Encore une fois je ressors un test de deux ans que j'ai fait sur GameWeb...toujours pas la motivation de faire un article un peu complet sur Alan Wake ou Red Dead Redemption, du coup voilà un test de Far Cry 2. A la pointe de l'actualité je vous dis!
Cette fin d'année 2008 s'avèrera donc pour moi définitivement marquée au fer rouge comme un partiel ratage d'énormes ambitions. Et si je peux citer parmis ceux-ci Fable 2 (ou "les grandes espérances" de Molyneux), ou Prince of Persia (dans une très petite mesure), c'est surtout Far Cry 2 qui me laisse un goût amer dans la bouche...
Vaste terrain de jeu...trop vaste:
Mais c'est une montre ça...elle est où ma boussole?
La première constation, outre la plastique ravageuse; le terrain de jeu s'avère immense surtout étant donné les moyens dont nous disposons pour le traverser.
"Bon voilà on est au nord-est, et il y a un mec que je veux que tu déscendes pour moi"
(je vais l'avoir c'est sur et puis 25 diams je descend meme pilou mon chien)
"il s'est réfugié dans un camp au sud-ouest...à 15km à vol d'oiseau"
(bon on va louer un avion, ça doit pas couter si...)
"...et l'espace aérien étant interdit, il vous reste toujours le Jeep"
(tiens dont pas de bip sur le mot Jeep?)
"alors nous avons le Cherokee, le Grand Cherokee, le Patriot, ou encore le Wrangler avec le lecteur mp3 de série et aussi..."
WHOWHOWHO!!! je suis venu pour une mission là! Je me barre pas en Afrique pour tomber sur un concessionaire Jeep dans le premier bled paumé.
Donc voilà premier constat, la zone couverte par le trafiquant que l'on recherche fait a fortiori 40Km² (me semble-til). Et si l'on ne peut pas se plaindre de l'intention de ne pas étriquer les joueurs dans une petite aire de jeu, on sent vite qu'aller d'un point A à un point B ne sera pas forcément de la tarte et peut-être encore moins un plaisir. Les véhicules utilisables sont des quatres roues ou deux types de barques motorisées pour les déplacements sur l'eau. On passe sur l'anecdotique deltaplane, il n'y a pas de transport aérien.
D'un point de vu de la stricte jouabilité, aucune contrainte dans l'utilisation de ces moyens de transport (malgré un certain manque d'inertie de la part des 4 roues). Je n'oublie bien sur pas les Bus qui permettent de se (télé)transporter en vitesse sur de larges distances.Ne nous leurons pas, un bus n'est pas un taxi et il faudra toujours rouler au bout d'un moment si l'on ne préfere pas marcher
1 km à pied ça use, ça use...
20 km à pied ça gonfle, ça gonfle...
Problème alors, les voyages aux débuts jubilatoires (safari dans son salon!) se révèlent vite rébarbatives et pas seulement par leurs longueurs.
(Ah tiens un barrage...)
"une voiture approche, feu à volonté!!!!"
(Hey mais ils m'allument!)
"Roquette, feu!!!"
(Mais c'est pas vrai j'ai mes papiers d'identité en règle en plus!)
L'I.A, parfois complètement à la ramasse en plein combat (comme parfois d'une précision déroutante) se révèle d'une agressivité juste incroyable. Chaque barage se révèle une obligation de combattre et la fuite est inenvisageable; alors si l'on ne désire pas éradiquer tout être humain sur le poste de garde, on peut tenter la méthode du feu. On roule vite, on s'arrète puis on crame tout en priant que cela stop les poursuivant...parfois efficace. Parfois pas.
Le choix de la méthode:
Le feu ça brûle.
Une fois arrivé sur le lieu de la mission, et ce non sans mal en général...on en viens au shoot en lui même. Déjà pour information, le personnage est très détaillé, les mouvements donnent dans l'immersif comme les environnements (oui je l'ai déjà dit mais c'est beau quoi!). Outre cela on note que encore une fois le level design est pensé pour être permissif. Ainsi libre à nous de choisir les méthodes employées pour chaque mission; diversion puis infiltration, tire embusqué, courir en tirant dans tout les sens et mourir...bref large choix tactique.
Encore une fois le revers de la médaille: l'ennemi bénéficie d'un certaine vision X dont à ma connaissance seul Predator est doté. Snipez un mec, et le reste saura ou vous êtes dans la seconde (même si de nuit les chances sont parfois accrues de disparaitre à leurs yeux). Ainsi j'ai testé un paquet de stratégie pour parvenir à mes fins, et la seul qui mérite le coup d'oeil c'est la diversion par le feu.
Le feu reste l'une des choses marquantes du jeu et à juste titre. Déja la flame elle-même est bien foutue, mais surtout la propagation est bluffante. Elle suit le vent, noircie tout sur son passage. Une bien belle maitrise de la part de UBI. Mais même l'utilisation de cet élément/arme, ne cache pas la triste règle qui s'impose (avec parfois une exception pour la confirmer) chaque mission finit en bain de sang tôt ou tard!
(34,35,36,37...et 38 mecs démontés...un de mieux que pour récupérer les documents dans la mission de APPR)
Le deception point:
AH mon ptit doigt!!! sans déconné comment ça craint cette mission!
Voilà donc la fin d'une longue attente pas assez récompensée...
A l'inverse de nombreux FPS, Far Cry 2 n'est pas scripté, n'est pas cloisoné, et n'est pas court, est sans additifs. Cependant tout pousse à l'agacement. De l'I.A à la vision d'aigle, à la cervelle de moineau et à l'agressivité exacerbée, en passant par le système de mission selectionnable au choix mais dont le fond reste assez peu varié et en n'oubliant pas les déplacements long, très long (surtout à pied forcément), on passe trop souvent son temps à pester plutôt qu'à prendre son pied.
Malgré tout cela, malgré ce titre d'article assez clair (et surtout hyper accrocheur sérieux) j'ai adoré ce Far Cry. Parce que chaque situation arrive à surprendre malgré la fin en massacre inévitable, mais surtout par son ambience qui fait voyager et sa réalisation de très haute volée qui permet une immersion incroyable (j'ai ommis de parler des armes qui s'enrayent, des blessures qu'il faut soigner etc...). Egalement à signaler le créateur de carte ultra poussé et bien d'autres réjouissances.
Voilà donc la fin de ce test (trop long je sais...) juste un avis parmis d'autre mais que j'estime assez objectif. Far Cry 2 est un bon jeu qui se loupe de très peu...
