Comme je vous l’avais annoncé dans la dernière réception en date, je vais vous proposer une review sur la série Mutafuckaz de RUN, j’ai longtemps voulu m’ éssayer à cette série de chez Ankama car, je dois l’avouer Ankama qui pour moi était surtout l’éditeur de ces produits dérivés : Wakfu, Dofus et …, ma fait découvrir sa catégorie Comics, à laquelle, on doit tout ce qui est Pulp Comics avec les crossover Batman / The Spirit / Doc Savage ou encore les The Spirit, mais surtout ses excellentes séries Doggybags et Tank Girl. Je ne parlerais pas plus d’Ankama car sinon ce serait trop long mais sachez qu’ils éditent aussi des BD Franco-Belge de qualité avec des auteurs qui en valent le détour comme je l’avais présenté sur Chishiki72 avec les tomes 1 et 2 de Candy Mountains.

Je reviens un peu sur Mutafuckaz car cette série au style au final très Ankama, m’intriguait depuis sa sortie, et puis les choses ont fait que je n’ai jamais pu me lancer dedans comme je le voulais, aujourd’hui, c’est chose faite et j’admets que je suis content de soutenir des auteurs français via de tel Comics, car messieurs / dames, les comics ne sont pas forcément américains, si j’ai présenté pour le prouver des reviews sur les deux premier tomes de Bad Ass, puis Superworld (au style assez américain quand même), ici, il n’en est rien et on va voir cela juste après !

Ce qu’il faut savoir avant de lire le Dark Meat City News :

Scénario : RUN

Dessins : RUN (sauf le flash-back)

Editeur: Ankama

Sortie: 2006

Mutafuckaz t.1: - "VOUS PENSEZ QU'ON EST SEUL DANS L'UNIVERS ?

- VA SAVOIR... Y'A DES CHANCES, J'IMAGINE...

- A QUOI SERT TOUTE CETTE IMMENSITE, ALORS ?

- J'EN SAIS SIEN... A REMPLIR DU VIDE, PROBABLEMENT...

- EN TOUT CAS, MOI, J'IRAI BIEN REMPLIR LE VIDE DE MON ESTOMAC... "

Mutafukaz, c'est 124 pages explosives, qui sentent bon le tacos, la sueur (froide), le bitume et la parano. Mutafukaz, c'est aussi la rencontre improbable du hip-hop, des catcheurs mexicains, et de la science-fiction. [Amazonou [Dans vos Librairies]

Motherfuc…, non Mutafukaz

On pourrait crier ce mot à chaque page tellement Mutafuckaz ca transpire l’action à chaque page, c’est très « Bad Ass » comme Comics et si il y a une chose de sûr c’est que le Comics Code Authority n’aurait à l’époque certainement pas accepter de tel publication. RUN lance son histoire sur les chapeaux de roues afin que le lecteur soit pris immédiatement dans l’ambiance malsaine de Mutafuckaz et des « favelas » ou vivent nos héros. Et c’est là ou Mutafuckaz prend tout son sens : une ambiance genre favelas, gang, sale pour un héros vraiment WTF ? Plus on avance, plus on en découvre et surtout on aimerait savoir ce qu’il se trame derrière.

J’ai découvert RUN sur les publications Doggybags avec des styles très différents, tournant souvent autour de la violence, il faut être sincère, mais  empruntant un peu à tous les genres : Rape and Revenge, Guerre, Horreur, Asiatique (facon Kill Bill), … et le voir sur une série comme cela n’est au final pas étonnant, on sent que RUN est à l'aise avec cette thématique puisqu'elle est a nouveau présente dans le troisième volume de Doggybags. Et pour continuer sur ma lancée en rapport avec Doggybags, je dirais qu’il n’y a pas forcement énormément de différence sur le fond, le découpe est sensiblement le même, la mise en avant d’un lieu, d’un perso aussi, avec un rythme très punchy et si sûr par exemple des séries US comme j’en ai présenté souvent, je regrettais que le premier tome, soit une mise en place de l’histoire, ici RUN met tout en place très rapidement afin que le lecteur soit immédiatement pris dans le vif du sujet, et qu’est-ce que c’est bon !

Mucho Caliente !

Il est difficile de dire cela, mais selon moi, c’est ce que je caractériserai de style « Ankama » et pourtant, je ne saurais le définir autrement, c’est typiquement que chez eux que l’on peut trouver ce style, qui fait la part des choses en tranchant entre manga et  comics et j’avoue prendre du plaisir en lisant ceci.

Pour un premier lancé, RUN assure un max sur le plan visuel avec quelque chose de très dynamique qui en met plein les mirettes tout en piochant à droite, à gauche, et en apportant sa touche un brin violente, explosive mais qui saura ravir ceux ayant déjà passé le cap de Doggybags.

Tacos ! Paquito !!!

Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre avec Mutafuckaz, maintenant, je le sais et sur ce premier tome j’adhère complètement, c’est barré, à souhait comme au final je lis trop peu, je me rends compte, si les récits de super-héros sont bon pour la santé, les récits politico-social bon pour l’intelligence, Mutafuckaz, c’est bon pour le moral, c’est bon, bon !

Ah oui, vous avez remarquez le petit clin d’oeil juste avant, il n’est pas là par hasard, rien n’est là par hasard en fait puisque RUN lui-même en a mis de partout dans Mutafuckaz, mais je vous laisse les découvrir par vous-même, c’est plus marrant me semble-t-il !

Une nouveauté de mon côté que j’ai vraiment apprécié, reste à voir sur la longueur ce que cela vaut et je vous en dirai plus très rapidement.