Japan Expo, c'est la folie pendant une semaine. Entre la préparation des stocks tampon, les PLV, l'organisation des prestations, des animations qui précèdent le jour J et les 4 jours de salon... Inutile de vous préciser que le dimanche soir, au moment où il faut plier bagages, une sorte de très très grosse lassitude s'installe. Le rangement des bouquins dans les cartons, par exemple, devient un cauchemar. Alors que tout rentrait nickel le lundi, le dimanche soir, ça devient chaotique. Les gestes se font plus lents, et parfois un peu de sang coule : la scotcheuse (ou dérouleur) qui dérape sur un doigt, un carton qui s'avère tranchant, un pavé Final Fantasy VII en hauteur sur une étagère qui tombe sur une tête, le diable qui se raidit d'un coup endommageant l'espace de quelques longues minutes votre masculinité, ... C'était l'euphorie pendant 7 jours et soudain, le dernier soir, les lumières se font glauques, étonnamment blanches. Toute la fatigue vous tombe dessus comme un carton de Bibles SNES sur le dos.

Pourtant, rien n'empêche les rires. C'est qu'on a quand même passé un super moment. On a pu échanger avec tellement de lecteurs... Parler avec eux, s'entretenir autour d'idées éditoriales ou simplement évoquer un souvenir d'enfance. C'est ce qui fait la magie des salons. On n'est pas seulement là pour vendre ou récolter du retour marketing. On est là dans l'idée du partage. On met des visages et des voix sur des comptes clients. On brasse des tonnes d'idées. On prend note des reproches et on s'enorgueillit des compliments. "Alors ? A quand la Bible Atari ST ?" "L'Histoire de SEGA" ? "La Bible NeoGeo" ? Et nous de répondre : "On est au taquet", "On est à fond", "Ca prend du temps, mais ça avance"... Comment voulez-vous qu'on ne ressorte pas les voiles gonflées à bloc ? On se dit que l'aventure n'en est qu'à ses débuts, et qu'il y a un paquet de très beaux projets à mener ou à terminer...

Et puis, JE, c'est aussi l'occasion de passer un moment avec les copains. On veut pas se la raconter, mais notre stand, au fil des années, est devenu un peu "the place to be". Honnêtement ! Les copains, c'est la garantie, s'il en fallait une, de vous rappeler que ce genre d'événement, c'est pas seulement du travail, c'est aussi beaucoup de fun. C'est notamment un festival de vannes bien pourries, d'autres franchement excellentes. Ce sont aussi les petits moments de confidences qui sont dévoilées dans la petite réserve où jonchent cartons et sacs en tous genres... Du fun, comme cette photo le montre. Car il ne faut pas s'y tromper : la fatigue est là, tenace et coriace. AHL qui a enchaîné les dédicaces en prenant le temps de discuter avec les lecteurs a avoué être sérieusement torpillé en fin de journée. Ici, de dos, vous pourrez voir notre grand copain WahWah de Backintoys (dont nous avions édité une émission exclusive sur un DVD offert avec Pix'n Love 16) prendre sa place dans la file d'attente pour faire dédicacer son coffret et distiller sa bonne humeur. Par contre, vous observerez aussi Nicolas Courcier, alias CouCou, le regard perdu dans le vide, en mode rapide petite sieste éclair, entre deux signatures de La Légende Final Fantasy IX, qu'il a tout récemment co-écrit. Les copains, ça vous refait le plein d'énergie. 

Merci à tous pour votre présence, votre amitié, votre soutien ! Et vivement l'année prochaine !

La Pix'n Love Team