Cela faisait très longtemps que j’avais envie de revoir ce film, car Spawn m’a toujours fasciné, je ne saurais l’expliquer, l’ambiance dégagée par ce comics, le personnage, la mythologie autour, etc, et si mes souvenirs n’étaient pas extra et qu’en règle général les gens n’ont pas un souvenir mémorable de ce film, il fallait que je le revois et c’est chose faite.

 

Après l’avoir revu, je peux comprendre qu’il ne fasse pas l’unanimité à l’instar de Constantine, pourtant, on est bien loin du navet souvent dénoncé par les fans, et il est bien vrai qu’il me semble que les « Fans » sont souvent la bête noire des adaptations en règle générale. Ah oui, je sais qu’avant une review cinema, je lance une polémique qui risque de me jouer des tours pourtant, il faut avouer que c’est bel et bien le cas ! Je m’explique : Les « Fans » ont souvent tendance à exiger ce qu’il lise, c’est-à-dire un adaptation de leur comics préféré, cependant cela est difficilement réalisable, car développer un univers en un film sans perdre le cinéphile lambda qui lui veut juste se faire plaisir en voyant un bon film, n’est pas chose aisée, et c’est généralement là que c’est branlant ! Pourtant soyons sincère deux secondes, Spawn ne se débrouille pas si mal que ça au final !

En quelques lignes

Al Simmons, agent du service action, employé par une organisation gouvernementale secrète, est trahi par son supérieur, Jason Wynn, qui le fait périr dans l'explosion d'une usine d'armes biochimiques. Simmons se retrouve alors devant Malebolgia, seigneur des ténèbres. Il signe avec lui un pacte lui permettant de revoir sa femme. Il devra mener les armées du mal dans leur ultime combat. Simmons devient alors un guerrier infernal à la force et aux pouvoirs illimités: Spawn! (Allocine) (Amazon)

 

 

 

L’Armageddon ne vient pas seule.

 

On va faire deux parties différentes, un peu comme j’ai l’habitude de faire avec mes reviews Comics en fait, c’est-à-dire : une partie (ici) qui parlera plus de du scénario et …, et la deuxième tournera plus autour du visuel et de l’ambiance générale du film.

 

Sur le plan scénaristique, on peut dire que l’on a : à peu prêt tout ce qu’il faut pour faire du Spawn en bon et due forme, tout commence par un Al Simmons mort afin de devenir le Spawn que tout le monde connait avec une véritable descente aux enfers, puis on y découvre Violator dans sa forme clownesque avant de voir sa véritable forme (mais on en parlera en deuxième partie), on y verra aussi Malebolgia et ses sbires infernaux, la femme d’Al Simmons, …

 

Tout tournera autour de la vengeance d’Al (d’un côté c’est pour cela qu’il est devenu Spawn quelque part), mais cela ne se passera par exactement comme il le pense, et c’est là que ça devient intéressant pour le spectateur puisqu’il avoir le droit à une véritable rédemption avec un Spawn Vengeur prêt à tout pour mener à bien sa quête, mais c’est sans compter un Violator qui lui mettra des bâtons dans les roues.

Descensus ad Inferno

D’un point de vue visuel, on est clairement dans un film pré-2000 et qui a vieillit, ça c’est clair, tous les effets spéciaux sont fait à l’ordinateur (comme aujourd’hui certes), mais surtout proche d’un film de série B, si le scénario était efficace sans non plus casser trois pattes à un canard. Visuellement on prend la même chose en pire.

 

Par exemple Malebolgia est assez immonde à l’instar des effets spéciaux montrant les enfers, si je prends le contexte actuel, c’est ce qui se fait dans les films amateur (en peut être mieux), et c’est à ce moment-là, que l’on se rend réellement compte de l’évolution. A contrario Violator est classe et les combats avec Spawn aussi, malgré une surenchère d’effets dans la scène de fin qui pique un peu les yeux.

Pourtant si je prends par exemple les effets de cape et de déplacements de Spawn, c’est d’une classe absolu !Quand je parle de film de série B, c’est vraiment le cas, si je prends 2 / 3 autre films de la même année on se rend vite compte que le budget était assez limité :

  • Le Cinquième Elément : 75 millions
  • Titanic : 200 millions
  • Bienvenue à Gattaca : 36 millions

 

Pour Spawn c’est 40 millions, pour un film voulant taper fort plein d’effets spéciaux, ça limite vite les choses. Malgré tous ces petits défauts (qui commencent à faire la grosse boulette au final), l’ambiance du film est vraiment très bonne, c’est très sombre, parfois à la limite du glauque avec une BO qui envoie (du bois comme d’habitude) puisque l’on y retrouve par exemple du Manson avec une chanson que j’adore : Long Hard Road Out of Hell. Et sur ce point le film marche terriblement bien, et bien quoi, non je n’essaye pas de sauver coûte que coûte ce film, mais il parait : Qu’il faut rendre à César, ce qui est à César », alors je le fais comme il se doit !

Tout le monde ne va pas forcement en enfer !

 

Si je devais établir un bilan sur ce film, je serais plutôt déconcerté, c’est pour cela que je n’en ferai rien !!! Ah mais non t’y a cru toi ! Je déconne, bien sûr que je vais faire un point final.

 

Si une fois de plus (je me répète) Spawn pourrait être définie comme un film de série B, il faut lui avouer certaines qualités, Spawn est tout simplement un bon film de série B, qui se tient, qui (quelque part) fera plaisir aux fans (quand même, oui, oui, enfin une adaptation), et qui sait tirer son épingle du jeu en proposant (pour l’époque) de sacré effets visuels. Aujourd’hui tout cela a mal vieilli. Pourtant ce Spawn n’en reste pas moins la seule adaptation en film que l’on a eu du personnage et j’avoue que d’ici quelque années, si McFarlane ne bouge pas plus, je reverrais surement celui-ci avec plaisir.

Pour finir, voilà tout n’est pas à jeter dans ce film quand même, je pense qu’au vu du budget, il faut savoir mettre son côté fanboy absolu entre parenthèses et lui laissé sa place dans le monde des adaptations de Comics, en tirant les bonnes choses.