Toujours fidèle à ma rhétorique, stop aux idées reçus, le jeu vidéo devient
mature, il ne doit plus être considéré comme un simple"jouet". Ce qui
est malheureusement encore trop le cas même de la part de jeune adulte
(25/35ans) qui ont grandi avec les consoles qui ont participé à cette
évolution.

Flashback, dans les années 80/90, les consoles étaient, en grande majorité,
utilisées par des jeunes enfants, les ados/adultes préférant le jeu sur PC,
question de maturité, puis vient l'époque des 32 bits, avec les Playstations, Saturn
et autres qui au-delà de l'évolution graphique, a fait naitre des titres plus
mature. Résultat beaucoup de joueur ont accompagné les différentes générations
et ont « obligé » l'industrie à adapter les titres à la maturité des
joueurs. Au point aujourd'hui que la grande majorité des jeux qui sortent sur
PS3/XBOX360 sont classés PEGI 16+. Mais d'un point de vue personnel, cette
évolution arrive, je pense, à la fin d'un cycle, les attentes vont changer, car
les titres commencent tous à se ressembler dans l'ensemble. Il va falloir
innover pour continuer à intéresser l'ensemble des joueurs.

Souvent je me projette dans l'avenir et me plait à imaginer que le jeu vidéo
est devenu un art au même titre que le cinéma par exemple. Car au fond, cela y
ressemble de plus en plus. Bon nombre de jeu arrive, tout comme un film à nous
transporter et à nous faire ressentir des émotions, bon nombre de scénariste se
partage entre les deux industries par exemple, et bon nombre de jeu nous
démontre la volonté qu'a l'industrie d'y arriver. La série des Metal Gear Solid
par exemple et Heavy Rain en autre exemple. Pour les émotions, Dead Space est
un excellent exemple d'émotion que le jeu peut apporter, jamais aucun film n'avait
réussi à me mener aussi loin dans l'angoisse et la peur. Voilà ce que, à 30 ans,
j'attends d'un jeu vidéo, des sensations que le cinéma n'arrive que très
rarement à me procurer.

Mais il pourrait y avoir aussi un autre courant, celui là plus artistique, tels
les films d'auteurs, si je vous parle d'ICO, SOC ou The Last Guardian, des jeux
improbables qui pourtant touchent et montre à quel point la liberté créative
peut être poussée dans ce domaine. Point de bourrinage ou d'excès de violence,
seulement une histoire, un conte, une poésie où les vers sont posés au rythme
du gameplay...

Enfin, nous n'y sommes pas encore, mais pour ceux qui regardent au-delà de
la ligne d'horizon, je pense que l'avenir nous réserve encore bien des
surprises, nous assistons aujourd'hui à une séparation des genres, entre les
joueurs pour qui le jeu vidéo n'est pas très éloigné en fait des la période
80/90 et les autres joueurs dont la fourchette d'âge ne cesse de s'agrandir et
qui en attendent toujours plus. Enfin ça c'est un autre débat.