Toxic Crusaders

 

Par Michael

 

C'est en 1984 que sort Toxic Avenger, un film qui nous raconte l'histoire de Melvin Junko. Melvin, c'est le concierge du centre de conditionnement physique de Tromaville, une ville qui sert principalement de lieu d'enfouissement pour les déchets toxiques des villes avoisinantes. La risée des gens qui fréquentent l'endroit, sa naïveté leur permet d'abuser de lui à leur guise. Jusqu'au jour où la blague a été trop loin et qu'en voulant se sauver d'eux, il fait une chute dans un baril de produits toxiques. Au lieu de le tuer, il a subi une mutation qui l'a rendu plus grand, plus gros et surtout plus fort. Sans oublier son apparence qui en as été affecté également. Il décide alors d'utiliser ce que cet accident lui a procuré en venant en aide aux gens qui se font attaqués pour mettre fin aux nombreux crimes qui se déroulent à Tromaville. 

 

 

Après trois films (d'un total de quatre)... qui sont des films d'horreur il faut le préciser, une décision est prise. Il faut adapter l'histoire pour les enfants. C'est une idée comme une autre faut croire. Quelle est la meilleure façon de le faire en 1991? Le dessin animé bien entendu. Ils l'ont simplement renommé Toxic Crusaders, mais l'histoire de base reste la même, à l'exception qu'il a maintenant des amis mutants pour combattre le crime avec lui et que ça ne se termine pas en bain de sang comme dans les films, question de demeurer tout public. Qu'est-ce qu'ils peuvent faire ensuite comme produit dérivés à cette franchise pour vendre aux enfants en se basant sur tout ça? Des figurines dans un premier temps évidemment, mais également des jeux vidéos. Pas mal pour un dessin animé qui n'a duré en tout et pour tout que treize épisodes.

 

 

Sorties sur Gameboy, NES et Sega Genesis en 1992 et respectivement développés par Realtime Associates, Tose et Sega, nous avons ici trois jeux différents l'un de l'autre. D'un côté, sur la NES, le Dr. Kellemoff a enlevé les amis de Toxie (le petit nom de Melvin sous sa nouvelle apparence) et ce dernier s'empresse d'aller les secourir et le jeu en profite pour nous donner quelques conseils environnementalistes entre chaque niveau. Sur Genesis, la seule chose qu'on nous dit, c'est qu'il allait se promener lorsqu'il s'est fait attaquer. Finalement, sur Gameboy, on remarquera l'absence d'histoire, mais nous avons la possibilité de choisir parmi les différents Crusaders, chacun attaquant de façon différente. 

 

 

Si il y a une chose sur laquelle vous devrez vous habituer rapidement sur la version NES, c'est de perdre des vies encore et encore et encore. Ce qui est plus humiliant par contre, c'est que ça nous arrives dans le premier niveau.... et même pas alors qu'on arrive à la fin de celui-ci. Les ennemis sont hyper-actifs et vous attaquent en vous lançant ce qui semblent être des déchets toxiques et lorsqu'ils vous touchent, vous ne pouvez pas bouger pendant un instant. Qu'en est-il de notre arme (une vadrouille)? On la perd dès qu'on se fait toucher une seule fois, ce qui n'est pas pratique puisqu'on ne nous donne même pas le temps de s'habituer aux contrôles et quand on perd une vie, c'est le retour au tout début au lieu de reprendre là où nous étions rendus, ce que je trouves très dommage. Le jeu était déjà suffisamment difficile comme ça sans en rajouter plus.

 

 

Sur Gameboy Color, vous pouvez lancer des projectiles, ce qui rend la tâche beaucoup plus simple pour nous puisque nous n'avons pas à coller l'ennemi pour le combattre. Toutefois, il devient répétitif un peu trop rapidement à mon goût. Petit avis à ne pas négliger, vérifiez le nombre de cœurs qu'il vous reste en terminant un niveau, car c'est tout ce que vous aurez lorsque le temps sera venu de vous en prendre au dernier patron du ''monde'' dans lequel vous vous trouvez. Ce serait donc bien vu de les utiliser en alternance pour augmenter vos chances. Ce serait dommage d'en arriver à combattre le gros monstre en question en ayant plus qu'un seul cœur alors que vous auriez pu en avoir six fois plus. C'est un peu notre récompense ou punition sur la façon dont on s'est débrouillé dans les niveaux précédents.  

 

 

Sur Genesis, les graphiques sont peut-être plus beaux, mais on débute sur une planche à roulettes et en pleine rue, ce qui nous force à avancer qu'on le veuille ou non. Ce n'est pas sans rappeler Back to the Future sur Nes avec Marty qui avançait d'un pas décidé sans jamais s'arrêter. Bref, c'est un peu cruel de nous faire débuter en nous plaçant dans cette situation. Si une auto nous frappe, on est expulsé de notre moyen de transport et si le véhicule arrive par derrière, il y a de fortes chances de se faire frapper plusieurs fois de suite. Heureusement, ça ne dure pas trop longtemps et nous pouvons ensuite continuer notre route à pied, ce qui rend le jeu bien meilleur. Aussi, nous pouvons reprendre là où nous sommes morts. Une des choses que je détestes le plus, ce sont les hélicoptères, je ne sais jamais si je les ai vraiment touchées ou si j'ai totalement manqué mon attaque (du moins, il faut un temps pour s'habituer)... Elles demeurent toutefois moins dangereuses que les coins d'eau qui nous font instantanément perdre une vie si on tombe dedans. Des trois jeux, si je ne devais en recommander qu'un seul, c'est bien cette version, suivi de la version Gameboy et celle du NES en bon dernier.