Galvanisé par le succès foudroyant de sa campagne Kickstarter destinée à financer Mighty n°9, Keiji Inafune est de toutes les interviews. Coincées entre deux provocations, il lui arrive parfois de dresser des louanges en direction de ses homologues japonais. C'est à ce douloureux exercice conduit par Ign.com que le développeur s'est plié non sans verser quelques piques : "tout créatif doit obligatoirement avoir joué à Mario, sinon il ne peut prétendre à l'être. Ceci est une certitude." 
 
Selon Inafune, Mario représente la base fondatrice, "la bible de tous les développeurs" dont il faut nécessairement tirer les enseignements : "il y a tellement d'indices d'une excellente conception", assure-t-il. Derrière l'oeuvre pionnière se cache l'inévitable "Miyamoto dont je voue un respect immense, au point où... C'est tout de même curieux que nos références culturelles nationales soient majoritairement sportives [...] (et) qu'une personne mondialement célèbre comme Miyamoto n'y figure pas" s'interroge à juste titre, Inafune. Très vite, sa dialectique assassine contre le repli sur soit reprend le dessus : "il a contribué au rayonnement international du Japon", contrairement à d'autres créatifs dont il fustige à longueur d'interviews les productions ethno-centrées.
 
C'est au son du canon que le développeur distribue les bons points, une habitude.