Article paru il y a 15 jours sur Birganj. Cette semaine, notre traditionnelle "analyse" de l'année 2013 a été mis en ligne.

Voilà. Nous y sommes. Microsoft avait lancé la next-gen fin 2005 avec sa Xbox 360. Huit ans plus tard, un record en terme d'exploitation de consoles, la nouvelle next-gen arrive avec la Playstation 4 de Sony, le 28 octobre 2013 et la Xbox One, le 22 octobre, en Europe. Chaque nouvelle génération creuse un écart visuellement impressionnant avec la précédente où l'on se souviendra de la claque d'un Soul Calibur sur Dreamcast entre deux parties des pixelisés Resident Evil 3 ou FF IX. Tout comme la différence certaine entre un Heavenly Sword de lancement comparé à un Yakuza 2, dernier jeu de la PS2. Cette génération, cependant, sera sous le signe de l'efficacité. On n'a pas arrêté de le soulever au fil des annonces et previews de l'E3, cette nouvelle génération à l'architecture très proche du PC va faciliter le travail de multi-portage et d'optimisation, permettant ainsi de rentabiliser plus rapidement des coûts grandissants de l'industrie. Des coûts qui ne devraient pas exploser autant que la génération précédente grâce à ces architectures relativement génériques. Comme prévu, pas de gap technologique pour le lancement, ce n'est pas une surprise et on y reviendra plus tard, jeu par jeu.


Intéressons nous donc à cette machine poursuivant la politique de la PS Vita, qui n'a pas franchement été applaudie dans nos pages.

La robe de soirée

Vous allez vite vous rendre compte qu'écrire sur la PS4 est d'une banalité affligeante, tant la machine est d'une redoutable efficacité. Cela débute par le packaging de la machine, vous ouvrez, votre socle de carton a un compartiment carré avec votre console dans une mousse protectrice, et deux petits rectangles où sont logés un pad, une oreillette et trois petits câbles : usb, alimentation et HDMI. Voilà, c'est tout, la notice recouvrant le socle des câbles. Déballer sa machine est aussi facile qu'ouvrir votre boite de cassoulet et la brancher est aussi simple que chauffer votre boite au micro-ondes. Câble HDMI, câble d'alimentation, on branche son pad pour la première fois comme sur PS3 et go. Ça prend 5 minutes à tout cassé et rend bien ridicule ce pseudo emballement des unboxing tant à la mode.

La machine est vraiment toute menue, franchement légère, autant que la PS3 slim mais sans la surface bombée qui rend cette dernière plus imposante. La moitié laquée brille et donne une pincée de paillettes à cette machine toute noire et sans extravagance visuelle, sur laquelle on évitera de coller ses doigts sous peine de devoir la nettoyer aussitôt. De profil, la machine a la forme d'un trapèze dû à sa coupe devant et arrière de biais. Esthétiquement, elle permet de dynamiser ce pavé parallélépipédique. Fonctionnellement, l'accès aux ports usb est plus aisée qu'avec la PS3 et son renfoncement trop prononcé. Plus aisé grâce à la rainure creusée sur la façade de la machine, là aussi histoire de dégraisser la forme. Elle appelle aussi à avaler vos disques. On retrouve enfin les boutons tactiles que l'on avait sur la PS3 fat : très élégante et ne prennent pas de place puisqu'incrustés sur la façade avant d'une taille de deux millimètres de large. A l'allumage le led d'affichage devient élément esthétique et fonctionnelle, informant l'utilisateur de l'état de la console. Bleu : allumage ; blanc : sous tension ; orange : veille. Évidement, aucun bloc d'alimentation ne vient perturber l'harmonie de la machine et forme un ensemble parfaitement pensé. Rien de clinquant mais tout en finesse associant l'ergonomie (accès usb notamment) et l'esthétique (led, laquage peu contraignant) : le ba-ba d'un bon design d'objet.

L'approche

Premier contact, à l'allumage, on nous demandera donc de prendre le pad en main et l'alimenter. Ce pad est le premier depuis la classique et identique dual shock depuis 1995. Il ne bouleversera cependant en rien les habitudes des joueurs. Les gâchettes sont concaves et non plus convexes afin que nos doigts se posent tout naturellement. Les joysticks sont nettement moins légers pour devenir proches de ceux de la Xbox 360, c'est à dire avec une meilleure résistance pour mieux ressentir ses changements de pression : un excellent point. Le pavé tactile situé sur la surface gâche un peu l'esthétique du pad mais reste efficace. Un petit logo PS imprimé aurait peut être plus harmoniser l'ensemble. On reprochera cependant les boutons « Share » et « Options », ancêtres de « Select » et « Start », d'être placés un peu haut. Les anciennes habitudes nous faisant appuyer vers le bas. Le plus important, le pad reste de petite taille afin d'avoir une prise en main immédiate où les pouces reposent parfaitement les boutons. Sans piles, fort heureusement, il est aussi très léger. Pour schématiser le pad récupère les qualités du pad 360, notamment dans la sensibilité des boutons analogiques tout en conservant les qualités de la dual shock : légère, compacte et avec une croix directionnelle parfaite. Pour conclure, le pad récupère la technologie du capteur du PS Move, non pas qu'il ait une boule mais son capteur de la même matière et couleur est présent. Il sert à être capté par la caméra dans le cadre d'un jeu en réalité augmentée, par exemple. Les développeurs pourront aussi modifié la couleur pour s'en servir de signalétique (ex : santé basse : lumière rouge ; santé max : bleue). Le pad ne perd pas non plus sa gyrsocopie issue de la sixaxis. Sait-on jamais.

Notre nouvelle manette ayant été touchée avec convoitise et appétit, il serait temps de se plonger dans l'OS de la PS4. Les premiers écrans permettent de configurer surtout votre accès internet qui sera une composante assez importante dans la navigation de votre OS, bien que dispensable (vous pouvez lancer vos jeux hors connexion). Problème : il y a de fortes chances que vous ne pourrez pas configurer votre console dès le premier écran. Bien qu'il détecte votre routeur (possibilité d'associer manuellement), si vous utilisez un filtrage mac, il faudra sauter l'étape. Puis, entrer dans système > informations > et recopier l'adresse mac dans votre routeur. Ce n'est pas compliqué, c'est juste à savoir. Si vous achetez la caméra Playstation, il vous demandera de la brancher (à l'arrière de la console) et calibrera la profondeur de champs. Rien de spécial à signaler si ce n'est... Que la reconnaissance vocale fonctionne très bien. Évidement, si vous êtes en réunion de potes sous perfusion de bibine à gueuler, ça ne marchera pas. Mais décontractez, il suffit d'activer la reconnaissance en disant « Playstation » (ou appuyer sur L2) puis dire le nom de la rubrique dans laquelle vous voulez aller, comme « bibliothèque » pour accéder à vos jeux ou « écran d'accueil » pour revenir, etc. Pas besoin de dire « Playstation, allez à » comme un robot... Ce qui est très surprenant vu que Sony n'a absolument pas communiqué dessus. Au delà de l'efficacité de la reconnaissance vocale, elle reste évidement gadget et vous vous en passerez bien. On regrettera que la qualité visuelle de la caméra ne soit pas extraordinaire. Un peu mieux que le PS Eye de la PS3 mais vous aurez tout de même du bruit. Néanmoins sa reconnaissance est excellente et vous n'aurez besoin que de deux petits mètres minimum pour essayer à The Playroom, qui n'est ni plus ni moins qu'une démo hyper allégé d'Eyepet... Sauf que c'est une tête de robot non customisable et non une sorte de kiki. La démo sert juste à rappeler que la réalité augmentée reste un potentiel intéressant pour Sony qu'il a, on le rappelle, instauré sur PS2 avec Eyetoy.

Apprendre à se connaitre

Fidèle à ce qu'il avait fait avec son XMB sur PS3 et PSP, la navigation de cet OS est très épurée : une ligne de 8 icônes sans sous-rubriques.
- Le PSstore, qu'on ne présente plus
- Les notifications, reprises de la Vita cumulant les infos Playstation et votre liste de téléchargements
- Liste d'amis, qui n'a pas bougé depuis la PS3
- Messagerie, vous permettant de gérer les messages envoyés et reçus
- Chat, qui permet de vous réunir en branchant votre casque (une oreille mono est fournie avec la console, les casques PS3 ne sont pas (encore) compatibles, mais les casques PC usb ou jack, oui avec la MàJ)
- Profil, qui vous permettra de gérer votre avatar mais aussi coordonnées. Une petite alerte cependant. La console vous demandera, au lancement, votre vrai nom et prénom, ainsi que votre adresse. Si l’adresse ne sera jamais révélé au public, vous aurez une option pour utiliser votre vrai nom ou conserver votre pseudo en public. Vous pouvez aussi par précaution, indiquer un pseudo à nom/prénom, ce n'est pas important puisque le profil n'a rien à voir avec votre adresse de facturation PSN. Vous pourrez aussi gérer vos paramètres de confidentialité comme montrer vos activités (absolument tout est détaillé, le moindre screenshot est notifié), voir les amis des amis, ou accepter des messages de tout le monde ou que les amis, etc. C'est une machine clairement orientée communautaire où on vous invitera à fusionner votre compte Facebook et/ou Twitter pour le partage photo ou vidéo.
- Trophées, qui se synchroniseront automatiquement avec votre PS3 et PS Vita. On a remarqué que certains trophées n'étaient pas présents mais cela est très probablement dû une absence de synchronisation passée sur PS3.
- Paramètres, qui a le même look que sur PS3 et Vita, vous ne serez pas dépaysés. Excepté que pour gérer vos données comme les sauvegardes, vous passerez par ici. Il n'y a plus de rubrique spécifique.
- Alimentation, pour éteindre ou mettre en veille la console.

Un deuxième écran est disponible en appuyant vers le bas. C'est une sorte de frise imagée avec les dernières applications ouvertes, chaque écran ayant un sous-menu avec différentes informations qui ne fonctionnent que si l'on est connecté au web. Des infos gadgets qui donnent cette impression d'être indispensable avec des raccourcis vers sites web, informations diverses qui fouillent un peu plus l'OS très léger de la machine. C'est par là que l'on saura si le jeu a une mise à jour. C'est hyper facile de s'y balader, de configurer : zéro lag, bien entendu... Nickel. Excepté que cette épuration de navigation est surtout liée à une restriction de fonctionnalités. Lorsque l'on a vu cette PS Vita bourré de DRMs, ne démarrant pas sans carte mémoire, impossible de faire un copié-collé nous obligeant de passer par un gestionnaire de fichier laborieux qui ne fonctionne que si la console est à jour, ne supportant pas plus de codecs vidéo pour en faire une réelle machine multimédia performante, une caméra de médiocre qualité, une navigation web archaïque (laissez tomber, sur PS4, c'est toujours pareil), on avait noté un retour en arrière par rapport à la PS3 mais surtout l'idéologie instaurée par Apple sur les OS fermés et bridés. Cette PS4 a totalement épousé cette idée là puisqu'il est impossible de lire un malheureux jpeg sur une clé usb... Encore moins de musique, et de vidéo. La machine en est largement capable puisque Sony tente d'imposer son Music Unlimited (illimité pour 9,99 euros par mois), et son système de vidéos démat via PSN, ainsi que de la VOD via l'appli FilmoTV, des films illimités à 9,99 euros par mois. Le problème, comme toujours avec la VoD c'est à la fois une vidéothèque limitée, on ne possède pas son fichier bien entendu, mais aussi un manque incroyable d'attractivité. Qu'est-ce que ça coûterait de proposer un film gratuit par semaine afin de pousser le consommateur potentiel à franchir le pas de l'abonnement ? A l'heure actuelle, on a des offres limitées, fermées, sans fichier, que du streaming dont la qualité dépendra de votre connexion internet. C'est ridicule. Comble, la PS4 n'est même pas compatible avec le protocole DNLA qui permet de partager le contenu de son PC sur sa machine. Évidement, puisque Sony empêche toute lecture de fichier hors-cadre de partenariats commerciaux. Sony qui avait depuis toujours misé sur le multimédia de ses machines, s'enferme dans une politique austère morte-née. Brider le consommateur n'a jamais été bien vu.

Comme d'habitude, certains diront « oui mais une console, c'est fait pour jouer ». La question n'est pas la fonction première d'une console de jeux, la question est d'ordre éditoriale. Si vous vous orientez vers le multimédia comme chaque Playstation sortie depuis 95, revenir en arrière est un mauvais point. Tout comme faire rimer « multimédia » avec « centralisation » de ces mêmes médias : autrement dit vod, du streaming... Du cloud-gaming, qui arrivera au minimum en automne 2014. Cependant, on notera que sans ses fonctionnalités, Sony s'est concentré sur l'ergonomie du joueur. Comme la Vita, il peut laisser ouvrir une application en tâche de fond et ainsi cumuler chat et jeu plus naturellement qu'avant. Et évidement la fonction première qui fait entrer cette PS4 dans l’inter-connectivité, c'est le bouton « share ». Tout en jouant, si vous appuyez sur le bouton « share », l'OS prendra un screenshot du moment précis où vous avez appuyé sur le bouton et enregistrera les quinze dernières minutes en vidéo. Un menu s'ouvre alors pour vous demander si vous voulez partager ce screenshot ou cette vidéo. Pour l'image, ce sera par voie FB ou Twitter, dans le cadre d'une vidéo, que l'on pourra recouper évidement, ce sera sur FB. Cette manip s'effectue pendant que le jeu est sur pause. Elle est aisée, très facile même si se couper en plein jeu n'est pas évident. Vous pouvez donc récupérer vos vidéos et screenshots plus tard sur votre HDD. Amateurs de wallpaper : non, vous ne pouvez pas afficher votre screenshot favori en background. C'est très très facile et franchement sympathique, qui va inviter le joueur à socialiser un peu plus son hobby vidéoludique. Enfin, d'un clic, vous pourrez streamer votre jeu sur Twitch. C'est facile, fluide, votre PS4 prend ses pleines capacités en ligne.

Relation fusionnelle

Le réseau est de toutes façons le plus important de cette machine : carnet d'amis, messagerie, facebook, twitter, « share », informations en ligne, alertes Playstation, bref, vous avez une machine construite autour de la connectivité internet. A la base, ça n'a jamais été quelque chose d'indispensable. Mais faut évoluer avec son temps, et si vous jouez sur Steam, par exemple, la partie communauté est très importante, contribuant au succès de la plate-forme mais aussi des jeux. Le consommateur se réapproprie ainsi sa console qui n'est plus un objet fonctionnel basique comme « lire des jeux » mais un outil de communication. Sony devrait selon toutes vraisemblance construire l'avenir de son OS autour de ces fonctionnalités (Gaikai pour du cloud-gaming, possibilité de partager son jeu avec un pote à l'autre bout de la France, etc), reléguant donc le multimédia audio-vidéo au second plan (bien que ça ne lui prenne peu de temps et de moyens pour réimplanter ça). Donc, ce réseau où le multijoueurs online n'est possible qu'en payant un abonnement de 50 euros par an, qu'en est-il ? On se souvient de la minuscule et ridicule bande passante allouée à la PS3. Rassurez vous, l'infrastructure allouée à la PS4 est bien meilleure. Outre le fait que les mises à jour se téléchargent toutes seules en tâche de fond (comme sur Vita désormais), elles vont très vite. Heureusement car la mise à jour par clé usb est assez ridicule, puisqu'il faut passer la console en mode sans échec en laissant appuyer le bouton de mise sous tension plus de sept secondes. Sony semble brider en fait toute reconnaissance automatique de support de stockage usb, probablement pour gêner les hackers (rappelons que le hack de la PS3 provenait d'un dongle usb). Au détriment du joueur. Mais, on est obligé de reconnaître que le service suit derrière. Il faut que ça continue.

Revenons donc à ce PSN+. Le PSN+ est déjà connu de beaucoup d'utilisateurs PS3 ou Vita. Mais il n'était pas indispensable. Maintenant qu'il est obligatoire pour jouer en ligne, certains le découvriront pour la première fois... Et risquent de tomber de leur chaise. Première connexion : Contrast et Resogun gratuits. Cross-buy oblige, si vous aviez Flower et flOw sur PS3 ou Vita : hop version PS4 gratuite. Quatre jeux en deux clics. Premier accro : si vous n'avez pas une grosse connexion, évitez de télécharger tout d'un coup car votre liste de téléchargement plantera. Même si le réseau est plus rapide qu'auparavant, il sera nécessaire de laisser votre machine en veille pour que le téléchargement continue en douceur. La console continue de télécharger même en veille et permet aussi d'alimenter vos pads. Vous pouvez décocher ces fonctions dans les paramètres, tout comme on vous conseillera de l'éteindre complètement si vous n'avez rien à DL, histoire de maitriser votre consommation d'électricité et d'usure de la machine (souvenez-vous des YLOD provoqués par une surchauffe d'utilisation – et une faible quantité de pâte thermique autour du CPU). Ce PSN+, donc, est déjà rentabilisé. Dans le pire des cas, les 14 jours d'essai vous convaincront que « certes, payer pour du multijoueurs, ça craint » mais les jeux et autres petites ristournes font passer la pilule aisément. Rappel : les jeux « gratuits » ne sont plus jouables si vous ne renouvelez pas votre abonnement mais redeviendront disponibles, dès réabonnement. Pour ce qui est, enfin, de la fonction permettant de jouer à son jeu avant la fin du téléchargement, il faut prendre en compte la rapidité de dl pour atteindre le seuil jouable (ce serait con de débuter à jouer pour se voir bloqué ensuite, telle une vidéo Youtube connecté avec Free...), les bonnes connexions seront aux anges de voir une si bonne ergonomie. Fini les délais d'attente interminables après avoir insérer son disque. Un problème bien pénible de réglé avec aucun chargement ou téléchargement de patch obligatoire au lancement de jeu.

Pour terminer, comme prévu, Sony décide enfin de produire un remote play affichant le contenu de la PS4 sur la Vita convenablement, sans lag avec une portée relativement honorable (tout dépend de la force de votre signal wifi et la qualité de votre connexion). Un remote play qui existait déjà sur PSP, on ne cesse de le rappeler auquel il a fallu attendre une PS4 pour fournir un réseau de qualité. Même chose pour l'application Playstation sur iOS ou Android (ou Vita) qui permet d'allumer sa console à distance ou lancer des téléchargements depuis le PSN. Le joueur est marié à sa machine 24/24. Pas sûr que cette connectivité soit du goût de tout le monde mais elle n'est ni indispensable, ni obligatoire. Si votre PS4 a été faite pour utiliser abondement le réseau, elle est tout à fait capable de lancer un jeu offline, sur disque, à l'ancienne. Pas de chichi et vous aurez accès à du jeu, que du jeu, rien que du jeu. Les accès disques étant bien plus rapides, les installations de données obligatoires n'ont pas besoin d'être complètes pour pouvoir lancé le jeu.

La Playstation 4 illustre le tournant « tout en ligne » de Sony, lui permettant de contrôler absolument tous les compartiments de sa console. Sony jongle habilement avec la mode du « tous connectés, tous surveillés », offrant à la PS4 une table communicante du web : partage de vidéos, screenshots, livestreams, en deux clics, avec tous les dangers de 2.0 que cela implique (des comptes ont déjà été fermés pour mauvais comportement en live). Sans se couper du public principal, avec cette idée (propre aux consoles) du « plug'n'play » qui commençait à faire de plus en plus défaut avec ces installations et patchs lourdings de la génération actuelle. Au final, le joueur old school retrouve les avantages d'une console « que pour jouer », tout comme le joueur « branché » pourra montrer sa trogne partout sur le web exhibant fièrement ses plus belles vidéos et son skill ravageur. Ajoutons à cela une ergonomie de qualité, nous pouvons dire que nous avons là une bonne machine. Néanmoins, si vous vous sentez l'âme d'un consommateur engagé, refusez cette centralisation des services à abonnements comme la musique ou le cinéma. Ne reste plus que les jeux qui arriveront, soit chez Sony (inFamous, Uncharted, The Last Guardian (haha), The Order 1666), soit chez les tiers, soit chez les indépendants caressés dans le sens du poil par le constructeur. Il reste aussi encore une année 2014 riche en jeux PS3-360, donc vous avez aussi tout votre temps pour franchir le pas.

(Re)lire l'article, mis en page, sur PG Birganj : en Une ou dans la rubrique "Focus".