A la suite de ma chronique tardive d'hier soir, je me suis dit que j'allais attendre la séance du lendemain pour voir Alone in the Dark. Une bonne nuit pour se remettre du visionnage de BloodRayne. Du coup me revoilà après Alone in the Dark. Et quoi dire d'autre que déception.

 

Si BloodRayne est profondément mauvais, c'est par son histoire qui ne veut rien dire, ses scènes sorties de nul part, son casting au bord de la dépression, ou tout simplement pris d'un ennui palpable, ses combats d'une mollesse affligeante, et surtout sa réalisation faite en dépit du bon sens. Mais BloodRayne a ce côté gore avec un soupçon de sexe avec une direction artistique en roue libre qui par moments le rend incontestablement drôle. Ce qui en fait presque un bon nanar. Malheureusement, je suis au regret de vous annoncer que Alone in the Dark est juste un navet.

Putain mais de quoi ils parlent? Je sens que je vais encore rien capter...

Prenant encore les mots adaptation et surtout scénario, par dessus la jambe, Uwe Boll fait un flop indéniable avec ce film. Bon on connaît tous ce jeu fondateur du survival/horror et français comme on aime si chèrement à le rappeler. Et bien Uwe Boll transforme ça en une bouillasse d'action foireuse, pas même à tendance horrifique. Erdward Carnby ici campé par Christian Slater est un policier du paranormal je crois. Alors encore une fois pourquoi «je crois» et bien parce que je n'ai encore rien compris à la trame de Alone in the Dark, par conséquent je vais essayer de donner des info mais avec des pincettes.

Vous sentez la tension distillée par la trame? Non? C'est normal. Par contre eux ont l'air de la sentir.

Donc Christian Slater est un enquêteur du paranormal en veste longue, histoire d'avoir la classe. Qu'est-ce qu'il recherche? Sans mauvaise foi, j'en ai pas la moindre idée. Tout ce que je sais c'est que dès le début du film il transporte un caillou qui vient des Abkani une civilisation ayant mystérieusement disparue et qu'apparemment c'est le fil conducteur de l'histoire. Tout ça est sensé avoir un rapport avec les ombres. Mais comme pour BloodRayne, la réalisation est tellement branli-branlo que pour suivre ce qui se passe, faut s'accrocher...mais à quoi?

A la tentative désespéré de faire de l'action foireuse et sortie de nul part encore une fois (la scène de poursuite au début n'a juste aucun sens). A ses effets de bullet time juste les plus mal placés que j'ai jamais vu? Aux efforts pitoyable de Tara Reid de jouer les historiennes anthropologues? Au pire sacrifice de l'histoire du cinéma à la fin du film? Mouais.

J'ai jamais vu un gunfight aussi brouillon que ce qui suit cette arrivée en fanfare.

Mais arrêtes Tara, t'es pas crédible là!

Là par contre...

Le pire dans l'histoire c'est que c'est chiant. Avec BloodRayne, je me suis quand même marré sur certaines séquences, soit parce qu'elles sont fondamentalement drôles, soit parce que je me suis demandé ce que pouvaient bien penser les acteurs. Alone in the Dark est juste foireux. Les scènes d'actions sont encore filmées n'importe comment, les dialogues sont imbitables. Je ne vais pas en rajouter. Ce n'est même pas offensant pour le jeu, ça n'a rien à voir.

Il y a tout de même une chose qui n'est pas à jeter. La scène de fesses. C'est nettement moins tétons que celle de BloodRayne (plus classique en somme) mais surtout elle est couverte par la chanson Seven Seconds de Youssou N'Dour et Neneh Cherry qui est merveilleuse. En somme la seule chose bien du film, c'est une composition qui n'a même pas été faite pour.

Le meilleur moment du film, en très grande partie grâce à la musique.

La filmographie de Uwe Boll ne m'apparaît plus alors comme la mine d'or, l'Eldorado tant espéré pour le chercheur de nanar moderne que je suis. Cependant je garde espoir. Il me reste House of the Dead, entamé un soir de fête mais jamais regardé en entier. Peut-être le sauveur...