Août 1996… Une date qui marqua à jamais ma vie de joueur avec cette longue et angoissante plongée au coeur de l’angoisse, de la peur et de l’horreur. Quelle claque ce fut de me retrouver traqué au sein du manoir Spencer, à errer des heures durant, luttant pour ma survie contre des ennemis lents, mais retors, à l’haleine putride et aux regards vides de toute étincelle de vie… Resident Evil sur PS1 reste pour moi un jeu qui mérite haut la main sa place dans le Top 3 de mes jeux préférés, à jamais et pour toujours aux côtés de Defender of the Crown et de The Secret of Monkey Island.

Découvrant pour la première fois le genre Survival-Horror et toute la peur que ce type de jeu pouvait à présent nous livrer, Resident Evil ne quitta ma console qu’une fois terminé, me laissant épuisé d’angoisse, de terreur et des souvenirs plein la tête lorsque je laissais le Tyrant sur le carreau m’échappant alors de Raccoon City à bord de l’hélicoptère salvateur des S.T.A.R.S. En 1997, pour compléter ma collection je me procurais la version Director’s Cut sur PS1 toujours, puis en 2002 le fantastique et incroyable remake sur Gamecube. L’horreur sublimée par le travail de dingue des équipes de Capcom qui nous proposaient alors de repartir courageusement au coeur du manoir maudit, plus beau que jamais afin d’affronter une fois de plus hordes de Zombies et autres horreurs génétiquement modifiées. 

Les ennemis ne sont pas les seuls éléments du jeu à m’avoir marqué pour toujours. Le manoir en lui-même bien sûr, unité de lieu primordiale pour que ce genre de jeu fonctionne efficacement, personnage à part entière de mes déambulations terrifiées demeure, avec ses nombreuses pièces aux décors sublimes, tout à fait unique, mémorable et magnifique.

 

 

 

On pourra également évoquer le requin géant Neptune, hommage direct à Jaws, le serpent disproportionné et les gigantesques araignées jouant ainsi avec les phobies de chacun, sans parler des nombreuses énigmes parsemées de-ci de-là, devenues marque de fabrique de la licence.

 

Le tout enveloppé d’une nappe d’angoisse, de mort et de nostalgie horrifique. Cette dernière incarnée, entre autres, par le fameux passage du piano et de La Sonate au Clair de lune dont la mélodie inquiétante s’évaporant et se distillant dans un tel lieu et un tel contexte participe au malaise général, nous rattachant une dernière fois à quelques souvenirs d’une ancienne vie privée de toute horreur. Un pont virtuel et nostalgique avec la beauté musicale d’une vie qui ne sera dorénavant plus jamais la même.

Bref, vous l’aurez compris, Resident Evil m’aura marqué et fait voyager au delà de l’imaginable, et en venir à bout me laissa comme chez beaucoup de joueurs, un souvenir impérissable, une expérience et une aventure dont on se rappellera à jamais… Les sons et la bande originale participent aussi intensément et grandement à cette immersion dans l’horreur. Certes depuis, les Survival et autres jeux d’horreur nous ont fait beaucoup plus peur et effrayés bien au delà de l’acceptable pour nos petits coeurs fragiles, mais Resident Evil n’en demeure pas moins un incontournable, un indispensable, une pierre angulaire du genre et du jeu vidéo dans sa globalité.

La question que l’on se pose alors forcément c’est la question de la légitimité de ce Remaster de la version Gamecube vendu 20 euros. Pour les puristes du Retrogaming j’imagine que c’est une ineptie et que seule la version Gamecube de Rebirth vaut le coup. Certes… Mais après tout quand on aime on ne compte pas me direz-vous. Et puis si comme moi vous n’avez plus de télé cathodique, qu’il vous manque un câble d’origine, perdu ou égaré, cet achat se justifie amplement. 
Et finalement, quel plaisir de pouvoir revivre et refaire ce voyage horrifique au coeur du manoir Spencer sur grand écran et en HD…

Il est temps à présent de revêtir ma tenue des S.T.A.R.S., de charger mon pauvre petit flingue, de réviser mes leçons de cuisine afin de fabriquer mes poudres de soins, de m’équiper de mon spray et de mes rubans encreurs afin de franchir le coeur battant et le sourire aux lèvres les portes de l’Enfer du manoir Spencer. 

Vous trouverez ci-dessous 30 minutes de découverte en images qui bougent si vous voulez voir ce que cette version Remaster peut donner:
(Quelques petits, mais rapides, problèmes de capture de son lors des passages dans l’escalier du hall sont à déplorer :s )