J'ai envie de vous présenter cette saga de six films dont j'ai achevé le visionnage aujourd'hui. On est au Japon féodal, l'époque des samouraïs. Ogami Itto est le bourreau officiel du Shogun. Le clan Yagyu convoite ce titre et pour y parvenir, échafaude un complot qui verra la femme d'Itto assassinée et Itto accusé d'un crime qu'il n'a pas commis (je ne me rappelle plus quel crime par contre). Itto est contraint de fuir pour échapper aux tueurs du clan Yagyu ainsi qu'à la justice et devient un vagabond. Il parcourt les routes avec son très jeune enfant et vend ses services de tueur. Rapidement, il acquiert le surnom de "loup à l'enfant". Il pousse toujours un landau devant lui, apparemment pour son fils mais aussi pour se défendre... Le landau recelant une chiée d'armes diverses et se révélant en fait un mini char d'assaut.

Six films pour cette saga et pas tous m'ont passionné. Je dois dire que j'ai mis du temps à rentrer dans l'univers de Baby Cart (c'est plus facile à écrire que le nom japonais). Le premier volume commence l'histoire et enchaîne sur le premier contrat d'Itto. Je me suis assez ennuyé, j'avais du mal à trouver un intérêt à ce qui semblait surtout un prétexte à filmer des combats de sabre abusés (Itto défonce vraiment tout le monde), au passage plutôt gores. Le deuxième volume est déjà mieux passé, avec sa surdose de combats et d'action, on peut dire que du début à la fin c'est un enchaînement de bastons. Ça passait mieux mais ce n'était toujours pas ça.

Le troisième a fini de me faire rentrer dans l'univers bien qu'encore une fois le film n'était pas génial. Je me rappelle surtout de la première grosse grosse baston de la série (à la fin) qui ensuite deviendra en quelque sorte un gimmick. Il y a aussi un type avec des pistolets, du coup le film fait penser à un western genre spaghetti. Le quatrième volet j'ai pris mon pied. Je commençais à me faire à la saga (tout simplement : à force d'en voir, j'ai fini par y trouver à apprécier) et ce film est à mes yeux vraiment le sommet de tout Baby Cart. Son histoire met en scène plusieurs figures tragiques, notamment une très belle femme se battant les seins nus et arborant sur sa poitrine et dans son dos des tatouages destinés à terrifier/troubler ses ennemis (d'autant plus qu'ils sont sur ses seins). Beaucoup d'émotions dans ce film, une histoire qui m'a passionné, le fil rouge avance (le combat d'Itto contre le clan Yagyu), de très belles scènes sensuelles/érotiques... Ben j'ai pris mon pied quoi.

Le cinquième volet je ne m'en rappelle plus bien (alors que je l'ai vu hier, c'est dire). Il a pas mal passé mais ce n'était plus le réalisateur du quatrième et je l'ai senti. Enfin il n'avait pas le même scénario, mais pour moi définitivement Benchi Saito est celui qui a fait le meilleur film de Baby Cart. Notez que Benchi Saito n'est resté que le temps d'un épisode, le réalisateur de tous les autres étant Kenji Misumi à l'exception du sixième opus qui est lui dirigé par... quelqu'un d'autre.

Le sixième volume c'était de la rigolade. Des mort-vivants, des courses à ski, une histoire qui n'avance pas (non seulement il ne se passe rien dans ce film mais en plus il ne termine pas le fil rouge !) j'ai trouvé que c'était une bien piètre manière de conclure la saga (il y a des frères et soeurs qui apparaissent comme par magie aussi). En plus il y a un plan qui m'a pas mal dérangé, le postérieur de l'enfant Daigoro, le fils du héros, est filmé en gros plan. Au départ on ne sait même pas que c'est le sien d'ailleurs, le plan commence sur son cul et remonte le long de son dos. Au début je croyais à une scène raccoleuse où on filmait les fesses d'une femme (la série aime bien montrer l'anatomie féminine) ah ben non ce sont celles du gamin. Mouais. Je trouve ça d'assez mauvais goût, le plan m'a dérangé en tout cas.

Au final j'ai pris un certain plaisir à parcourir cette saga. Elle a recelé des bons moments, émouvants et/ou satisfaisants. J'ai tout de même mis vraiment du temps à y rentrer, en fait la durée joue pour les films. Au bout d'un moment, à force de voir les personnages dans leurs aventures, je m'y suis attaché et je redoutais qu'il arrive quelque chose au héros. L'âme d'un père, le coeur d'un fils, quatrième épisode, est pour moi le meilleur de la saga avec ses tragédies, sa tueuse aux seins nus et la scène qui voit Daigoro, en manque de mère, dévoiler le sein d'une femme dans une source thermale. Vraiment une bonne histoire dans ce quatrième volet.