Dire que j'attendais Assassin's Creed IV : Black Flag, serait un doux euphémisme... J'ai effectivement joué à tous les épisodes sur consoles de salon, avec à chaque fois, autant de passion et d'intérêt. Comme je l'ai dit chez mes potes de Gamerside lors du Podcast 64, j'ai toujours été féru d'histoire et d'histoire de l'art, et pouvoir allier ces centres d'intérêt culturels avec les jeux vidéo est pour moi, et ce, depuis le premier opus, un vrai bonheur... Avoir une licence en histoire de l'art et pouvoir acheter dans ACII des œuvres de grands maîtres étudiés à la Sorbonne, m'avait alors plu, grisé, transporté et excité...
La licence Assassin, malgré ses défauts de maniabilité et la répétition de certaines des actions proposées, m'a toujours fait voyager dans le temps... J'ai toujours adoré me retrouver en plein cœur de régions, de villes et d'époques jusqu'alors, pas, ou peu vues dans les jeux vidéo... Chaque année je me demandais toujours dans quelle nouvelle ville j'allais pouvoir, des heures durant, me balader et errer dans l'espace et le temps... Sachant que les recherches historiques, architecturales et archéologiques sont méticuleusement effectuées et retranscrites dans chaque opus, le dépaysement et l'immersion sont d'autant plus efficaces et bluffants. Un vrai régal.
L'épisode Revelations, que je n'ai pas fini, fut ma seule et réelle déception, me laissant dans la bouche un arrière-goût de lassitude naissante...

 

Mais l'année dernière, Assassin's Creed III fit renaître mon engouement pour cette licence et de bien belle manière... Opus décrié par certains, adoré par beaucoup, il faut tout de mettre reconnaître que l'une des grandes réussites du jeu fut sans conteste, les fameuses phases navales, maîtrisées de bout en bout, les trouvant alors, particulièrement grisantes et jouissives.
J'avais tout simplement adoré customiser, personnaliser et améliorer les armes et les protections de mon navire, même si cela restait assez limité en terme de gestion, méritant vraiment plus de profondeur et d'options. Mais vu l'étendue et l'immensité du jeu, c'était déjà pas mal du tout. J'avais pris mon pied comme jamais lorsque je voguais sur les eaux turquoises, j'ai aimé être surpris par de soudaines et violentes tempêtes devant lutter pour ma survie dans des creux de six mètres, j'ai aimé naviguer sous le soleil des Caraïbes, défoncer et couler mes ennemis en explosant leurs navires à coup de boulets de canon, de mitraille ou autres projectiles incendiaires...

Seul bémol, ces missions étaient très courtes, ultra dirigistes et n'offraient finalement aucune réelle liberté d'action ou de déplacement. Je me mettais alors à rêver, à imaginer et à espérer l'annonce d'un DLC ou carrément d'un opus dédié aux batailles navales dans l'univers d'Assassin's Creed III... Je m'étais même amusé à imaginer des jaquettes fictives, comme pour concrétiser un phantasme qui ne se réaliserait sûrement jamais... 

 

Puis deux mois après la sortie de ACIII, les premières images, artworks et screens commençaient à fuiter sur le net, apportant avec eux l'annonce d'un nouvel opus se déroulant dans les Caraïbes, durant l'âge d'or de la piraterie avec la possibilité de pouvoir voguer sur les flots en totale liberté à bord d'un navire dont la maniabilité reprenait celle d'ACIII... J'étais évidemment aux anges et à nouveau très excité par ce prometteur et prochain opus dont le monde ouvert maritime avait de quoi répondre à mes attentes...

 

Puis l'année 2013 apporta son lot de très bons titres, de jeux marquants et inoubliables, de blockbusters et d'indés. Une grande année proposant un choix si vaste que peu de joueurs peuvent se plaindre de s'être emmerdé en 2013...
Puis le mois d'octobre pointa le bout de son nez et je me rendis alors compte que mon cher ACIV se profilait doucement à l'horizon...
L'une des questions que je me suis longtemps posée, était de savoir si je m'offrais une console Next Gen afin de pouvoir profiter à 200% de cet opus tant attendu... Puis les premières impressions et échos commencèrent à fuser... Pour résumer, les différences entre les versions Current Gen et Next Gen ne sont pas affolantes... Normal, lors de ces périodes de transitions entre deux générations... Me payer un jeu à 600 euros pour finalement trop peu de changements par rapport aux versions 360 et PS3, me paru alors inutile...
Mais cela ne m'empêche pas d'attendre de pied ferme, ou marin, cet opus avec la plus grande fébrilité, impatience et excitation...

 

Adorant les mondes ouverts, j'avoue m'éclater comme un malade sur GTAV depuis quelques semaines... Mais bon, lorsque vous attendez un jeu depuis si longtemps, vous ne vous vous voyez pas attendre encore des semaines et des semaines avant de pouvoir embarquer à bord de votre navire... J'abandonne donc, pour un petit moment, la plage de Vespucci, Los Santos, pour faire un saut dans le temps afin de me retrouver sur les plages de sable chaud et les eaux transparentes des Caraïbes...

 

Coup de théâtre improbable, nous sommes le 24 octobre, et Ubisoft a autorisé aux enseignes la vente, presque une semaine en avance, de leur dernier titre. Ni une ni deux je file à la Gare de l'Est avant de prendre mon train du soir... Mais comme d'habitude la Fnac Gare de l'Est question jeux vidéo est continuellement et totalement à la bourre, à la ramasse et en dessous de tout... Je me procure donc mon précieux vendredi 25 afin de pouvoir y jouer trois heures avant de devoir dédier mon week-end à diverses occupations non vidéo ludiques...

25 octobre, 22h00, je suis chez moi, mon jeu entre les mains et me prépare à passer quelques heures à bord du Jackdaw... Le jeu se lance enfin... Écran d'accueil avec le fameux logo connu de tous, puis un nouvel écran d'accueil apparait, divisé en plusieurs fenêtres, ressemblant énormément à l'interface de la 360. «Contenu téléchargeable», «options», «multijoueur» ou «jeu solo»... Perso, le multi je m'en tape, donc sélection directe du mode solo...

Rapide cinématique flashback sur la vie d'Edward Kenway puis, comme pour GTA V nous voilà plongé directement en plein cœur de l'action. Je me retrouve, prenant les commandes de mon personnage, en plein combat naval, cela pète de partout, explosions, éperonnages et navires qui coulent en proie aux flammes... Me voici, miraculé, nageant en pleine mer des Caraïbes, évitant débris en feu et marins hurlant à la mort. Et là, première impression très désagréable, la mer est immonde, mais vraiment très mal faite... Comparée à celle de GTA V, cela pique vraiment les yeux... Et là j'ai peur pour la suite...

Bon, toujours plein d'inquiétude je continue à nager et me retrouve sur une plage avec un Assassin blessé, mais que je dois rapidement poursuivre à travers la jungle... C'est chose faite après de nombreuses minutes de course-poursuite... Le rendu de la jungle me rassure un peu plus quant à la qualité graphique du soft... Je récupère les effets personnels de l'assassin, me faisant alors passer pour lui...

Je fouille un peu l'île et sur la plage un cadavre abandonné me livre ma première carte au trésor. Ce trésor a la bonne idée de se trouver non loin de moi... Je suis les directives inscrites sur ladite carte pour me retrouver à creuser le sol quelques dizaines de mètres plus loin... Je récolte une petite somme d'argent fort sympathique... Le destin serait-il devenu clément avec moi ?...
Je retourne sur la plage où je retrouve un compagnon d'infortune que j'avais libéré d'une mort certaine quelques minutes plus tôt... Ce dernier me propose de monter à bord de son navire, me permettant de me diriger vers La Havane, ma première destination. Je prend les commandes du navire et là je retrouve la maniabilité de l'Aquila d'AC III. L'environnement graphique est superbe et les décors, rendu de l'eau comprise, tiennent enfin leurs promesses... Bon, soyons clair ici, pas de gap technique gigantesque en comparaison de l'opus 3. On sent que le moteur est le même, légèrement amélioré mais pas de manière transcendante... Mais le contrat est rempli et c'est bien là le principal... Je navigue donc jusqu'à La Havane le sourire aux lèvres...

 

Une fois le pied posé à La Havane, je suis totalement rassuré sur la qualité graphique du soft. On sent une fois de plus la maîtrise totale du rendu architectural dont font preuve les équipes d'Ubisoft depuis le premier opus. La Havane est tout simplement sublime. C'est un enchantement. Les couleurs, l'ambiance, les détails, tout est maitrisé et on y croit... Je suis ravi.
Je continue une ou deux missions du scénario, puis comme dans tout jeu Assassin, j'explore la ville. Points de synchronisation, recherche de coffres, missions d'assassinat, poursuite de partitions de musique sur les toits de la ville... Ces dernières nous permettrons, une fois réunies de pouvoir faire chanter notre équipage à bord de notre futur bateau. Plutôt sympa...
Des actions contextuelles parsèment les rues... Libérer des pirates prisonniers, aider d'autres groupes de pirates pris à partie par les troupes Espagnoles, poursuites de messagers à travers les ruelles de La Havane, bref il y a de quoi faire... Après trois bonnes heures de jeu, plusieurs Templiers assassinés, quelques missions du scénario remplies avec succès, me voilà enfin à bord du Jackdaw, direction Nassau...
Il est plus de 2h du mat, temps pour moi d'aller me pieuter, les yeux plein de bleu turquoise, de palmiers, de pirates, de mer agitée, de tornades, de navires sombrant en flammes dans le bleu transparent des mers des Caraïbes...

 

Pour résumer et conclure, Assassin's Creed IV semble prometteur en ce qui concerne la durée de vie qui me parait gigantesque ainsi que la diversité des actions, des missions principales et secondaires à effectuer. Il vous suffit pour cela d'afficher l'écran des légendes et des icônes sur la carte pour en avoir le vertige...
Graphiquement il tient la route avec quelques paysages et panoramas vraiment sublimes. Les musiques collent parfaitement à l'ambiance et la maniabilité du bateau est parfaite.
Les défauts de maniabilité du personnage sont toujours là et toujours les mêmes, à savoir sauter sur un mur ou une rampe d'escalier lorsque vous ne désiriez simplement monter sur ledit escalier, ou bien grimper automatiquement sur une façade alors que vous n'avez pas arrété à temps votre course... Typique de la série. Il vous faudra faire avec et avec un peu d'entraînement cela passe à l'as et est si rare que cela ne gâche en rien l'aventure.

Dernière chose, le beau clin d'oeil fait par les équipes d'Ubisoft à l'excellent et indispensable ouvrage de Guillaume Delalande, édité chez nos amis de Pix'n Love, qui se sont permis de le modéliser dans les bibliothèques d'Abstergo. Oui car Abstergo est de la partie, mais je vous laisserai découvrir par vous-même le pourquoi du comment.

 

Voilà, je n'ai qu'une envie c'est de revêtir sans tarder ma tenue d'assassin, de pirate, et de partir à la conquête des mers, des océans, du rhum local et des filles faciles... Bon vent moussaillon!!!!