Les adaptations, c'est pas nouveau. Le phénomène a vraiment pris de l'ampleur avec les novélisations issus de blockbusters dans les années 1980. Jusqu'alors, c'étaient surtout des romans qui se voyaient porter sur grand écran. Puis il y a eu la volonté de prolonger le plaisir d'un choc vécu au cinéma. L'exemple le plus connu reste sans doute Star Wars, avec une tripotée de romans qui a découlé du Sixième épisode. Il était donc normal, à compter du moment où les scénarios (scenarii si vous préférez) de jeu vidéo s'étoffaient, que cette offre de novélisation allait s'étendre à notre passion première.

On vous voit venir, et nous sommes sans doute les premiers à être les plus tatillons... Soyons honnêtes : la qualité de ces livres est plus que discutable. On a droit parfois à de vrais torchons. Mais comment se fait-ce ? D'abord, les accords de licence se réalisent alors que le film est en pré-production. Inutile de vous préciser qu'un scénario, ça évolue jusqu'à la fin, au moment du montage, et parfois même avec les cuts de post production. Donc, dès lors qu'une maison d'édition gagne un contrat pour novéliser un film ou un jeu, elle doit trouver un auteur très solide, le genre de brute capable « d'écrire comme il pisse », dit-on dans la profession (ce qui pouvait aussi se dire d'un Balzac, donc, ce n'est pas nécessairement péjoratif !). L'auteur n'est pas toujours tenu super informé des modifications de scénario, souvent parce que la maison d'édition elle-même les ignore ! Ensuite, l'auteur – appelons la Brute – n'est peut-être pas super familière de l'univers qu'elle doit retranscrire, ayant été choisie pour son talent d'écriture et surtout sa rapidité, et pas nécessairement pour ses connaissances...

On peut donc douter du résultat final. Ensuite, et ça se corse davantage, dès qu'une maison d'édition (principalement américaine) chope des droits, elle essaie de les vendre à des tiers de tous pays. Imaginez un instant, à l'heure où ces lignes sont écrites, une maison américaine tente de vendre à une maison française un roman qui n'est pas écrit d'un film – ou d'un jeu – qui n'est pas sorti... C'est quand même un sacré pari ! Et comme bien souvent, le roman original américain est prêt quelques semaines, quelques mois au mieux, avant la sortie du film dans les salles ou du jeu dans les bacs, la maison française, limite armée d'un fouet, fait bosser des traducteurs aguerris, des mercenaires qu'aucun délai n'effraie. Appelons-les les Brutes. Ça fait beaucoup de brutes dans toute cette histoire !

Vous voyez, la novélisation, c'est un exercice très très compliqué. C'est pourquoi il faut saluer l'effort du label Milady, création originale de la prestigieuse maison Bragelonne. Déjà parce qu'ils ont un process de sélection plutôt fin, qui repose sur la qualité, et qu'ils ne lésinent pas à faire appel à des techniciens, de vrais connaisseurs d'une licence. Les romans Assassin's Creed, par exemple, sont d'une étonnante facture ! Ceux de Mass Effect – les puristes y trouveront toujours quelque chose à redire – sont de la même veine. Quant à la saga Halo, chaque nouvel épisode est accueilli avec un très réel engouement. Nous ne savions pas trop ce que vous pourriez penser de ces ouvrages, mais comme nous apprécions de notre côté ces extensions à nos univers préférés, on s'est dit que vous aimeriez tout pareil. Et pour conclure, lorsque vous lisez ces romans accompagnés des OST de rigueur... On est en plein kiff.

Donc, ce gros gros pavé pour vous dire que c'est les fêtes, n'hésitez pas à tester vous aussi une novélisation. Celles que nous proposons sont vraiment de qualité. On les sélectionne avec le soin que vous nous connaissez...

La Pix'n Love Team, qui aime le jeu vidéo et les livres.