Il est bien loin le temps où je me précipitai sur le tout dernier Survival Horror qui sortait, en quête de frisson, de peur et d’angoisse… Un certain Condemned : Criminal Origins puis un fameux Outlast m’achevèrent pour me transformer en véritable petite flipette… Mais sûrement un peu sadomaso j’avoue loucher depuis un bon moment sur ce fameux Until Dawn prévu depuis longtemps sur PS3… Son passage esthétique sur PS4 lui redonne une nouvelle jeunesse et nous offre un tout nouveau jeu plus que prometteur.

 

La vidéo de l’E3 2015 dans laquelle nous pouvions voir une jolie blonde, victime typique des slashers, prendre un bain dans un chalet isolé et se voir ensuite pourchasser par un Serial Killer aiguisait ma curiosité… Cette poursuite proposant différents embranchements possibles aux conséquences mortelles ou non, eurent tôt fait de me convaincre de renouer avec le genre Survival et avec ce slasher-like en particulier…

Profitant d’être en vacances, je me précipite le 26 août, Day One, afin de me procurer ledit jeu. Histoire d’être à fond dans l’ambiance et de me mettre dans les meilleures conditions possibles, j’attends minuit, l’heure du crime, me plonge dans le noir, casque sur les oreilles et lance Until Dawn. 

L’écran titre s’affiche alors, un sablier à tête de mort, puis un premier choix s’offre à moi concernant les commandes, à savoir commandes standard aux sticks ou par détection de mouvements. Je choisis la seconde proposition qui me semble d’instinct être la plus appropriée pour un jeu développé à la base pour le PSMove. Vous dirigez votre personnage avec le stick gauche et faites bouger sa tête, son regard ou sa lampe torche par exemple, en bougeant votre manette. Plutôt sympa, immersif et assez maniable finalement.

 

Le jeu démarre ensuite immédiatement en plantant le décor : un chalet isolé en pleine montagne au coeur de l’hiver… Nous nous trouvons alors projeté au milieu d’un groupe de jeunes en pleine discussion animée et l’on comprend rapidement qu’une blague est en cours afin de piéger l’une des filles du groupe qui s’apprête, comme dans tout bon slasher, à s’offrir corps et âme au bellâtre du groupe. La blague (ils sont cons ces jeunes) tourne vite au vinaigre et à pour conséquence la fuite en pleine nuit et pleine montagne de la victime, Hannah Washington. Cette dernière est suivie de sa sœur, Beth, qui part à sa recherche, le reste du groupe restant bien sagement au chalet (ils sont vraiment très cons ces jeunes). Et ce qui devait arriver arriva, les deux sœurs meurent de façon brutale et violente poursuivie par le psychopathe du coin. 
Dans cette scène qui sert d’introduction et aussi de didacticiel, on se trouve confronter à l’une des mécanique principale du jeu à savoir devoir choisir entre deux actions. En fonction du choix effectué les conséquences modifient la suite de l’histoire. Le fameux effet papillon. Ce principe de choix de dialogue et d’actions n’est pas sans rappeler ceux d’Heavy Rain. Ce qui permet de créer un certain nombre de fins distinctes. À vous de voir si vous aurez envie de refaire plusieurs fois Until Dawn pour explorer toutes les possibilités et embranchements scénaristiques ainsi proposés. 

 

Le jeu commence donc véritablement 1 an après la disparition d’Hannah et de Beth. Tout le groupe d’amis se retrouve sur le lieu du drame en pleine montagne dans le même chalet, appartenant à la famille Washington dont le frère endeuillé, Joshua Washington, organise ce séjour afin de commémorer la perte de ses deux soeurs. 

Nous commençons par incarner Sam qui se rend seule audit chalet. Elle ne tarde pas à rencontrer Chris et finissent tous deux par retrouver tout le petit groupe.

 

Après une mise en place des personnages en guise de longue introduction où l’on apprend à mieux connaitre les relations entre les amis, les premiers meurtres commencent à réduire franchement le nombre des protagonistes.

 

Je vous parlais plus haut du fameux effet papillon qui définit à lui seul le jeu. Tout au long de ce dernier vous trouverez des totems Amérindiens qui vous permettent, en les manipulant, de vous dévoiler des flashs sur des scènes du jeu qui se dérouleront plus tard. En les observant bien et en reconnaissant plus tard le personnage impliqué et le moment de ladite scène, vous pourrez agir en fonction et ainsi sauver ou non le personnage en question. Car oui, vous incarnerez tour à tour chaque personnage. Ce n’est pas vous qui choisissez ce moment mais le jeu qui décide pour vous, afin de pouvoir rester fidèle au scénario et à son bon déroulement. 

 

Sur fond de slasher classique se mélent des notions de surnaturel, de légendes Amérindiennes et de disparitions de mineurs au milieu du XXe siècle. Un bon cocktail pour vous faire peur et vous proposer moult rebondissements et nouveaux éléments d’horreur jusqu’à la fin du cauchemar qui commence vers 21h et se termine à l’aube, vers 7h du matin. Le but étant de survivre et de permettre au maximum de monde de vivre jusqu’à cette heure fatidique.

 

Au moment où j’écris ces lignes j’ai presque fini le jeu. Il est 5h du mat et me reste 2 heures à survivre. Je ne vous dirais évidemment pas où j’en suis dans l’histoire ni les différents lieux que j’ai visité et ne vous dévoilerais pas non plus mon Body Count. Sachant qu’en fonction de vos choix ce nombre varie et ne sera pas le même pour tout le monde. 
Mais alors une question se pose… Until Dawn fait-il si peur ? Au vu des différents tests que j’ai parcouru il semblerait que ce jeu soit effrayant… Comme dit en intro j’ai tendance à avoir peur de plus en plus facilement avec ce type de jeu. Et bien j’avoue ne pas comprendre en quoi ce jeu est si flippant. On est très loin d’un Outlast, véritable torture cardiaque pour moi. Alors oui je vous rassure on sursaute, mais après coup et on se dit le sourire aux lèvres « les cons ». En revanche en ce qui concerne la violence et le gore là-dessus pas de problème on y est. Les références aux filmsSaw, La Cabane dans les bois, Souviens-toi… l’été dernier et Scream se côtoient sans problème et permettent des changements de rythmes bienvenus. 
Même si Until Dawn est plus dérangeant que vraiment effrayant, on se laisse porter par l’histoire et par le destin tragique de ce groupe d’amis. Les personnages sont incarnés par des acteurs connus comme Rami Malek, Hayden Panettiere ou le très bon Peter Stormare.

La modélisation des acteurs est bluffante de réalisme et participe grandement à l’immersion. Particulièrement en V.O. La version FR est plutôt bonne mais souffre pour le coup d’une synchronisation labiale un peu hasardeuse. En parlant de défauts on pourra regretter les quelques chutes de frame rate incompréhensibles qui ont tendance à saboter quelque peu l’immersion. Mais rien de dramatique non plus. Imaginé comme un véritable film, Until Dawn de part ses bonus joue le jeu à fond en y proposant Making-of, interview des scénaristes, storyboard et autres sujets aussi nombreux qu’intéressants. 

Until Dawn est une vraie bonne surprise et remplit son contrat parfaitement. Loin d’être véritablement effrayant vous aurez tout de même quelques sueurs froides et vos choix aux conséquences souvent violentes participeront grandement à l’immersion. Il est assez jouissif de pouvoir jouer à Dieu et de choisir quel personnage vous laisserez en vie ou non. Avec de nombreux rebondissements, Until Dawn arrive à se jouer de nous et à nous emmener sur de fausses pistes pour notre plus grand plaisir. Until Dawn n’est ni un grand ni un indispensable survival mais il serait vraiment dommage de passer à côté de ce très bon « petit » jeu de la rentrée. 

Comme d’habitude, si vous voulez vous faire une idée d’Until Dawn avec des images qui bougent et du son, je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous. Vous y trouverez les 30 premières minutes du jeu, mais pas d’inquiétude il n’y a pas de spoil:

Si vous aussi vous avez joué à Until Dawn, n’hésitez pas à partager vos avis dans les commentaires.