À trop vouloir survendre le futur de la technologie avant même qu’elle ne soit possible sur ses consoles, Sony s’est attiré les foudres de la Federal Trade Commission, le régulateur américain chargé entre autres missions de la protection des droits du consommateur. Le géant de l’électronique grand public avait en effet vanté dans une campagne publicitaire tapageuse une option de sauvegarde à distance de la PS Vita avec l’ensemble du catalogue PlayStation 3. En omettant que pour être effective, celle-ci nécessitait l’acquisition simultanée des versions PSV/PS3 (de plus, certains titres n'étaient pas compatibles). En réparation, la FTC a ordonné à Sony de dédommager financièrement les clients qui en feront la demande auprès de son service consommateur.
 
Une condamnation exemplaire qui en rappelle une autre infligée à Nintendo il y a près d’un quart de siècle...
 

 

Au plus fort du triomphalisme de la NES, la domination sans partage du marché nord-américain poussa l’autoritarisme exacerbé de Nintendo à exercer un contrôle illégal des prix de vente de sa console vedette et des jeux au seul bénéfice de son compte de résultat. Saisis de cette affaire par un groupement de détaillants, 50 procureurs des 50 États fédéraux déposèrent une plainte auprès de la FTC. Cette plainte en nom collectif recevable auprès du gendarme des pratiques commerciales anticoncurrentielles obligea Nintendo à rembourser la somme colossale de 25 millions de dollars aux clients floués par cette fixation arbitraire des prix. Avec l’accord de la FTC, un remboursement de 5$ fut accordé à l’ensemble des personnes ayant fait l’acquisition d’une NES entre le 1er juin 1988 et le 31 décembre 1990. Un numéro vert fut mis en service afin de faciliter la procédure d’indemnisation.
 
C’est l’ex-vice-président de NoA Howard Lincoln qui imagina ce plan national de réparation financière auprès des consommateurs. Ce geste fut salué par Sega, félicitant peut-être avec une pointe d’ironie le bon sens entrepreneurial de Nintendo. Cette méthode de compensation provoqua un précédent dont s’inspirent depuis toutes les sociétés soumises par cette clause pénale de la FTC.