Dès que Medal of Honor fit son apparition sur PS1 en 1999 et dès les premières minutes passées dessus je devins un fan inconditionnel de cette licence… Que ce soit Medal of Honor, Medal of Honor : Résistance, Medal of Honor : En Première Ligne, Medal of Honor : Soleil Levant, Medal of Honor: Vanguard ou Medal of Honor: Airborne je n’ai jamais été deçu… Puis cette licence laissa sa place aux Call of Duty qui impressionnaient entre autres par leurs scripts hallucinants et très Hollywoodiens. Du grand art à n’en point douter… Ce fut surtout Call of Duty 2 sur Xbox 360 qui me fit la plus forte impression. Disponible alors en day one avec la nouvelle console de Microsoft, je dois bien avouer que je m'étais procuré cette console pour pouvoir y jouer. Tellement beau et si impressionnant avec ses graphismes HD et sublimes. Au sortir de la PS2 la claque était magistrale…

Ayant toujours aimé l’histoire et en particulier la Seconde Guerre mondiale j’accueillais chaque opus à bras ouverts. Puis Medal of Honor perdit ses lettres de noblesse avec des épisodes modernes à l’idéologie pro-impérialiste assez gerbante et Call of Duty délaissait cette période historique que j’aimais tant pour des armes et des conflits plus modernes. Trop modernes pour moi… 

Parallèlement Battlefield m’offrait en 2009 ce retour aux sources avec Battlefield 1943 sur lequel je passai de très nombreuses heures en ligne sur 360…

Je succombais tout de même à l'appel de l’excellent Bad Company premier du nom qui même s’il ne prenait pas place durant d’anciens conflits parvint à me passionner de par son humour et par le rendu sonore des armes, hallucinant de véracité et de puissance… Suivirent Battlefield Bad Company 2, Battlefield 3 puis Battlefield 4 que je laissais très rapidement en suspens. Il faut dire que seul le mode solo m’intéressait alors et que je laissais de côté les modes multi…

Bref j’avais malgré tout l’impression de tourner un rond. Délaissant depuis plusieurs opus la licence Call of Duty espérant un retour aux sources… Chaque année je croisais les doigts en espérant qu’Activision verrait la lumière et que les développeurs écouteraient les attentes des joueurs… Parallèlement en discutant avec des amis nous fantasmions depuis des années sur des FPS se déroulant durant la Première Guerre mondiale. Au vue de l’ampleur du conflit les possibilités de jeux étaient infinies. Puis avec les graphismes offerts par nos consoles PS360 puis current gen il était dingue que personne ne se soit lancé sur cette voie… Quand on pense qu’en 1990 Cinemaware nous avait pondu sur Amiga l’incontournable et culte Wings aux nombres de missions avoisinant les 250, nous ne comprenions pas que cette période historique ne soit plus ou pas exploitée…

 

Combats dans les tranchées, dogfight à bord de biplans, conduite de chars, No man’s land, attaque au gaz moutarde, il y avait tant de choses à faire… Puis les années passèrent… 2014, Soldats inconnus : Mémoires de la Grande Guerre rappela à notre bon souvenir ce conflit atroce avec un jeu parfait qui m’enchanta et me toucha comme jamais… Mais toujours pas de FPS…

 

Puis il y a quelques mois les choses commencèrent à s’agiter sur le web avec des rumeurs nous laissant croire que le prochain Battlefield se déroulerait pendant la Première Guerre mondiale damnant le pion à Call of Duty qui continuait à s’embourber dans une vision de plus en plus futuriste. On se rappellera ensuite du nombre de dislike impressionnant récolté par le trailer de Call of Duty Infinite Warfare et à l’inverse l’accueil presque unanime qui fut réservé au trailer de Battlefield 1. Il faut dire que les conflits modernes commencent, comme la Seconde Guerre mondiale il y a des années, à lasser un très grand nombre de joueurs.

Déjà très excité par le trailer de BF1 je fus d’autant plus impatient de m’essayer à la bêta ouverte disponible du 31 août au 8 septembre dernier. Moi qui suis à la base plutôt un joueur « solo » j’avoue qu’au sortir de cette bêta, j’attendais ce jeu d’avantage pour le mode multi que pour le mode solo même si ce dernier s’annonce aux vues des premiers retours excellentissimes.

Si les premières heures furent ardues sur le multi, le temps de piger le gameplay, de comprendre les buts de défense et de conquête des objectifs, le maniement des armes et leurs customisations, une fois sorti de cette phase c’était du tout bon. Quel plaisir incroyable de shooter des mecs avec des armes datant de la Première Guerre mondiale dans des théâtres d’opérations qui graphiquement n’ont rien à envier aux maps déjà sublimes de Battlefront Star Wars. Bon alors je sais bien que pour la bêta consoles nous n’avions qu’une map mais celle-ci, plutôt grande, en plein désert avec tempêtes de sable en sus, était déjà très prometteuse pour la suite. Évidemment comme tout Battlefield en ligne c’est à plusieurs amis se trouvant dans la même escouade que ce jeu prend tout son sens et devient vraiment amusant et super addictif. Je ne vous raconte pas le nombre d’heures que j’ai pu passer dessus des nuits durant en compagnie de mes potes. Entre stratégie, kills et fous rires, les moments passés sur cette bêta m’ont conduit à réserver dans la foulée Battlefield 1.

 

 

Depuis que la bêta est terminée j’attends comme un dingue le 21 octobre… Presque 2 mois à ronger mon frein en espérant que cette date arrive vite.

Nous voici enfin le 20 octobre avec mon précieux entre mes mains que j'ai réussi à me procurer la veille de la sortie officielle… Une fois toute ma petite famille couchée, je lutte contre le sommeil mais l’excitation est trop grande pour aller dormir… Je lance fébrilement le mode solo attendant de découvrir les premiers moments chocs de ce jeu…

Premier constat, les graphismes, importants malgré tout pour une immersion totale pour ce genre de jeu à ambiance historique, sont sublimes sur PS4. On y est jusqu'au cou et on y croit. Le prologue débute en France. C’est en plein brouillard, subissant les morsures de températures glacées, grelotant dans un paysage ravagé et grisé de cendres que je débute le prologue. Premiers tirs et premiers ennemis qui se précipitent vers moi. Je me planque et je me mets à découvert durant quelques secondes téméraires afin d’arroser comme je peux la vague d’ennemis qui déferle dans ma direction… Les balles sifflent au dessus de ma tête, les explosions m’assourdissent et font éclater mes tympans sous la puissance du bruit des déflagrations. J’arrive à toucher deux ou trois ennemis que j’entends hurler de douleur… Puis le choc dans ma poitrine et tout s’éteint… Je change de soldat et change de nom. C’est reparti pour un tour. Je cours et trébuche sur des briques recouvertes d’une boue glissante, je me rattrape comme je peux, je prends appui sur mes mains meurtries et puis sans que j’ai eu le temps de m’en rendre compte l’obscurité de la mort m’enlace. Nouveau soldat, nouvelle identité, nouvel humain sacrifiable. Je parcours à peine trois mètres et me voilà réduis en bouillie par un obus qui décida que ma vie s'achèverait ici dans le froid et la brume…  

Vous l’aurez compris, la très bonne et très violente idée de ce prologue est de nous faire changer d’identité à chaque mort afin de nous montrer le massacre et le nombre de vies perdues en quelques secondes sur chaque théâtre d’opération. Et cela fonctionne parfaitement bien.

 

 © Marina Amaral

Ce prologue passé, nous retrouvons l’un des cinq personnages que nous allons incarner à travers le monde durant toute la campagne solo. Cinq personnages pour cinq "War Stories". Nous commençons avec Edwards lors de son premier jour dans une compagnie de chars. La cinématique passée (cette dernière profitant d’un grain un peu crade et de jeux de lumières qui ne sont pas sans rappeler Fury, même si ce dernier se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et non la première), nous nous retrouvons au cœur d’un char puissant et bruyant… Après quelques minutes les problèmes débutent…

Nous devons parcourir les ruines d’un no man’s land ravagé où les troupes ennemies se terrent et nous harcèlent à coup de grenades anti-char et de canons. Mon char subit de graves avaries. Mais pas de problème, un coup de clé à molette et c’est reparti. Les captures de drapeaux et d’objectifs se succèdent dans la douleur et le feu. Après avoir sué sang et eau et en laissant derrière nous une montagne de cadavres ennemis ainsi que l’un des nôtres, nous voilà submergé par une vague de soldats revanchards et désespérés qui tentent de pénétrer dans notre char. J’envoie un pigeon voyageur afin de demander un soutien d’artillerie directement sur notre position… Quelques instants plus tard, un déluge de feu et de fer s’abat sur nous…

Cette campagne solo encensée par les critiques mérite bien tous ces éloges. Quelle beauté, quelle horreur, quelle violence et quel pied !!!! L’immersion est là et bien là. J’ai eu du mal à laisser la campagne en suspens mais vu l’heure très tardive je suis obligé de laisser de côté pour quelques heures Battlefield 1. Je me suis pour l’instant concentré sur la campagne solo qui ne me déçoit en rien. Que c’est beau, efficace et addictif. Et puis depuis le temps que j’attends ce jeu je suis joie… Hâte de m’essayer des heures durant au multi… Mais ça se sera pour ce week-end… Je n’ai effleuré ce mode cette nuit que le temps d’une map… C’est super beau et toujours aussi grisant et efficace. Du très bon boulot…

En attendant d'y retourner, je pars me coucher, des explosions plein les yeux et des bruits d’armes rudimentaires mais meurtrières plein les oreilles. Un excellent opus que vous pouvez acheter les yeux fermés… J'attends tout de même un DLC avec les armées Françaises et Russes, honteusement absentes de cet opus... Le seul vrai raté de ce Battlefield 1...

  

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