Il faut bien le reconnaître, à moins de vivre au fond d'une grotte, il fut impossible pour quiconque de passer au travers du battage médiatique concernant GTA V ces dernières semaines... Que ce soit sur les sites dédiés aux jeux vidéo, les pubs télé, dans la presse, sur les 4x3 dans le métro parisien ou dans la rue... GTA V était, et est toujours partout... Au grand dam de certains, qui ont du ainsi subir et qui subissent encore un matraquage qu'ils ne cautionnent pas ou ne supporte plus... En revanche, tous ceux qui attendaient ce jeu de pied ferme sont maintenant aux anges, après avoir patienté avec fébrilité et envie jusqu'au 17 septembre, date officielle de la sortie du dernier né de chez Rockstar.

En ce qui me concerne, j'ai connu, comme beaucoup d'entre vous je pense, la licence GTA avec le troisième opus sur PS2. Je dois bien avouer que je n'avais jamais entendu parler de cette licence et c'est un ami qui m'en avait touché deux mots en des termes vraiment élogieux, complétement surexcité par le monde ouvert et la liberté d'action proposés par ce GTA III... Lui faisant confiance, je me lançais alors dans l'aventure et je dois bien admettre que je suis tombé dedans tête la première... Ce jeu... C'était tout simplement du jamais vu... J'ai donc passé des heures et des heures dans cet énorme bac à sable prenant mon pied à faire ce que je voulais, sans réelle contrainte de missions ou de temps... La liberté vidéo-ludique... Jouissive... Addictive...
Puis s'enchainèrent GTA Vice City que j'ai également énormément apprécié, puis GTA San Andreas... Pour ce dernier il m'arrivait de me lever à 6h00 du mat avant d'aller bosser pour faire un tour de vélo ou de tracteur dans la campagne de San Andreas, parcourir la ville au volant de bolides et faire évoluer dans le monde des gangs notre cher C.J. Un vrai coup de foudre pour ce jeu, tant pour sa taille, que sa diversité de lieux ou pour toutes les possibilités offertes par un scénario béton. De toute façon c'est bien simple, adorant et étant passionné de cinéma, à chaque opus de la licence, ces jeux me parlent puisque faisant référence à de très nombreux films vus, appréciés ou adorés. Rockstar arrive à chaque fois à m'étonner et à allier mes deux passions que sont le cinéma et le jeu vidéo... Je suis donc comblé...

 

 

Puis, durant les années suivantes, la licence GTA ce fit plus discrète, je m'adonnais alors à divers GTA like comme pour compenser l'absence de cette licence sur 360 ou PS3... Saints Row principalement, puis Just Cause et Cie... Mais sans égaler le maître... Puis vint GTA IV, avec ses graphismes de dingue, son histoire mature et violente, dénonçant impitoyablement, comme à son habitude, les travers de la société américaine, sans concession mais toujours avec une certaine forme d'humour... Et ça, c'est vraiment bon !!!  Après des heures et des heures de kiff total, je laissais ce GTA IV de côté... Un petit tour à Liberty City quelques mois plus tard avec le DLC Grand Theft Auto IV : The Ballad of Gay Tony dont la maniabilité avait pris un sacré coup de vieux. Forcément, après des heures passées sur Red Dead Redemption ou sur le très agressif, violent et obscur Max Payne 3 dont la maniabilité effleurait la perfection, ce retour dans le passé fut rude... Après cette petite déconvenue sur The Ballad of Gay Tony, je me rendais compte que finalement l'intérêt et la passion que je portais à cette licence s'effritait doucement...

 

Lorsque diverses rumeurs et annonces d'un futur GTA V commencèrent à émerger sur le net, j'avoue ne pas avoir été excité plus que cela... Encore un monde ouvert dans l'univers de GTA... Mouais bof bof... Et puis les premières vidéos et trailers commencèrent à faire leurs apparitions sur la toile et là, il faut bien dire que la technique peut quelque fois raviver un engouement quelque peu refroidit... Je sais très bien que des graphismes aussi sublimes soient-ils n'ont jamais fait un bon jeu mais force est de constater que ce GTA V promettait d'en mettre plein la vue...
Depuis ces vidéos je n'ai eu de cesse de vouloir me balader dans les montagnes, faire du jet ski, piloter des avions au dessus de paysages sauvages et sublimes, faire de la plongée, sauter en parachute, braquer des banques et vivre une aventure addictive et immersive aux côtés de ces trois braqueurs, et ce, pendant des dizaines et des dizaines d'heures...

 

17 Septembre, 23h...
L'attente est enfin finie... Je suis chez moi, dans mon salon, Butcherette Junior, après une bonne journée à l'école, dort déjà et rêve surement de Rayman, Pikachu ou encore de quelques dinosaures depuis longtemps disparus... Butcherette est à l'autre bout du monde, et moi je suis là, avec mon précieux... Cela faisait très longtemps que je n'avais pas attendu un jeu avec autant de fébrilité... Que voulez-vous, j'adore les mondes ouverts qui sont pour moi synonymes d'évasion totale... Et puis, un petit voyage aux States pour 50 euros, cela fait toujours plaisir...

Après plusieurs minutes d'installation, je lance enfin le jeu et m'apprête à déambuler dans le monde sans pitié mais sublime de Los Santos...

 

Le moins que l'on puisse dire c'est que l'on en prend plein la gueule et ce, dès la première scène d'intro. Réalisée à la manière d'un film d'action, ce flash back est là pour introduire Michael et Trevor lors d'un braquage... Sorte de tutorial assez dynamique, bourré d'action et très Hollywoodien... Qui s'en plaindrait ? Evasion de la banque, accueil musclé des forces de l'ordre, qui débouche forcément sur une fusillade. Une fois la police éliminée s'en suit une course poursuite à travers la campagne enneigée. Dialogues, accident, fusillades... Fin du prologue, je n'en dévoilerai pas plus... Générique...

Whoua, cela commence plutôt très bien cette affaire... Rien à redire en ce qui concerne les gunfights, intuitifs et dynamiques. On sent que Red Dead et Max Payne 3 sont passés par là... On enchaîne sur Michael chez son psy. Fin de séance, Michael se retrouve dans la rue, assis sur un banc, renseigne deux passants dont l'un d'eux n'est autre que Franklin, le troisième personnage principal de cet opus... Autant le dire tout de suite, durant ces trois premières heures je n'ai joué qu'avec Franklin, scénario oblige... Je ne pourrai donc pas vous parler des deux autres compères...

La première mission de Franklin consiste à voler une caisse, la mener à bon port tout en semant les flics. On y découvre la particularité de ce protagoniste, qui, spécialiste de la conduite sportive, peut ralentir le temps pendant plusieurs secondes afin de pouvoir se sortir de situations désespérées ou dangereuses... Amusant.
Une fois cette première mission terminée, la « légèreté » des bagnoles m'a frappé, dérangé et paru quelque peu excessive... Mais bon, c'est comme dans chaque nouvel opus de GTA, il faut réapprendre à conduire... Un petit détail, sans plus...

Ensuite je prends le contrôle de Franklin et comme dans tout bon GTA j'expérimente des choses, laissant les missions de côté pendant une bonne heure... Je suis chez ma tante qui se trouve sur le canapé du salon miteux entrain de regarder la télé. Je m'assieds à côté d'elle, sur la table un gros joint prêt à être fumé... Le ton mature est donné. Bon bah allons-y, je fume, zappe puis au bout de quelques minutes, décide de me lever, histoire d'aller explorer un peu mon quartier... Je suis dehors, il fait nuit, et que vois-je sur la map, près de chez moi ? Un club de strip... Bon, pourquoi pas... J'y vais... Danses privées, drague, caresses... Mature quoi... (J'aurai aimé voir la tête des parents qui ont offert GTA V au déjà « célèbre » gamin de 11 ans en pleurs, lorsque ce dernier se retrouvera devant l'écran du salon avec une danseuse, seins nus et en gros plan, entrain de se trémousser et de proposer des poses plus que suggestives... Je ris...)
Enfin bon après cet interlude, un petit tour chez le coiffeur, braquage d'une épicerie, jeu du chat et de la souris avec la police dans les quartiers pauvres de Los Santos... Un petit tour sur la plage, levé de soleil, un tour de jet ski en pleine mer et me voilà près de l'aéroport de la ville, un 747 me survolant dans un vrombissement sourd de réacteurs... On y croit...

J'enchaîne quelques missions tout de même... Ces dernières sont entrecoupés de missions secondaires dont le but est, entre autre, d'aider les habitants du quartier de Franklin, ou encore de poursuivre un voleur et de ramener (ou non) le portefeuille à la victime fraîchement détroussée... Très Red Dead tout ça... Il n'est pas rare de voir la police tirer dans la rue sur des fuyards... On sent bien que Rockstar a pris le meilleur de ses jeux sur cette génération, a secoué le tout pour en faire GTA V...

Il est plus de 2h00 du mat' et je m'oblige à éteindre ma console car le réveil sonne dans moins de 5h et il faudrait tout de même que je dorme un minimum afin d'être légèrement en forme pour le taf tout à l'heure... Alors certes, 3 heures de jeu ne permettent pas vraiment de se rendre compte de l'immensité du jeu ni de ses possibilités en terme de missions, braquages, missions secondaires ou lieux à explorer... Mais quelle claque mes enfants...
Même s'il est bien trop tôt pour déclarer GTA V comme étant le jeu de l'année, les trois heures passées à Los Santos laissent tout de même présager du meilleur pour les dizaines d'heures à venir... Je n'ai qu'une envie... Y retourner... Et ça c'est plutôt très bon signe!!!!