Les célébrations des soixante années de Sega tournent court… Pandémie, méventes, restructurations se substituent aux nombreuses festivités glorifiant l’époque dorée du groupe japonais. Si en plus les figures historiques sont déclassées hiérarchiquement voire poussées vers la porte, alors…

Toshihiro Nagoshi ne sera donc pas le seul à faire les frais de la valse des cadres créatifs qui affecte la société. Au sommet : passation de pouvoir feutrée entre père et fils. Classe inférieure : déclassement, évincement. Et peu importe s’ils incarnent les meilleures années de Sega.  C’est le cas de Juro Watari, créateur de la série Cyber Troopers Virtual-On. Sa renommé n’effraie même pas les hauts-dirigeants, probablement à l’origine de sa démission.

C’est depuis son compte Twitter que J. Watari annonce son départ (effectif depuis fin février), en saluant particulièrement « toutes les personnes qui m’ont aidé pendant mon mandat ». Il espère un identique soutien fait de « conseils et encouragements » afin de l’aider à « trouver un nouveau travail » dans lequel il pourra « consacrer ma passion ». Juro Watari laisse derrière lui Virtual-On, le projet de sa vie, sans qu’il puisse assurer les fans de la préservation de cette série. S’il est sensible à leur inquiétude, le créatif regrette d’être dans l’incapacité « d’apporter des réponses » rassurantes. Mais celui-ci promet d’être attentif au sort de VO que la nouvelle direction de la holding Sega Sammy lui réservera.

Même si on peine à le croire, il écarte l’éventualité qu’une sanction professionnelle soit à l’origine d’un licenciement déguisé en démission. Cette période d’inactivité lui donnera l’occasion de correspondre de manière soutenue avec ses fans via twitter, mais aussi de traverser cette épreuve dont il craint qu'elle soit moralement difficile pour lui.