Ce blog partant complètement en désuétude pour la raison simple que j'ai repris les cours, il me semble qu'il me faut mettre les choses au point juste histoire que l'on ne croit pas à ma mort...Alors pendant que je regarde Vicky Christina Barcelona (hum Scarlett...) j'en profite pour poster un petit article. D'abord je tiens à dire que je sais, je dois poster deux articles que j'ai plus ou moins promis (la 3eme sur les dessins animés et la partie 2 de South Park) et même si je n'ai pas de réclamation formelle, j'ai vraiment envie de les faire mais c'est toujours la mise en page qui prend des plombes sur le blog, avec tout ce que je surligne, mes photomontages à faire et les screens à trouver quand je parle de jeux. Sachez donc que j'ai des articles sous le pied (une bonne dizaine) mais tout ce qui est compliqué à mettre en ligne pour une simple raison d'images et de mise en page ne sera pas posté dans l'immédiat parce que je refuse de me casser la tête pour faire un article un tant soit peu fournit pour ensuite juste le balancer comme un gros pavé sur mon blog.

La deuxième chose qui est une conséquence de la première c'est que pour le moment il n'y aura que des articles cours qui ne me demandent pas excessivement de travail d'un point de vu de l'image. En gros tant que je n'ai rien à faire sur photoshop, à part redimensionner des images ou coller un truc vite fait, pas de souci je poste. Le texte sera toujours long par contre, mais ça c'est du à mon style horriblement pompeux qui fait que je ne peux pas faire une phrase simple sans y mettre une parenthèse ou des virgules. Dernière choses, les articles seront peut-être aussi plus fouillis à savoir que je ne vais plus me référer forcément à mes catégories qui de toute façon étaient assez aléatoires.

Du coup je vous demande pardon d'avance du manque de réactivité que je vais connaître. Je n'ai jamais été une pointure sur les news, mais là ça va être pire. Pour ce qui est d'aujourd'hui par exemple, je vais vous mettre deux critiques cinéma d'un coup, The Town et The Last Exorcism. Il risque d'y avoir d'ailleurs pas mal de critiques sur des films récents car j'ai la chance d'avoir certains trous dans mon emploi du temps et d'étudier à côté du MK2 Bibliothèque F.Mitterant...à 3.90 la place, je vais enfin retourner au cinéma régulièrement.

The Last Exorcism

Le début de la séance était un peu étrange. Le film a débuté sans même que je m'en rende compte. Après une pauvre bande-annonce, une autre débute et au bout de dix bonnes minutes je commence à me dire: «bon ça à l'air bien sympathique ce documentaire sur la vie d'un pasteur, mais j'ai cours dans deux heures, alors démarre le film!». Puis à environ dix minutes et deux secondes (à trois vaches près) le mot exorcisme est lâché. D'accord, donc j'étais d'ores et déjà en train de regarder le film.

Ce moment de révélation passé, je suis agréablement surpris par la forme du film. Si vous me lisez depuis un moment, vous savez que je ne suis pas super fan du délire de la caméra à l'épaule dans les films d'épouvante notamment parce que le concept qui veut quelqu'un préfère tenir sa caméra plutôt que de courir pour sa vie me dépasse. En l'occurrence, on est donc sur un docu-fiction mais d'une très bonne qualité. On a l'impression je vous l'ai dit de regarder quelque chose à la Michael Moore en somme, classique mais en ayant en mémoire que comme cela reste de la fiction, tout peut arriver.

L'histoire met en scène un pasteur, et pour être plus précis un preacher. Ce sont ces hommes qui dans les églises protestantes américaines lèvent des foules en parlant de Dieu et obtiennent tous les Amen qu'ils veulent, souvent hurlés à plein poumon. L'homme nous explique rapidement que finalement son rôle de preacher n'est...qu'un rôle. La fois ne l'habite pas et ne l'a peut-être jamais habité. Il est un simple showman qui fait vivre sa famille en faisant ce métier. Pendant une période de sa vie il a également pratiqué de faux exorcismes (oui voilà c'est là que j'ai compris que je regardais le film...oh ça va ne riez pas!). Le but du documentaire va être assez simple. Par sa position singulière de pasteur et preacher non croyant, il veut mettre en lumière le phénomène d'exorcisme qui n'est qu'une supercherie. La raison invoqué n'est absolument pas de faire du mal à l'Eglise, mais bien d'empêcher les accidents tragiques dont notamment celui d'un enfant de l'âge de son fils qui en est mort. Cotton (le pasteur) prend donc la première requête d'exorcisme et part avec une preneuse de son (et intervieweuse) et un caméraman dans un bled paumé en Louisiane. Pour le reste je vous laisse voir par vous même.

Super cheuri (plein de thune quoi) ou réelle apparition démoniaque?

Je dois avouer avoir été vraiment enchanté du rythme du film. La construction de la tension se fait vraiment par paliers. Les premières minutes sont captivantes comme un documentaire. On suit tout cela avec beaucoup d'attention même si il n'y a aucune action finalement. Beaucoup du film se passe dans la voiture pendant que Cotton et son équipe roulent, ou dans la maison avec  le père et le frère (qui est particulièrement angoissant). Ce qui m'a vraiment fait très plaisir c'est qu'on ne sait où on va dans ce film, de la même manière que les personnages. J'ajouterais une chose, cela fait longtemps que j'ai renoncé à avoir vraiment peur devant un film. En général on a peur parce qu'on a comprit ce qui va se passer et on a simplement pas envie de le voir. Je ne saurais même pas dire si le film est cliché ou pas dans son sous-genre (le film de possession) mais personnellement j'ai pas mal serré les fesses ce qui ne m'était pas arrivé depuis très longtemps. Le casting de parfaits inconnus, le réalisateur lui aussi sortie de nul part, tout cela rend la chose encore plus crédible et pour être honnête j'ai passé un très bon moment.

Malgré tout le film n'est pas exempt de défauts. Le premier c'est quelques répliques et postures emprunté à The Exorcist l'original, aujourd'hui un peu surannée du genre «You want a blow-job? »...je suppose que comme ils ne voulaient pas réutiliser  «Your mother sucks cocks in Hell» ils ont choisi ça. De même la jeune fille qui gerbe et qui se contorsionne, ce n'est pas vraiment ce que j'ai trouvé de plus impressionnant. Et puis il y a ce non-sens de ne jamais appeller la police...Cela dit je suis passé outre assez allègrement, beaucoup plus que pour la fin que je trouve un peu rapide déjà (elle arrive tardivement mais ne fait que cinq minutes au final) et qui pour moi fait un peu se tirer une balle dans le pied à un film qui aurait pu laisser un vrai suspens.

Dans l'ensemble c'est donc un bon film d'épouvante, j'oserais même dire probablement un très bon film d'épouvante (?) et surtout très peu démonstratif ce qui est suffisamment rare pour être signalé, en nos jours de films de tortures très violent comme Saw, Hostel et ce genre de boucheries...Du coup je suis assez surpris des critiques et notes moyennes du film (sur Allociné notamment il s'est pris une bonne pelle). On ne tient certainement pas un chef-d'œuvre mais un bon moment de frisson et une réussite pour un film caméra à l'épaule (enfin...presque toujours caméra à l'épaule).

 

 

The Town

Pour son deuxième long-métrage en tant que réalisateur, je vais couper direct avec les conneries, Ben Affleck a fait carton plein. Je n'avais pas vu Gone Baby Gone (pourtant Michelle Monaghan et Morgan Freeman) mais je vais vraiment me pencher dessus. Pour faire simple, il s'agit d'un film mélangeant braquages, thriller et un soupçon de romance. Et vous savez quoi, pour un tel mélange, il n'y a pas un seul grumeau.

Le casting est judicieusement choisi bien qu'au premier abord deux noms m'ont un peu sauté au visage par leur présence. Rebecca Hall, la Vicky de Woody Allen et Blake Lively, la Gossip Girl ne me semblait peut-être pas convenir pour incarner des personnages de ce genre de films. Force est de constaté que je me suis trompé. Affleck qui est également scénariste en plus d'être acteur et réalisateur, a fait un vrai travail sur ses personnages. Personne n'est oublié et tout le monde à son rôle à jouer. L'histoire n'est pas d'un exceptionnelle originalité (ce qui pour moi n'a rien d'un défaut par ailleurs) mais l'exécution est parfaite. L'attente de la résolution de certaines scènes est vraiment prenante. Certains effets, sonores plus que visuels d'ailleurs sont remarquablement bien utilisés. Que ce soit les silences de plomb, ou les impacts de balles, Affleck montre une vrai maîtrise de ce côté là et n'use pas de beaucoup d'artifice de caméra.

L'une des nombreuses scènes à suspens judicieusement introduite par un silence assourdissant.

La réalisation globale m'a semblé pas mal inspiré de Nolan pour la façon de filmer sa ville de Boston mais surtout de Michael Mann. Les fusillades ont ce côté réaliste, brutal et avec énormément d'impact visuel et sonore donc mais sans fioriture (pas de slow motion à toute berzingue ou de 360 de la caméra). Impossible de ne pas penser à Miami Vice ou Public Ennemies.

Je ne saurais quoi ajouter de plus. En tant qu'acteur, réalisateur et scénariste, le meilleur ami de Matt Damon fait des merveilles dans The Town. Je n'ai jamais vraiment saisi cette espèce de méchanceté avec laquelle on le poursuivait il fut un temps. State of Play en 2009 (avec Russel Crow) a été appelé «le film qui rachète toute sa carrière» par exemple...Je n'ai même pas envie d'entrer dans le débat, je vous dirais donc allez voir The Town, un film de braquage parfaitement maîtrisé, qui n'a même pas besoin d'une audace quelconque pour être réussi. Excellent!