Metal Gear Solid V : Ground Zero aura beau être développé sur les consoles dernier cri, son concept appartient... au passé ! N’allez pas croire que cette revendication d’arrière-garde émane d’un gamer proche de la retraite, non, non. C’est la (énième) confidence publique du plus torturé des game designers de sa génération, Hideo Kojima.
 
Rompu à l’exercice de communication directe, le technicien partage par messages de 140 caractères ce qu’ont été ses ambitions premières confrontées à la technologie d’alors. Pas encore suffixée du terme “Solid”, la franchise Metal Gear voyait péniblement le jour sur MSX, le moins-disant des formats hybrides PC/console : “absence de défilement d’écran [...] Snake n’était pas capable de conduire [...] d’utiliser son CQC ou ramper [...] il était muet, mais déjà l’image de Ground Zero existait clairement dans mon esprit”. Des limitations techniques frustrantes qui ont visiblement pesé dans sa manière d’appréhender son métier fait de compromis artistiques, d’ajustements techniques permanents, d’accommodement avec son amour propre.
 
 
Cette sortie sur Tweeter est à mettre en parallèle avec la précédente dans laquelle il livre les conclusions sans concessions de la veille technologique menée à bien par son studio éponyme. L’arbitrage de KojiPro est sans équivoque : “la PS4 propose une qualité d’image supérieure aux autres consoles” , mieux à même de satisfaire son imagination débridée enfin débarrassée des barrières techniques : “nous sommes désormais en mesure de modéliser les montagnes au loin et de les rendre accessibles”.
 
Un Kojima enfin comblé ?