La collection "Les Cahiers des Jeux Vidéo" est un défi bigrement gonflé. Dès la fondation des Éditions Pix'n Love, l'équipe interne a toujours rêvé de proposer des ouvrages qui ne soient pas uniquement des résultats de "recherches historiques" (Histoire de
Nintendo, Saga des Jeux Vidéo, etc.). Elle voulait aussi de
l'analytique, un regard transversal et thématique sur différents aspects du jeu vidéo. Et l'arrivée de Tony Fortin a permis de concrétiser ce
fantasme. Il a su apporter ce que les fondateurs n'étaient pas forcément en mesure de proposer (ou pas aussi bien).

Là où ça
devient "gonflé", c'est justement parce que l'équipe de Pix a rapidement compris que vous, lecteurs, étiez bien plus intéressés par les ouvrages "historiques" que par les parutions "analytiques". Les premiers numéros des Cahiers du Jeu Vidéo n'ont donc pas forcément rencontré autant de
succès que certains autres ouvrages "historiques". Pourtant, Tony et le
reste de l'équipe continuent de s'accrocher. Ils espèrent, à chaque
nouvel opus, vous surprendre et proposer de véritables débats d'opinions sur la culture du jeu vidéo.

Quelques personnes médisantes prennent cela pour de la "branlette intellectuelle". Je ne suis pas d'accord. Certes, certains articles peuvent être un peu
tirés par les cheveux mais la grande majorité des papiers apportent un
regard véritablement pertinent sur des thématiques variées. Et pour ce
4ème opus, c'est Sandra Rieunier-Duval qui a été nommée par Tony pour
diriger l'ensemble. Ce 4ème volume, qui traite sous de très nombreux
angles les questions de la femme dans le jeu vidéo (mais aussi les
femmes et le jeu vidéo) est annoncé, évidemment, comme le plus abouti de tous (maturité de la collection oblige).

 

Je viens de
le recevoir et je n'ai guère eu le temps de lire autre chose que
l'excellent édito, ainsi qu'un article passionnant sur les origines des
personnages féminins au Japon (signé Reynald François). Mais si je n'ai
pas encore pu lire davantage, c'est surtout parce que je me suis perdu,
de longues minutes durant, à feuilleter, juste feuilleter, toutes les
pages de ce magnifique ouvrage.

A vrai dire,
chacune des 196 pages est presque une œuvre d'art, qui vaut à elle seule l'achat du bouquin ! Ça grouille de détails, de références, de clins
d'œils. C'est parfois drôle, parfois dérangeant, mais tout le temps
magnifique. Luc, le maquettiste de Pix, nous a de tout temps étonné. Et
là, il parvient encore à nous bluffer. Certes, on n'achète pas forcément un "les cahiers des jeux vidéo" pour sa forme, mais plutôt pour son fond. Sauf que là, il s'avère que
la forme vaut sûrement autant que le fond. Et ce n'est pas peu dire !

 


Les Cahiers du Jeu Vidéo #4 "Girl Power !", encore une lecture à ne pas louper.

Dispo aux éditions Pix'n Love pour 16€ seulement.

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