Soldats, le CNC est affaibli! Joignons nos forces et portons leur le coup de grâce! Gloire à l'after CNC!

Cela doit faire environ 4 ans que j'écoute assez régulièrement la bande son de World of Goo. Il s'agissait d'une des premières ost à m'avoir captivé et impressionné à tel point que j'ai transféré les musiques sur mon mp3 (et elles y sont encore). Et seulement 4 ans après cette découverte, je m'essayais enfin au jeu. J'ai en effet pu obtenir World of Goo sur steam lors d'une promotion il y a quelques semaines, et le jeu s'est avéré conforme à mes attentes. J'avais beaucoup entendu parlé du fameux jeu de Kyle Gabler, sorti en 2008 et dont la force réside avant tout dans le gameplay ingénieux. L'idée est très simple : il faut construire des structures, des sortes de ponts, à l'aide de petites boules, les Goo, de manière à les faire atteindre un tuyau pour accéder au niveau suivant. Le principe va ensuite peu à peu évoluer et se complexifier au fil des stages, grâce à l'apparition de nouveaux types de Goo, donnant lieux à des énigmes parfois retors mais jamais frustrantes.

Ce gameplay va servir un scénario à la narration minimaliste, mettant en scène une histoire racontée par l'intermédiaire du peintre des pencartes, qui laisse des petits messages à chaque niveau nous en apprenant plus sur l'univers. L'histoire parait simple mais traite de nombreux thèmes, comme la société de consomation, internet ou encore l'obsession pour l'apparence. Ce n'est jamais lourd, c'est souvent suggéré avec beaucoup d'humour et d'ironie, mais à l'inverse c'est parfois aussi assez glauque, avec par exemple une séquence où des Goo moches servent de pont à des Goo beaux pour pour progresser dans le niveau, et qui sont les seuls à pouvoir acceder au tuyau, les Goo moches ne répondant pas à certains "critères"... Sympa!
Une histoire qui fait donc réfléchir le joueur, le lançant sur des pistes sans lui sortir des monologues insuportables. Certains twist et révélations renouvellent l'interet du jeu (notamment la découverte de l'identité de "Mom") qui est au final bien complet, intéressant et très habile dans sa narration.

La réussite du jeu passe aussi par l'ambiance, et les musiques n'y sont pas étrangères. L'ost est très fournie pour un jeu indépendant et compte de nombreuses pistes, dont la plupart sont très tristes, ce qui contraste fortement avec le design assez mignon du jeu. C'est cependant logique compte tenu du propos tenu par le développeur au travers de son jeu. Débutons cette sélection avec Are you Coming Home, Love MOM. Bonne écoute!

World of Goo : Are you Coming Home, Love MOM

"Are you Coming Home, Love MOM", au titre évocateur, est sans doute une des musiques de jeux vidéo les plus tristes qu'il m'ait été donné d'écouter. Le morceau est extremement lent, et constitué dans sa première partie de coeurs très envoutants et de quelques notes de piano discrètes. On constate une "montée en puissance" (enfin, ce qui est une montée en puissance ici serait un passage classique de n'importe quelle musique) vers la fin (à partir de 2 minutes) avec l'apparition du violon et de percussions. Une musique très calme, qu'il convient d'écouter avec le son à fond, sans faire autre chose, pour se rendre compte de la puissance du thème.

Ecoutons maintenant Jelly. Enjoy!

 

World of Goo : Jelly

Ce morceau là n'est pas spécialement plus joyeux mais est légerement plus rythmé. La structure est cependant la même : début très doux, avec plus d'instruments et une place importante accordée au piano. Comme pour la musique précédante, il y a un regain de puissance vers là fin, encore plus important ici (1:40) qui vient conclure le thème de fort belle manière. J'ai hésité à mettre Years of Work, qui est de qualité similaire et que je vous conseille d'aller écouter si vous avez apprécié les deux musiques de cet article.

Cette BO a été composée par Kyle Gybler, qui sait décidément tout faire. Très beau travail pour une de mes "ost de chevet"! Au passage, je vous conseille d'aller écouter ce splendide medley orchestral, découvert grace à Maniax, merci à lui! Sur ce, à la prochaine.
 

Autres pistes notables :
Years of Work, Cog in the Machine, Tumbler...


Voir aussi :