Tant bien que mal, le chef d'atelier se lance dans moult acrobaties afin d'accéder aux parties très petites qui intéressent nos amis : les codes-barres. L'opération dure près d'une heure. C'en est presque chirurgical. Les trois compères observent le technicien - un véritable héros à leurs yeux - qui gesticule tant bien que mal. On ne s'en rend compte que lorsqu'on est à côté d'elle : une imprimante de ce gabarit suinte la peinture et l'huile. Il faut dès lors imaginer le pauvre homme qui se roule dedans. Si les machines sont nettoyées quotidiennement, on ne peut soupçonner l'âpre ténacité de ces produits chimiques. Le héros procède ainsi trois fois de suite, pour chacune des plaques correspondant aux trois couleurs primaires. A la fin ne subsistera que l'impression noire du code-barres.

 

A la fin de l'opération, on lance à nouveau une vingtaine d'impression. Tout est impeccable : le code-barres est maintenant lisible, en dépit de sa petite taille. On le teste même avec un téléphone « smart » qui dispose d'un logiciel de lecture de ces codes. Soulagés, les trois garçons n'ont pas remarqué la mine inquiète du chef d'atelier. Pour comprendre les opérations, il faut savoir que la quantité de papier qu'on commande inclut toujours un surplus pour ces phases de tests et de contrôle qualités. Mettons que vous commandiez 2.000 feuilles, l'imprimeur en prévoira des centaines en plus. Là, on a déjà tiré une cartouche avec l'histoire du code-barres. Celle qui se profile est autrement plus ennuyeuse. Car notre héros pointe alors du doigt une espèce de trainée blanche qui parcourt presque toute la partie « haute » du coffret ! Une catastrophe. Il s'agirait en fait d'un filet d'huile qui se serait déposé sur l'une des quatre plaques ! Mais laquelle ? Et à quel endroit ? Car, sur la vingtaine de cartons sortis, ces traces ne sont pas systématiquement au même endroit !

 

Inquiet avec le stock de papier, le chef d'atelier ressort quelques épreuves et sans mot dire, se dirige d'un pas décidé, se replie en quatre, et attaque l'inspection de chacune des plaques. Il lui faudra une heure pour repérer un petit pâté sur l'avant-dernière plaque... Aussitôt nettoyé. On relance une série d'épreuves. Livides, Med', Coucou et Séb n'osent s'approcher de la feuille. Pourtant, cette fois-ci, le héros affiche un sourire franc : le tout est impeccable ! On pourra toujours s'interroger du professionnalisme de ces hommes, lorsqu'ils n'ont pas les clients sur le dos. Ces soucis auraient-ils été visibles au moment de la réception de la marchandise ? C'est possible. Le travail de contrôle est fastidieux, difficile et, pour employer un mot à la mode, pénible. Le fait que nous nous soyons déplacés a peut-être permis une vigilance particulière... La journée aura été stressante, mais le résultat final... superbe !

 

Pix'n Love team.