Cette semaine...

Quel âge a Merlin ?

Décidément, la grande saga du Roi Arthur, de la quête du Graal ou Excalibur, n'a pas fini d'inspirer. D'ailleurs, que pourrait-non bien apprendre, maintenant, qui n'ait pas déjà été écrit ? C'est un pari audacieux que prend la BBC (et SyFy en France) en nous diffusant une nouvelle série, sobremement intitulée Merlin, et qui postule que Merlin est un gamin lorsqu'il rencontre Arthur ! On a tous l'image d'un vieux magicien vieillissant qui accompagne les Pendragon et autres sur des générations, distillant bons conseils et magies de toutes sortes. Et bien, ici, point de longue barbe blanche, puisque Merlin est jeune, tout comme Arthur, Guenièvre et Morgane... Pourquoi pas, après tout, Merlin pourrait bien prendre les formes qu'il souhaite. Il serait bien capable d'incarner le corps d'un jeune homme que seule la vieille âme pourrait trahir. La série emporte tout de suite, de l'autre côté de la Manche, l'adhésion du public. D'ailleurs, à noter qu'elle est en partie tournée en France, dans l'Oise ! Mais, si l'on reprend les vieux écrits de Chretien de Troyes, ça n'est que justice ! Toujours est-il qu'à la Comic' On, où était diffusé le dernier épisode de la première saison, l'on a pu voir dans l'assistance Angel Coulby (Guenièvre) et Katie McGrath (Morgane), deux ravissantes actrices... Il y avait vraiment du beau monde lors de ce festival de l'imaginaire...

TOY STORY 3 (PSP)

On reçoit pas souvent des jeux "service presse" à la rédaction. C'est un peu normal, me diriez-vous, car une maison d'édition qui traite d'histoire et de rétro n'est pas en tête de liste lorsqu'il faut envoyer les nouveautés... D'autant qu'on clame haut et fort qu'on fait du livre et non du magazine ! Toujours est-il qu'on nous a très gentiment fait parvenir Toy Story 3 sur PSP ! Un petit compte-rendu s'imposait donc...

PSP... Pour être assez franc, je n'avais pas utilisé la portable de Sony depuis pas mal de temps, et j'ai d'office été un brin amusé avec le temps de chargement... Pas grave. Pouvoir incarner Woody et Buzz valait bien ce(s) petit(s) laps de temps. Et lorsque la toute première mission, sorte de mise en bouche, se lance, et qu'on dirige tant bien que mal notre dégingandé de cowboy, qui saute de wagon en wagon pour tenter d'arrêter un train fou , on sent qu'on va passer un très bon moment ! Ce premier niveau est vraiment, certes, très amusant, mais moins que le suivant ! Car il faut alors prendre en main trois petits soldats verts qui doivent s'emparer d'un téléphone. Les voir tous les trois courir du mieux qu'ils peuvent (rappelez-vous que leurs pieds sont soudés sur un plaque de plastique !), sauter en s'entraidant (extraordinaire numéro de cirque), le tout avec la musique militaire et les ordres genre marines au rapport est hilarant ! Ce deuxième niveau est drôle, pas trop chaud, et la chambre du gamin constitue un excellent décor. Après quoi, s'enchaînent les aventures Woody, puis Buzz, puis Woody qui finissent par devenir un brin (juste un brin, pas plus) répétitives. J'aurais bien aimé avoir plus d'aventures avec d'autres héros (sans spoiler, il faut attendre l'avant dernier niveau pour diriger les trois petits bonshommes verts)...

Sur le plan du gameplay, pas grand chose à dire. Le jeu est suffisamment simple pour que les enfants ne galèrent pas trop (et surtout, en ça, il est vraiment sympa à prendre en main), et il aura de quoi satisfaire le gamer au coeur tendre, car pour parfaire un niveau, il va falloir le rejouer plusieurs fois (certains petits objets à trouver sont bien tendus à dénicher !). On a coutume d'attaquer les jeux adaptant les blockbusters (souvent à très juste titre), mais là, il faut reconnaître que les développeurs ont bien respecté l'univers enfantin de Toy Story. On a même une légère amertume en terminant le dernier stage (le jeu, il faut le reconnaître, est quand même un peu court).

Enfin, je dirai que, finalement, le fait de l'avoir reçu sur PSP m'a permis de renouer des liens avec cette portable injustement oubliée dans un tiroir de bureau.

Tolstoï, le roman !

Cette année, on célèbrera le centième anniversaire de la mort de Tolstoï (habitude morbide mais toujours efficace) ! Auteur russe dont l'oeuvre aura bouleversé le paysage littéraire, Tolstoï aura été l'oeuvre de bien des études. On lui attribue une philosophie reposant sur des principes simples et sains, à commencer par celui de la paix, de la non-violence. Pourtant, ce qu'on sait peut-être moins, c'est que Léon était un monstre de paradoxes... S'il prônait une morale parfois rigoriste, l'écrivain aimait beaucoup les plaisirs coquins et luttait fermement contre eux. Du coup, comme on va avoir droit à du Tolstoï à tout va lors de ce second semestre (disparition du penseur le 20 novembre 1910), pourquoi ne pas opter sur cette pseudo biographie parue aux Editions du Rocher, sobrement intitulée "Le Roman de Tolstoï" ? Cette biographie romancée aura l'intérêt de s'écarter de la vision universitaire de l'exercice et donc de proposer un autre portrait, souvent orienté du côté obscur de la force. Car Tolstoï s'est souvent laissé séduire par celui-ci... A noter que l'auteur de ce livre, Vladimir Féorovski, est connu pour certains de ces "romans", à commencer par celui de l'âme slave... Un livre qui pourrait bien sortir du lot !

Séb