Durant ce mois d'avril j'ai eu l'occasion de finir 3 jeux. Fait assez rare pour être souligné... Le premier fut Far Cry 3 que j'avais débuté dès sa sortie, en fin d'année dernière. Les premières heures de jeu m'avaient vraiment emballé au point de me diriger tranquillement vers un véritable coup de coeur... Puis l'action et les missions un peu répétitives m'avaient, sur la fin, un peu refroidi et fait changer d'avis, cataloguant ce Far Cry 3 en "très bon jeu", mais loin d'être un véritable coup de coeur. Ensuite j'ai eu le temps de commencer et de finir assez rapidement Spec Ops: The Line dont tout le monde me parlait en termes élogieux: "C'est un jeu qui nous montre les horreurs de la guerre, qui dénonce et qui provoque une réfléxion sur la folie et les actes bien dégueulasses propres aux conflits armés"... Mouais, il ne faut pas éxagérer non plus... C'est un bon TPS aux décors sublimes, certes, mais qui, personnellement ne m'a en rien perturbé ni même provoqué en moi quelques refléxions sur la guerre. Le cinéma a été maintes et maintes fois plus efficace sur le sujet... Donc pas de coup de coeur pour ce jeu que j'oublierai je pense assez vite... En revanche BioShock Infinite, que j'attendais comme beaucoup, m'a bluffé, transporté, marqué et fait voyager comme jamais...

 


Très rapidement je me suis interdit tout visionnage de vidéos en tout genre, histoire de me réserver toute la surprise lors de la découverte du soft. L'attente fut longue et la tentation d'en savoir plus, pénible. Puis vint le jour où je reçu le paquet tant attendu et le moment d'insérer la galette dans ma console était enfin arrivé... Lumières éteintes, casque sur les oreilles et c'était parti pour me prendre dans la tronche l'une des plus grosses claques vidéoludiques de ma vie de joueur... Très peu de jeux avaient eu l'occasion de me procurer tant d'émerveillement...

 


Je ne dévoilerai rien de l'intrigue bien évidemment, mais je peux juste vous dire que la première heure de BioShock Infinite est d'une surprenante beauté à couper le souffle et profite d'une mise en scène excellente faisant, au passage, de très nombreuses références à BioShock premier du nom. Tout bon fan de la licence ne pourra qu'apprécier... Un vrai bonheur... Une véritable introduction totalement fan-service.
Outre la beauté des lieux, cette introduction est dépaysante à souhait et m'a laissé bouche bée durant de très longues minutes. J'ai pu, malgré la bave qui coulait le long de mon menton et les crampes à la machoire, laisser échapper de nombreux "Whoua", "Putain", "C'est magnifique"...
La suite de la découverte de Columbia n'est pas en reste, nous surprenant de très nombreuses fois grâce à des décors, des architectures et des ambiances oniriques, poétiques et uniques... Du grand art!

 


Même s'il est proche de la perfection, ce soft n'est pas sans défaut. La relation entre Elizabeth et Dewitt m'a paru moins émouvante et bien moins fusionnelle qu'avec les Petites Soeurs que j'avais vraiment pris en affection et dont chaque "libération" lors des deux précédents opus me marquèrent et me touchèrent comme jamais. Je pense que le fait d'avoir alors une fille de l'âge des Petites Soeurs exacerbait ce sentiment d'attachement... Premier petit bémol pour moi. L'autre petit problème vient des quêtes secondaires très mal fichues. On ne comprend rien, on ne sait où chercher, que chercher, comment chercher... Cela vient peut-être de moi, mais cela m'a vite gonflé et j'ai laissé ces quêtes de côté pour me concentrer sur l'histoire principale. Ce n'est qu'un petit détail qui ne gâche en définitive pas grand chose...

Rien à dire au niveau des gunfights, du grand classique. Gachette gauche pour les pouvoirs et gachette droite pour les flingues... Les Toniques remplacent les Plasmides mais conservent le même principe, avec une petite explication en vidéo retro des fonctionnalités de chacun d'entre elles. Ces nouveaux pouvoirs sont toujours aussi efficaces et amusant à utiliser contre nos ennemis... Les ambiances sonores et musicales sont parfaites, nous proposant des bruitages très "BioShock" et une qualité de morceaux musicaux dans un style retro début du XXe siècle sublimes...
Mais je m'égare et me dirige doucement vers un micro-test, ce qui n'est pas le but de ce post...

Je finirai rapidement en vous conseillant très fortement ce jeu, pour les rares qui hésiteraient encore. Un petit mot rapide sur la fin qui est une autre très grande réussite de ce jeu... Culte et mémorable tout simplement...

 


Pour conclure ce BioShock Infinite fut un vrai Shock... (Mouais je sais...) Je ne peux encore confirmer s'il sera mon jeu de l'année, cette dernière nous promettant encore de très belles et bonnes expériences vidéoludiques. Ce que je peux affirmer c'est que BioShock Infinite est un jeu qui m'a marqué au fer rouge. Tant par son histoire, ses décors, son univers, son dépaysement total et perpétuel. Je peux affirmer sans prétention que la licence BioShock aura marqué cette génération de console et ma vie de gamer... Que ce soit le premier, le deuxième ou le troisième opus, BioShock m'aura fait voyager dans des univers uniques, magiques, totalement fous et dérangeant mais d'une rare et grande poésie.
Chacune des introductions et des fins de ces 3 jeux resteront gravées en moi pendant très longtemps et je m'en rappelerai avec nostalgie et joie durant de très très nombreuses années... Une licence phare tout simplement!

 


 

 

© Patrick Brown