foudre dans une flaque d'eau ou utiliser un sort de feu sur une flaque d'huile; autant de possibilité de ce genre qui vont s'avérer bien souvent utiles voire salvatrice pour remporter la victoire. Le friendly fire et le pathfindig des ennemis sont égalements des éléments à prendre en compte, et impose de prendre le temps de réfléchir avant chaque action. On remarquera également que, de part de leurs compétences en magies et autre sort à distances, les mages sont quasi indispensable pour remporter un combat.

Concernant les ennemis, le bestiaire est plutot varié : soldats morts vivants, zombies, loups sauvage, mages corrompus, orcs, invocations élémentaires etc... chaque ennemi dispose de capacitées qui lui sont propre et certains ne sont pas avares en fourberie.A noter qu'en mode difficile, les ennemis sont encore plus nombreux, ce qui nécéssite une bonne préparation de son équipe avant de se lancer dans la bataille.

Soulignons également la possibilité d'utiliser parfois la furtivité pour positionner idéalement ses persos sur le terrain avant de démarrer une attaque pour prendre un avantage en début de bataille.

Ainsi, même si il semble déroutant en début de partie, le systeme de combat devient jouissif une fois maitrisé.

Feu, flaque d'eau, trainée d'huile, surface de givre, les lieux d'affrontements ne manquent pas de surprises.

 

Conclusion

Alors que le rpg pur jus se faisait rare sur nos consoles, on tiens enfin une bon gros rpg "a l'ancienne". Certe le jeu est bavard et l'inventaire pénible a gérer, mais l'exploration de la fantastique région de Cyseal et les nombreux affrontements tactique et exigeant ne donne qu'une envie : ne pas éteindre la console et continuer jusqu'au dénouement final. Divinity original Sin enchanced edition est clairement un indispensable du genre sur console. Il n' y a plus qu'à esperer qu'il en soit de même pour le prochain opus.