Tony Chu, c’est la nouvelle découverte de mon côté chez Delcourt, il y a déjà 8 albums, et j’ai toujours voulu passer le cap, car cette série m’intriguait, aujourd’hui je peux vous dire quoi sur les 2 premiers albums et je peux même vous dire pourquoi je vais arrêter cette série, cela ne parait pas très engageant dans une intro, je l’admets ! Du coup dès cette intro je vais vous dire simplement pourquoi, je ne la continuerais pas : C’est bêtement dut à un manque de place dans un premier temps, et cela ne me permet pas de me lancer dans une nouvelle série longue malheureusement, dans un deuxième temps, il faut être franc, c’est aussi financier, continuer les séries en cours et se lancer dans de nouvelles, c’est un peu du suicide (enfin se lancer dans trop de nouvelles séries)!

On va donc revenir sur la qualité de la série d’ici peu, mais je veux surtout que vous sachiez que le faites que j’arrête une série en cours de route, n’avait pas grand-chose à voir avec sa qualité, pour certaines séries, cela pourra être le cas, mais pas ici.

Tony Chu a été une excellente découverte sur ces deux premiers tomes et vous serez pourquoi très rapidement, n’ayez peur ! Je voulais juste rebondir très rapidement sur ses auteurs, avec comme scénariste Layman qui ne m’était pas inconnu, pourtant je n’avais jamais lu grand-chose de lui à part selon moi le décevant Mars Attack, on sent que Layman a pris énormément de plaisir à écrire Chew (nom US de Tony Chu) et donne une réelle plus-value au Comics. Pour combler le tout, le style graphique de Guillory amène toujours du plus (aussi) lors de la lecture.

Ce qu’il faut savoir avant de déguster un bon tartare de Boe…. :

Scénariste : John Layman

Dessins : Rob Guillory

Editeur : Delcourt

Collection : Contrebande

Sortie : 2010 / 2011

Tony Chu, détective cannibale T1 ; Gout décès : L'Inspecteur Tony Chu a un secret. Ou plutôt un pouvoir... Enfin, quelque chose d'un peu bizarre qui fait de lui un cibopathe. Cela signifie qu'il est capable de retracer psychiquement la nature, l'origine, l'histoire et même les émotions de tout ce qu'il ingurgite. Cela fait de lui un enquêteur de premier ordre, notamment lorsqu'il doit "goûter" à la victime d'un meurtre pour coincer le criminel... Ses capacités hors du commun vont l'amener à enquêter sur des affaires plus étranges les unes que les autres... Succès immédiat lors de sa publication aux Etats-Unis, cette série atypique, et totalement déjantée à toutes les raisons d'être... au goût du public ! Ce premier album des aventures de Tony Chu, Détective Cannibale est une mise en bouche à l'arrière-goût tenace, qui en revanche ne vous laissera pas sur votre faim. A dévorer sans modération !

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Tony Chu, détective cannibale T2 ; Un goût de Paradis : Tony Chu, agent très spécial de la R.A.S., est sur la trace d’une plante étrange dont le goût ressemble exactement à celui du poulet ; poulet dont la consommation mondiale a strictement été prohibée depuis d’obscurs cas de grippe aviaire. Son enquête le mène jusqu’à l’île paradisiaque de Yamapalu, un endroit idéal pour couler des jours heureux… et éventuellement trouver une mort certaine.

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A table !!!

C’est ce que pourrait crier à chaque enquête notre détective « Tony Chu » et pourtant, il n’en ai rien, pourquoi ? Bas parce que ça fait rire que moi en fait ! Pardon !
Quand on parle de Tony Chu à quelqu’un et que l’on évoque le nom complet, cela intrigue, mais il y a pas que ça, l’ensemble du Comics (avec son synopsis) interpelle également et je crois que c'est ce qui en fait sa force justement, la preuve en est, ma compagne à voulu essayer.

Par contre pour ce premier repas, il faudra admettre, qu’il est rapide (oui le Fast Food, c’est bon par moment) puisque l’univers se met en place tranquillement, mais surement et que l’on arrive à la fin en se disant : « Bon bas voilà, ça c’est fait !» car si la mécanique général du premier tome marche bien avec une succession de petites enquêtes amenants au fond de l’affaire principale, il faut reconnaitre que tout arrive de façon prémédité, et que si le principe est très bien, on sent généralement les choses venir. Et c’est à mon sens un peu décevant puisque après la surprise du premier contact établie, le reste donnera moins cette impression d’histoires innovantes.

On sait tous que de temps à autre, un bon fast food, ça fait du bien ? Mais pour cela qu'il faut généralement manger généreusement et bien, selon moi, c’est un peu ce qui manque à ce premier tome de Tony Chu, …. (Vous savez la suite), et de ce fait on finit de manger en se demandant ou est la suite.

A table j’ai dit !!!

Pour le deuxième tome, c’est un peu comme d’habitude sur beaucoup de séries au final, on commence à rentrer véritablement dans le Comics avec ses personnages, son ambiance et tout ce qui va avec au fur et à mesure de la lecture. De plus le récit est beaucoup moins monotone et je n’ai clairement pas eu l’impression du premier tome ou tout arrivait sur le plat: tiède! Ici on continue sur le fil de l’histoire principale, ce qui est beaucoup plus prenant !

On pourra cependant peut être regretté que le début du second tome met un peu de temps lui aussi à démarrer, car la fin remplie de suspense ne donne clairement pas envie de s’arrêter en chemin et pourtant il le faudra ! Je m’attendais à voir une second tome proche du premier teinté de petites histoires amenant à l’intrigue principale et pourtant rien à voir Layman sait parfaitement comment tenir le lecteur en haleine en parsemant son récit petit à petit afin de l’assaisonner au mieux.

J’ai faim !!!

Rob Guillory, que j’ai découvert sur cette série est un artiste comme, on en voit pas souvent, si dans le monde des Comics, on apprécie untel ou untel, rare sont les artistes qui changent du tout au tout avec un style peu vu et Guillory est de ce genre d’artistes. Son style proche de …, en fait je ne saurais vraiment le définir tellement ça lui appartient, et c’est au final ce qui fait la force de ce comics puisque qu’il ajoute ce plus qui tranche parfaitement avec le thème du récit et de plus qui apporte un côté très décalé à l’ensemble de l’oeuvre !

C’est clairement comme je le disais juste avant, le genre d’illustrateur qui peut apporter une ambiance particulière au Comics qu’il dessine à l'instar d’illustrateurs de talent selon moi comme Jim Lee, McFarlane, Olivier Coipel, … (la liste risque d’être longue si je ne m’arrête pas), ici je trouve que l’on est plus proche de personnes comme Sean Murphy, Mike Mignola, J H Williams III, et pareil, la liste risque d’être longue), enfin vous avez compris la ou je voulais en venir. C’est un peu le dessin qui caractérise le Comics malgré que le récit soit innovant, décalé.

Le repas est servit

Je pense que cela vaut certainement la peine de se pencher un peu plus dessus, sur la longueur, pour voir comment tout prend forme, malheureusement, je ne pourrais pas le faire comme je l’expliquais dans l’intro. Si sur ces deux tomes, Tony Chu n’a pas grand-chose à voir avec un restaurant 1 étoile, il est clair que l’on y mange pourtant bien et à prix abordable, il faudra donc certainement mettre une bonne note sur Tripadvisor.

J’ai appris à découvrir en plus un artiste qui vaut clairement le détour et que je suivrais dorénavant, si vous voulez du Comics indé de bonne facture et proposant quelque chose de complètement différent alors Tony Chu sera certainement une belle acquisition, pour les autres sachez que cela met un peu de temps à se lancer, mais ne vous laissera pas pour autant un gout amère en bouche. Une réelle bonne surprise !!!