Scandale ! Trahison ! Une repompe éhontée de Crazy Taxi sans l'esprit de Crazy Taxi ? Chaos technique !! Pourtant, le décor était planté correctement. Ville tentaculaire, client pressé, rue embouteillée... Alors, ce concept en or massif victime de l'ubérisation  ?

En plus d'être fraîchement accueilli par la critique, pointant des faiblesses techniques inadmissibles (fluidité, bogue de collision, bande-son insipide...), des modes de jeu étranges, une menace juridique plane sur Taxi Chaos. Les avocats de Sega sont sur les rangs, alors que le studio Team6 se vantait par communiqué de presse en décembre dernier, d'avoir signé un accord de distribution pour l'Asie avec elle. Ce que Sega dément seulement maintenant par communiqué officiel...

Un jeu ressemblant à Crazy Taxi est actuellement vendu par une société étrangère à Sega. Contrairement à ce qui a été rapporté par certains média, le développeur et l'éditeur de Taxi Chaos ne disposent d'aucun agrément de la part de Sega Corporation ou de ses filiales internationales.

Jaloux de la protection inconditionnelle de son « patrimoine intellectuelle », ce cas de figure cocasse pousse le géant japonais à « ouvrir une enquête ».  Outre l'absence d'habilitation, Sega pointe subtilement la qualité discutable de Taxi Chaos en rappelant l'attachement de la société à « réinventer nos univers et de les présenter au public sous forme d'expériences innovantes et de haute qualité ».

Mais curieusement, le nouveau communiqué officiel accompagnant la commercialisation de Taxi Chaos ne fait plus mention de Sega. Seul Epicsoft Asia se chargera de la distribution quand goGame s'occupera de la publication du jeu dans cette zone géographique. Tout porte à croire que l'éditeur s'est servi de la marque Sega sans son consentement pour aider à la promotion de son titre avant de gommer le nom de la société afin de prévenir tout risque juridique.

 

L'éditeur Orange One a sûrement en tête l'épisode fâcheux rencontrés par Electronic Arts et Radical Entertainment à l'occasion du lancement de The Simpsons : Road Rage en 2003. Calque impropre de Crazy Taxi, pour la filiale nord-américaine de Sega, ce jeu entrait en violation de brevets liés à son hit d'arcade et consoles. Une action en justice füt lancée avant qu'une médiation privée ne règla le litige pour un montant resté confidentiel. 

Making of : Crazy Taxi