Je profite de la sortie de Resident Evil Revelation sur 3DS la semaine dernière pour rendre mon petit hommage à ce monument fondateur du survival horror en 1996. Alors c'est vrai que la maniabilité est un peu lourde mais je trouve que contrairement à d'autres survivals de l'époque PS1 comme Silent Hill par exemple, il a plutôt bien vieilli graphiquement, les décors en 3D précalculée ne sont pas étrangers à cela.

 

 

 

Resident Evil (Bio Hazard au Japon) est un jeu d'action aventure développé par la société japonaise Capcom. Il sort initialement en 1996 sur Playstation, des versions Saturn et Pc suivront l'année suivante. On peut affirmer que Resident Evil a lancé un genre à savoir le survival horror, puisant son inspiration dans Alone in the Dark de Frédérick Raynal sorti en 1992 sur PC.

Une équipe de S.T.A.R.S (Special Tactics And Rescue Squad) est chargé d'enquêter sur une série de meurtres près de Racoon City. Alors qu'ils font des recherches dans les bois près de la ville, l'équipe est attaquée par des chiens assoiffés de sang et ses membres sont obligés de se réfugier dans un manoir. Le joueur qui a la possibilité d'incarner soit Jill Valentine soit Chris Redfield, explore les lieux et s'aperçoit vite qu'il s'agit bien plus qu'un simple manoir. Les lieux sont en effet hantés par une horde de morts vivants et par diverses créatures.

 

 

Le but de l'aventure est donc de résoudre le mystère lié au manoir et d'en sortir vivant, la progression s'effectuant par des séquences d'action, d'exploration et de résolution d'énigmes.

Contrairement a beaucoup de jeux proposant la même ambiance, ici on n'est pas dans l'action à tout va et l'aspect « survival » devenu rare dans les titres récents, est très présent. Ainsi il faudra parfois choisir la fuite, bien gérer le stock de minutions et sauvegarder à des moments judicieux (les sauvegardes sont en nombre limité!)

Il est clair qu'il faudra souvent tatonner en reprennant des sauvegardes précédentes pour progresser et faire de nombreux allers retours. Cela ne plaira pas à certains joueurs de la nouvelle génération mais personnellement je trouve que ça manque dans le productions actuelles où on ne fait qu'avancer dans des "couloirs" sans grande difficulté.

La réalisation du jeu est exceptionnelle pour l'époque. Elle contribue véritablement à plonger le joueur dans cette ambiance si particulière en lieu cloisonné de film d'horreur. Afin de proposer une immersion optimale, les concepteurs ont choisi d'adopter la 3D précalculée dans lesquels sont incrustés les éléments mobiles tels les personnages et leurs adversaires. Le titre s'avère réellement bluffant sur le plan visuel et jamais les décors d'un jeu vidéo n'avaient affiché un tel degré de réalisme et de profondeur sur une console de salon. Avec Resident Evil, un cap a été franchi en terme de mise en scène, devenant ainsi un des premiers titres à permettre au jeu vidéo de venir « titiller » le septième art en s'inspirant de ses codes.

 

 

Aujourd'hui encore Resident Evil fascine et reste un classique du Survival Horror, un genre en voie de disparition. Cet équilibre entre les différentes phases de gameplay et l'ambiance si lourde et pressante qui s'en dégage, nous plongent dans un stress permanent, une course à la survie perpétuelle, arrivant parfois à nous faire sursauter sur notre canapé. Les meilleurs films d'horreur ne sont ils pas ceux dans lesquels l'action est suggérée, alternant les passages plus calmes avec ceux plus musclés ? Le joueur, pour avoir peur, doit pouvoir avoir le temps de cogiter en se demandant « qu'est ce que vais bien pouvoir trouver derrière cette porte ? C'est pour toutes ces raisons que Resident Evil reste une référence car ses concepteurs ont compris et intégré tout cela dans le jeu.

 

LudoS