Note : pour des raisons qui dépassent notre entendement, nous avons un problème d'intégration des vidéos Youtube dans cette page de blogue. Nous avons donc décidé d'insérer des liens renvoyant aux vidéos originelles. Nous vous prions de nous excuser.

Il est toujours intéressant de regarder les publicités de
jeux vidéo pour voir comment le jeu a été marquété. On découvre souvent qui
constitue la coeur de cible du jeu vidéo en question, en supposant qu'il y ait
une communication entre les développeurs et le département marketing.
Aujourd'hui, nous prendrons deux exemples de jeux japonais sortis il y a peu
sur l'archipel. Notre but est de montrer que ces deux jeux, très attendus et
très suivis en Europe par les joueurs semblent pourtant ne pas leur être destinés
en premier lieu.

 

Commençons avec la publicité de Okami Den. Nous pouvons voir que le jeu se destine aux femmes,
jouant sur la mignonité et la relation privilégiée et puissante entre la femme
(qui par extension incarne la jeune héroïne) et le loup, qui se retrouve
quelques secondes plus tard dans ses bras. Un chien qui fait craquer toutes les
jeunes japonaises et aurait pu servir de modèle pour une couverture de Nintendogs.

 

Poursuivons avec deux publicités consacrées à Ni no
Kuni
. Dans cette première publicité, on voit que le jeu est
sorti au Japon pour Noël, rappelé par les décorations et bien sûr la neige qui
tombe au dehors. Un temps parfait pour justifier un peu la pratique du jeu
vidéo pour une jeune enfant. On voit en plus de cela une volonté de rassembler
la famille, avec la maman qui tient le livre pour aider sa fille à accomplir un
bon tracé. Qui plus est, la petite fille demande de chercher dans le livre. Sa
mère tourne la page et elle s'exclame "trouvé!". Un moyen simple
d'expliquer le principe du jeu et le lien entre le livre et la console.

La deuxième publicité est très bien réalisée. La
petite fille voit un chat dans sa Nintendo DS dessiné par le studio Ghibli puis
se demande s'il existe véritablement un deuxième monde. Ensuite, elle regarde
son propre chat, roux comme celui de l'écran. Une façon d'expliquer la plongée
dans un univers fantasmagorique enfantin, me semble-t-il. A la fin de la
publicité - mais je ne suis pas sûr - la petite fille trace sur la vitre embuée
une formule qui selon elle, pourrait lui permettre de communiquer avec les
animaux.

 

La question qui se pose de
façon subsidiaire à la vision de ces trois vidéos au sujet de Okami Denet Ni no Kuni, c'est de se demander si les critiques qui pourraient
éventuellement naître sur la facilité de jeu ou la non profondeur de l'un ou de
l'autre est pertinente. Un jeu est-il meilleur quand il est complexe ou quand
il s'adapte au plus près de la cible visée?

Peut-on reprocher à un jeu
ce qu'il ne souhaite visiblement pas faire? Peut-on reprocher une forme de
mignonité, que certains trouveront rétrograde (mais la publicité est de toute
façon très conservatrice puisque jouant sur les clichés et les
pré-conceptions), pour un jeu se destinant non pas aux joueurs historiques mais
au nouveau public des femmes?

 

Numerimaniac