L'idée de faire une rubrique "séquence culte" me trottait dans la tête depuis un certain temps. Mais pour passer à l'acte, c'est autre chose... Mon écriture assez chaotique et ma puissante flemme m'ont dissuadé d'écrire ces articles plus tôt. Mais bon, je me lance, on verra bien ce que ça donne!

Le principe est enfantin et déjà vu de nombreuses fois : je vous présenterais ici certains passages, certaines scènes de jeux vidéo qui m'ont fortement marqué. Ces séquences peuvent parraitre anodines pour certains mais ont eu un fort impact sur moi ou sur l'affect que j'ai pour un certain jeu. Ces séquences peuvent être des cinématiques marquantes, des passages de gameplay ingénieux, des dialogues bien construits, ou même des "moments de rien". Bref ça peut être tout et n'importe quoi! Inutile de préciser que ces articles pourront vont spoil une partie du jeu!


Aujourd'hui, le jeu dont il est question est Fallout 3 de Bethesda, sorti en 2008. Un jeu qui a de nombreux détraqueurs mais que je porte pourtant haut dans mon coeur. Il s'agit en effet de mon premier Fallout (bouh, hérétique!), et j'ai tout de suite été sous le charme. J'ai ensuite enchainé sur New Vegas et Fallout 1 récemment, et j'ai à chaque fois pris un pied pas possible.

Bref, Fallout 3 est donc l'épisode qui m'a le plus marqué, surtout de part son ambiance de fin du monde très réussie, rentranscrite par des décors délabrés très immersifs et des musiques d'une grande mélancolie (d'un style très différent des ost des autres Fallout d'ailleurs, qui n'est pas pour me déplaire). 


La scène précise du jeu que je considère comme culte est très rapide et se situe vers le début du jeu. Pour vous rafraichir la mémoire, on débute dans l'abri 101. En tant qu'habitant d'abri, on n'a jamais vu le monde extérieur, on vit reclu dans ces couloirs souterrains conçus avant la "guerre des ressources", avant la chute des bombes.
Durant toute l'introduction, qui se déroule de l'enfance à l'age adulte, notre personnage évolu dans cet abri : il y acquiert son pip-boy 3000, obtient son diplome G.O.A.T. sans toutefois avoir l'espoir de sortir de là. "Personne n'entre ni ne sort de l'abri 101".
Certains critiquent cette introduction dans l'abri comme longue et ennuyeuse, mais je l'ai trouvé primordiale pour s'immerger pleinement dans le jeu. Certes, il ne s'y passe pas grand chose, mais cette intro nous permet de nous mettre réellement dans la peau de son personnage, de ressentir cet enfermement dans ces couloirs sombres et étroits.
A un moment donné de notre progression, certains évenements chamboulent le quotidient de l'abri. On est donc contraint de fuir, coursé par des gardes. Et c'est ce moment précis qui m'a marqué : la sortie de l'abri

Après avoir liquidé les derniers ennemis, l'imposante porte de fer du vault 101 s'ouvre. On avance, avec hésitation. Le sas se referme derrière nous : impossible de faire demi-tour. On se retrouve dans un passage sous-terrain, au bout duquel on aperçoit la lumière du jour, au travers des planches de la porte de fortune.  
On pousse le portique (bon, ok, c'était un temps de chargement) et nous sommes enfin à l'air libre. La lumière est intense à tel point que nous en sommes aveuglés. Face à nous, des paysages désolés s'étendent à perte de vue. Le ciel est grisâtre, les maisons sont effondrées et les routes défoncées. Le tout est accompagné d'une douce mélodie, renforcant l'athmosphère désertique. 

Voici cette fameuse et courte (43 secondes) séquence en vidéo :
 

Fallout 3 - Escape Vault 101
 

Après ce passage, le joueur est complètement lâché dans la nature : on est libre d'aller où l'on souhaite ou de suivre bêtement le radar et atterir dans la première ville du jeu.
Ce passage ma vraiment marqué pour le sentiment de liberté qui se dégage en sortant de la grotte : 
c'est ici qu'on se rend compte que l'introduction dans l'abri n'est pas anodine. Elle a ainsi pu créé un fort contraste entre la vie sous terraine et la découverte d'un monde gigantesque. En se mettant dans la peau du personnage, on peut ressentir le choc qu'il a subi : vivre reclu une vingtaine d'année pour finalement sortir et partir à l'aventure, au gré du vent, dans un monde où il ne connait rien. Une telle sensation était par exemple totalement absente de New Vegas, où le joueur est de suite lâché en extérieur, et est déjà habitué à la vie dans le Westland. Idem pour Fallout 1, où le jeu démarre directement à la sortie de l'abri, après une courte introduction de quelques minutes.
Le personnage perd également tout contact avec ses conaissances (sa copine Amata, Butch...) et se retrouve littéralement seul au monde, ce qui accentue encore une fois l'effet dramatique. Il n'a plus que son Pipboy pour l'aider. L'aventure peut commencer.

Tout ça pour dire que même si le jeu est loin d'être exempt de défauts, je l'ai vraiment adoré, et en particulier ce passage assez mémorable. J'ai été pris dans le jeu dès le début, et cela m'a permi d'apprécier au mieux ses qualités. Ce jeu m'évoque des tas de souvenirs : la découverte de DC, la quête de l'arbre, "Tranquility Lane", les excellentes radio (même si trop peu de morceaux malheureuseument!), Rivet city... Incontestablement un grand jeu, pour moi!


Je vous propose également une petite vidéo, trouvée un peu par hasard mais qui se prette bien à l'article. Les 50 premieres secondes de cette machinima retranscrivent complètement ce que j'ai ressenti en découvrant le jeu.
 

Fallout 3 - Point of no Return


Et enfin, terminons avec une petite touche musicale :

Fallout 3 - Way Back Home (Bob cats)
 

Sur ce, à la prochaine!