De sa création au dépôt de bilan, Atari a traversé toutes les tempêtes. Et cette mort clinique intervenue en janvier 2013 suite à des malversations financières vigoureusement dénoncées par le cofondateur Nolan Bushnell n’a pas eu raison du formidable instinct de survie qui se dégage de cette société assoiffée de fric. Trois faits majeurs ont participé au redémarrage de son encéphalogramme. La restructuration de sa dette, ses 40 printemps, l’opportunité médiatique offerte par l’excavation de la décharge du Nouveau-Mexique.
 
Et les ambitions sont grandes ! Son nouveau PDG Frédéric Chesnais tentera de faire de cette « marque générationnelle » telle qu'il l'a définie, un tremplin pour lancer de nouvelles lignes de produits... « Atari est bien plus qu’une marque de logiciel, elle est étiquetée constructeur », résume le nouvel homme fort de cette griffe si décriée. Frédéric Chesnais est un ancien d’Infogrames et spectateur malgré lui de la gestion épouvantable d’Atari par l’éditeur français.
 
Alors, comment l’appétit affiché par le fougueux président va-t-il se matérialiser ? Une console de jeux reposant sur le modèle des Ouya, Fire TV ?? « Je ne parle pas d’une console, mais grossièrement d’une montre. Une montre ludique [...] quelque chose d’approchant. » Il y a mieux : « Imaginez une veste [...] branchez votre iPhone à celle-ci, grâce à ses panneaux solaires incorporés vous ne manquerez jamais de batterie ». Ainsi, le PDG cherche à dépasser la renommée symbolique de la marque Atari afin d’imprimer « un style de vie. Vous ne pourrez jamais le réaliser avec une marque comme THQ », se défend Frédéric Chesnais.
 
Le tribunal des faillites a accordé un délai de trois ans à l’exécutif d’Atari pour renflouer la société américaine morte quatre fois.