DARKEST DUNGEON

Découverte | Test | Gameplay

On se retrouve pour un Opium Découverte, on va s'intéresser à Darkest Dungeon, sorti ce 19 janvier 2016 sur PC, une version PS4 et PSVita devrait voir le jour au printemps. 

Quand on entre sur le jeu, on ne comprend pas grand chose, c'est pourquoi, je vais tenter de vous faire un petit topo du jeu qui est loin d'être facile à comprendre, tant les subtilités et la richesse du gameplay ne sera pas destiné au novice du genre. Le genre, déjà, c'est pas simple, il s'agit d'un dungeon crawler, c'est à dire en gros un RPG stratégique au tour par tour, rogue like avec quelques élèments de gestion.

Mais commençons par le début, le jeu a été développé par Red Hook Studios, suite à un early access sur Steam et une campagne Kickstarter qui aura récolté tout de même près de 300.000 dollars. Le pitch du jeu, c'est de former une équipe et de partir à l'aventure en explorant des donjons afin de récupérer des artéfacts, du matériel et de l'argent pour upgrader nos héros, nos pouvoirs mais aussi des bâtiments d'un petit village tout triste, tout lugubre.

Premier point fort du jeu dés qu'on arrive dessus et que l'on effectue notre première quête en guise de tutoriel, donc assez facile à faire, ce ne sera pas le cas par la suite, ce qui frappe, c'est l'ambiance glauque et sombre, mis en scéne par une voix off grave et sérieuse, des décors gothiques et une direction artistique très travaillée, qui peut ne pas plaire à tout le monde, mais faut bien reconnaître que ça vaut le coup d'oeil pour la qualité du coup de crayon des graphistes.

Darkest Dungeon, un titre on ne peut plus explicite, va se diviser en deux phases, l'exploration d'un donjon, puis la partie dans le petit village, entre upgrade des bâtiments, gestion des personnages et préparation pour constituer son équipe. 

Exploration de donjons

C'est pas logique, mais on va commencer par l'exploration d'un donjon, puisque c'est la première chose que vous ferez en arrivant sur le jeu. Notre équipe est composée de deux persos, on en aura quatre par la suite, et on se déplace de salle en salle grâce à la carte très sommaire graphiquement, mais peu importe, chaque donjon étant généré aléatoirement, c'est le coté rogue like du soft. On déplace donc nos héros sur un plan en 2D très simple aussi, de gauche à droite en général, et un coté aléatoire, toujours, va nous mettre en face de coffres, de tentes qui pourront nous apporter du loot ou bien des piéges. On peut également se retrouver en face de monstres, sortant tout droit de l'univers lovecraftien, entre monstres bizarroïdes, squelettes, démons ou autres créatures bien dégueulasses.

Le combat est donc inévitable et tout va se passer au tour par tour, chaque perso a ses propres pouvoirs que l'on va pouvoir déclencher sur l'ennemi que l'on veut avec plus ou moins d'efficacité, soit on a de la chance, soit de la malchance, c'est ce qui va rendre le jeu très rageant parfois, cette gestion du random que l'on ne maîtrise pas toujours, mais justement, il va falloir apprendre à le maitriser, c'est ce qui va rendre ce jeu très particulier et très addictif.

Darkest dungeon a un élèment central lors des combats, c'est la gestion du stress, qui sera omniprésent et indispensable à bien gérer pour réussir, il s'agit en fait d'une jauge qui monte et qui descend selon le degré de stress du perso. Pour caricaturer, on ouvre une porte, nos héros sont en stress, notre copain se fait taper, on stresse, la lumière s'éteint, on stresse, un de nos potes meurt sous nos yeux, on stresse, si on est fatigué ou blessé, on stresse, une porte qui claque, une mouche qui péte, on stresse, bref, on stresse tout le temps et plus on stresse, moins on sera efficace lors des combats. Chaque perso va en plus contracter des tards, la paranoïa, la folie, des attaques cardiaques, le masochisme ou la peur tout simplement, s'il n'arrive pas à gérer son stress, bref, on n'est pas au bout de nos surprises.

 

A chaque fin de combat, on récupére un loot, de l'argent, des torches, de la nourriture, et d'autres items qui vont nous servir dans le village et ainsi de suite, on continue l'exploration jusqu'à un boss final et ensuite on revient au village, le but, bien sûr, est d'avoir récupérer un maximum de stuff en ayant perdu un minimum de héros. Malheureusement, c'est un rogue like et une des caractéristiques, c'est que la mort est permanente. Alors ce ne sera pas vraiment le cas dans Darkest Dungeon, on est pas dans le permament, mais dans le quasi permanent, ne pas avoir un héros qui meurt sera une tâche loin d'être facile, la difficulté est bien présente, c'est pour ça que le jeu n'est pas conseillé aux novices du RPG ou du rogue like, il ne faut pas forcément jouer dans une optique de gagner mais plutôt de savoir gérer ses défaites.

 

Gestion des upgrades des bâtiments...

La 2éme partie du jeu se déroule dans le petit village, tout à fait en raccord avec l'ambiance incroyable du jeu, très sombre. On a ainsi plusieurs batiments à disposition que l'on va pouvoir upgrader grâce aux loots récupérer dans les donjons.

Quand nos héros meurent, ils vont direct au cimetière, mais s'ils sont vivants, il va falloir leur faire baisser leur jauge de stress si on veut les utiliser pour une prochaine quête. Ainsi par exemple, l'auberge va nous proposer de parier, de boire ou d'aller voir les filles de joie pour nous destresser, la chapelle, elle, va nous permettre de méditer, de prier ou de se flageller, même chose, pour destresser, et même chose avec le bâtiment, le sanitarium. L'upgrade de ces bâtiments rend ces derniers plus efficaces, et on place ainsi nos héros dans les bâtiments, ils seront destresser une fois la prochaine quête réussie, mais les places sont limitées et ces actions sont payantes. Le bâtiment de la forge permettra d'upgrader les armes et les armures et d'autres batiments viennent compléter le village.

...et des héros

Par ailleurs, une fois réparé le mental de nos héros, et bien il faut repartir à l'aventure et pour cela, il va falloir former une équipe de 4 héros. On peut donc en recruter, on peut ainsi avoir une quinzaine de héros en stock, dont la plupart occuperont les espaces dans la taverne ou la chapelle par exemple, et on choisit 4 nouveaux héros pour notre nouvelle équipe, et là, ça va se compliqué un peu.

Chaque héros a des caractéristiques, des pouvoirs, du stuff, des statistiques, certains sont plus efficaces s'ils sont en tête du groupe, d'autres, à l'arrière du groupe, on peut bien sûr les bouger lors des combats, mais on devra surtout faire attention à la complémentarité des 4 héros que l'on choisira. 

Une fois notre équipe constituée, il faut acheter quelques affaires pour nous aider lors de notre quête, il nous faut ainsi des torches pour éclairer les couloirs et les salles des donjons, sans lumière, nos héros vont stresser, on peut acheter de la nourriture, des potions, des bandages ou même des pelles. Oui oui des pelles, car lors des combats, quand un ennemi meurt, son cadavre reste sur le terrain et protége ses petits copains, du coup, il faut soit attaquer le cadavre, soit le déblayer pour pouvoir attaquer les autres ennemis qui sont derrière le cadavre, on peut taper par dessus le cadavre, mais on sera moins efficace et du coup les pelles permettent de déblayer les cadavres qui génent. Bref, on achéte du matos avec l'argent récolté lors des quêtes, et ne plus avoir d'argent vous mettra rapidement en difficulté. Il faut bien choisir son matériel, ni trop, ni pas assez, ça coûte cher et quand on revient d'une quête, tout est perdu de toute façon, donc il faut en prendre le bon nombre. Quand des donjons sont très long à explorer, on peut par ailleurs faire un campement, enfin, seulement si on a pris le matos pour le faire, sinon, c'est mort.

Voilà en gros comment se passe le jeu, je vous décris beaucoup le gameplay, mais c'est pour vous montrer toutes les features du jeu et sa complexité, qui n'est pas simple à appréhender, j'ai joué 3 ou 4h au jeu, donc je pense être loin d'avoir encore saisi toutes les nuances, qui doivent être nombreuses par la suite et en fonction de notre avancement dans le jeu. 

 

Gameplay riche entre rogue like, RPG et gestion d'équipe

C'est donc un gameplay très riche, on doit prendre en compte une multitude de paramétres pour arriver à dominer le stress de nos héros et surtout dominer la chance, qui bien souvent reste assez frustrante car on a le plus souvent de la malchance, le jeu n'est donc pas du tout facile à prendre en main, on va crever un nombre incalculable de fois, y compris sur le premier donjon que l'on fera, il faut bien lire les caractéristiques de chaque perso pour le rendre le plus efficace possible lors des combats, mais ça reste quand même un gros point fort du jeu, y compris sa rejouabilité car tous les donjons sont générés aléatoirement et la variété des héros est une bonne chose.

Comme je l'ai dit, l'ambiance mise à fond sur le coté dark, hyper lugubre, une excellente réalisation et mise en scéne, y compris lors des combats, les petites animations qui s'affichent à chaque action, c'est simple, mais efficace. Pas forcément fan des RPG et encore moins aux combats au tour par tour, j'avoue avoir apprécié le jeu, j'ai senti tout de même une certaine répétitivité parfois, mais sans doute parce que je n'ai pas été assez loin dans le jeu ou que je n'ai pas saisi toutes les subtilités du soft. 

Darkest Dungeon se base donc sur les petits ajustements de notre façon de jouer, parfois très petits mais qui ont leur importance ainsi que sur la persévérance, des mécaniques de jeu qui ne plairont sans doute pas à tout le monde, à cause de son gameplay exigeant, un très bon challenge pour les fans du genre, RPG, stratégie, gestion et rogue like, un petit mix de tout ça qui font de Darkest Dungeon, un jeu très sympathique.

Voilà, j'espère vous avoir donner les bonnes pistes pour voir si le jeu peut vous convenir ou pas, n'hésitez pas à partager votre expérience si vous avez essayé le jeu ou si j'ai dit de grosse connerie de me corriger, à bientôt pour un nouvel Opium Découverte sur ce blog.