Hello tous,

Le reportage de guerre. C'est sans doute la dimension la plus fantasmée du monde de la presse, celle renvoyant au journaliste aventurier, présent au plus près des combats pour rendre compte, témoigner. La réalité est sans doute moins reluisante, a fortiori de nos jours, mais il est indéniable que cet engagement relève d'un acte de foi. Celui de personnes qui veulent croire que dénoncer, montrer au monde l'indicible est une manière de le rendre meilleur. Se mettre en danger pour un scoop ? Peut-être, la question se pose d'ailleurs régulièrement sous les feux de l'actualité. Mais il y a plus. Tellement plus.

Car même dans un contexte actuel qui ne lui est guère favorable - la presse ne se porte pas bien, et ce sont ces sujets-là, coûteux, qui en pâtissent le plus souvent - le reportage de guerre est indispensable à la construction d'une mémoire. La théorie, a minima, veut qu'il soit indépendant, éclairé, éloigné le plus possible de tout avis partisanpuisqu'extérieur aux enjeux du conflit. La réalité peut fluctuer, bien sûr, mais il s'agit quoiqu'il advienne, pour demain, d'un matériau essentiel à l'écriture de l'Histoire, dont on sait combien la tentation de la manipulation peut influer sur sa rédaction. Démultiplier les sources, c'est oeuvrer à l'objectivité, limiter l'hégémonie de la vision du vainqueur. Lui donner, au moins, une chance d'exister. Et c'est pour cela qu'il faut, sur le terrain, démultiplier les hommes, les femmes, les sensibilités. C'est leur regard choral qui nous donne un aperçu aussi fidèle que possible de la réalité.

Le reportage de guerre, c'est le sujet du film La Déchirure. Du moins, l'un des sujets, celui qui sous-tend l'action de deux hommes, deux complices sur le terrain, conscients, en plein coeur des années 1970, que se joue sous leurs yeux un moment crucial de l'histoire d'un pays.  Et qui font le choix de rester, malgré le danger, pour témoigner, voir de leurs yeux la réalité. La Déchirure, film de Roland Joffé, tiré d'un livre du journaliste Sydney Schanberg, est l'un de ces rares films qui forgent la conscience d'une société. Et c'est de lui que, pour cette reprise de la rubrique "Tout ce que vous avez toujours savoir", nous allons parler.

 

I. Le contexte : le Cambodge au début des années 1970

Pour comprendre l'avènement des Khmers rouges au Cambodge, il faut remonter quelques années avant le coup d'état d'avril 1975, et se replonger dans les conséquences de la guerre d'Indochine. Au début des années 1950, la France coloniale, déjà sévèrement mise à mal depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale et le souhait de Roosevelt de voir cet expansionnisme hexagonal disparaître, puis finalement mise en déroute lors de la bataille de Dien Bien Phû (mars-mai 1954), doit finalement tirer un trait sur son protectorat, qui porte à l'époque sur le Viet Nâm (Tonkin, Annam et Cochinchine, réunis sous cette appellation en 1949), le Cambodge et le Laos. Le Cambodge obtient relativement pacifiquement, et assez tôt, son indépendance le 9 novembre 1953, mais ceci non sans avoir vu naître au sein de sa population des factions politiques issues des affrontements qui ont fait rage, principalement, au Viet Nâm.

Le Viet Nâm, lui, sera scindé en deux états, le nord étant placé sous l'influence de la Chine et le sud sous protection américaine. En 1959, c'est cette partition qui mènera le monde à nouveau au bord du gouffre, les visées expansionnistes du nord communiste, aspirant à la réunification du pays, débouchant sur un conflit entre les deux superpuissances (USA contre Chine/URSS).

Norodom Sihanouk.

Le Viêt Minh, principal mouvement politique indépendantiste ayant pris les armes durant la guerre d'Indochine, a en effet fédéré ses alliés. Ceux-ci, dont font partie nombre de Khmers (l'ethnie dominante au Cambodge), ont eu pour mission de constituer des partis, à tendance communiste, dans leur pays. Dès 1951, le parti révolutionnaire du peuple khmer (PRPK) voit ainsi le jour, avant d'être mis en minorité politique lors de l'indépendance accordée par la France : le gouvernement hexagonal privilégie en effet en 1953 l'arrivée sur le trône du roi (puis chef d'Etat) Norodom Sihanouk. Une partie des membres du PRPK, alors désignés comme Khmers rouges en référence à leur obédience politique (un terme inventé par Sihanouk pour désigner ses adversaires), se réfugie au Viet Nâm nord. Les autres restent au pays, mais le parti voit ses prérogatives considérablement limitées et encadrées. En 1960, le PRPK devient le Parti ouvrier du Kampuchea. Ses leaders, bientôt convaincus que l'action politique ne les mènera à rien face au gouvernement de Sihanouk, prennent le maquis et rejoignent une faction de glaçante mémoire pour l'armée américaine - le Viêt Cong - avant de se rebaptiser en secret Parti communiste du Kampuchea, ou Angkar, en 1966. En plein conflit vietnamien, la radicalisation de ses membres est en marche.

L'opération de conquête du Cambodge par les armes débute en 1968. Elle est en partie paradoxale, car Sihanouk vole au gré d'éphémères alliances servant ses intérêts. Il a par exemple opéré au fil des années un rapprochement radical avec les thèses communistes. Dès le début des années 1960, il autorise ainsi le Viêt Cong à installer des camps sur le sol cambodgien, sous couvert de neutralité afin de ne pas s'attirer les foudres des Américains et avec l'idée sans doute d'étouffer le PRPK, et multiplie les appels en direction de l'URSS, puis de la Chine. Mais en 1968, Sihanouk rappelle également au gouvernement le général Lon Nol afin de pourchasser les rebelles khmers rouges... avec la bénédiction des Américains.

Soutenu en coulisses par le prince Sisowath Sirik Mathak, Lon Nol est bien plus favorable à la politique occidentale que Sihanouk, et c'est presque logiquement qu'il dépose ce dernier en 1970, profitant de son absence (Sihanouk est alors à Pékin pour faire acte d'allégeance au régime maoïste). L'opportunisme politique va alors faire des ennemis d'hier des alliés de circonstance : un gouvernement d'exil est créé avec la bénédiction du Viêt Nam nord et de Pékin, qui place sous la responsabilité de Sihanouk une curie intégrant des ministres khmers rouges - ils seront de plus en plus nombreux et influents au gré des remaniements. Le Cambodge, lui, s'enfonce dans la guerre civile, et découvre peu à peu les méthodes de "gouvernance" appliquées par les Khmers rouges à mesure que s'étend leur influence sur le pays, et en particulier à partir de 1973: xénophobie anti-vietnamienne, collectivisation intensive, interdiction des pratiques religieuses (d'abord à l'encontre des minorités musulmanes)... Malgré tout, la population est poussée vers les rebelles par les bombardements opérés par les USA contre le Viêt Cong sur le sol cambodgien. Il se dit que près de trois millions de tonnes de bombes ont été lancées sur le Cambodge par les Américains entre 1970 et 1973, date de leur désengagement. Rebaptisé en 1970 République Khmère, le Cambodge est, d'après ces chiffres, le pays le plus bombardé de l'Histoire du XXe siècle.

Le régime de Lon Nol finira par capituler, abandonné par ses soutiens occidentaux, avec la prise de Phnom Penh le 17 avril 1975. Grande victoire pour le leader du mouvement Khmer rouge, dont le nom longtemps mystérieux s'est répandu depuis 1973 : il s'agit de Salôth Sar, un ancien professeur de littérature passé par les écoles françaises et nourri du communisme à l'occidentale. Il a intégré les Khmers rouges dès 1960, à l'époque du Parti Ouvrier du Kampuchea, et a vécu la radicalisation du mouvement avec la prise de maquis. Depuis 1973, il porte un surnom : Pol Pot.

Pol Pot.

Les forces khmères rouges sont fortes à l'époque de quelque 120 000 personnes, et se mettent immédiatement à l'oeuvre pour obtenir l'évacuation  de la population de Phnom Penh vers les zones rurales au motif d'un imminent bombardement. En réalité, c'est la première action marquante du régime khmer rouge, qui s'apprête à instaurer ses années de terreur. Bientôt, toutes les villes du pays sont en effet évacuées de la même manière, causant la mort de dizaines de milliers de personnes. L'objectif du nouveau régime tient à  obtenir le retour à la terre, et la culture urbaine représente au contraire la tentation du vice, par l'argent ou la luxure. Sihanouk bientôt évincé du pouvoir, Pol Pot a les mains libres pour instaurer une collectivisation massive de l'économie, de la notion même de famille et, surtout, pour "purger" le pays de ses potentiels dissidents : intellectuels, libéraux, anciennes élites sont envoyés vers des camps de travail. Rien de réjouissant là-dedans : on y pratique la torture plus souvent qu'à son tour, les détenus affrontent la faim (comme le reste de la population, d'ailleurs), les privations de tous ordres. Durée de vie moyenne: trois mois.

L'objectif du régime du Kampuchea démocratique vise à éradiquer tout souvenir du passé cambodgien, à instaurer une utopie communiste par l'élimination systématique de toute idée dissidente. A ce titre, la liberté de conscience n'a pas cours en cette époque, et l'on pratique un régime de l'arbitraire pour distiller l'idée que personne n'est à l'abri de la sanction. Massacres, charniers, rien n'est épargné au peuple cambodgien. Le terme génocide n'est pas galvaudé.

 C'est l'armée vienamienne qui aura raison de cette folie en envahissant le pays le 25 décembre 1978, avec le soutien de Pékin. Le 11 janvier 1979, alors que l'armée khmère rouge est déjà en déroute, la République populaire de Kampuchea est proclamée. En trois ans et demi, le régime aura fait entre 800 000 et 2 millions de morts, sur une population de 8 millions d'habitants.

A lire aussi, le témoignage d'un Cambodgien qui a été tenté par l'idéologie khmère rouge : https://paxchristiwb.be/publications/analyses/j-ai-cru-aux-khmers-rouges-temoignage-d-un-intellectuel-cambodgien,0000289.html

A voir aussi : https://www.ina.fr/video/CAA7900920101

 

II. L'histoire de Sydney Schanberg et Dith Pran

Retour à l'année 1975. Je parlais, plus haut, du statut de témoin des journalistes de guerre. C'est précisément par souci de pouvoir témoigner que deux reporters, l'Américain Sydney Schanberg et le Cambodgien Dith Pran, ont choisi de rester alors que tout aurait dû les inciter à partir.

 

Nous sommes au mois d'avril, alors que Phnom Penh s'apprête à tomber aux mains des Khmers rouges. Les ressortissants étrangers prennent la fuite, de nombreux Cambodgiens en font de même. Sydney Schanberg, un journaliste américain travaillant à l'époque pour le New York Times, est présent au moment des événements. Travaillant en binôme avec un homologue cambodgien, Dith Pran, il fait le choix de rester pour pouvoir raconter les événements. Et Pranh en fait de même, malgré les risques.

Evidemment, les choses ne se passent pas comme prévu. Bientôt, Sydney Schanberg est contraint de quitter le pays avec quelques collègues étrangers restés comme lui couvrir les événements. Dith Pran leur sauve la mise en les faisant passer pour des journalistes français venus relater la victoire du régime khmer rouge, ce qui permet aux reporters de rallier l'ambassade de France. Las, le Cambodgien, lui, est arrêté, interné et dirigé vers un camp pour y être "rééduqué". Il y passe quatre années. Sa femme et ses enfants, heureusement, ont pu prendre la fuite dans un camion américain avant l'arrivée des révolutionnaires.

Un peuple entier réduit en esclavage.

Pran parvient à survivre en se faisant passer pour un simple villageois. Il abandonne tout ornement occidental et travaille dans les rizières. Il est libéré du camp suite à l'invasion vietnamienne, en janvier 1979, et retourne chez lui pour découvrir qu'une cinquantaine de membres de sa famille, dont ses trois frères, ont été tués par le régime. Mais il n'est pas non plus hors de danger: Dith Pran est contraint de prendre la fuite devant l'armée nord-vietnamienne, en raison de statut de reporter. Il parvient finalement à franchir la frontière thaïlandaise en octobre 1979, en ayant réussi à éviter les poches armées vietnamiennes et khmères rouges. Il contacte Sydney Schanberg qui organise alors son rapatriement vers les Etats-Unis.

 

III. Un livre, puis un film

C'est cette histoire, et les fameuses quatre années d'enfer qu'a vécu Dith Pran, que raconte le film de Roland Joffé. Mais avant le film, il y a un livre. Dès 1976, Sydney Schanberg obtient le prix Pulitzer pour son travail au Cambodge, et le journaliste profite de cette notoriété pour mettre en avant la situation de son collègue et ami, dont il ignore alors s'il a survécu. Lorsque Pran se manifeste, en 1979, les retrouvailles sont le ciment d'un ouvrage. Qui prend d'abord la forme d'un magazine spécial publié dès 1980 par le New York Times. Puis, en 1985, les écrits de Sydney Schanberg deviendront un livre relié, intitulé Death and Life of Dith Pran.

Entre-temps, cependant, Roland Joffé s'est emparé de cette histoire. Ou du moins, s'en est vu confier la transcription à l'écran. Car c'est en réalité le producteur britannique David Puttnam qui a repéré le potentiel de cette véridique mais incroyable histoire d'amitié et de courage, et qui décide d'en faire un long métrage. Nous sommes alors au tout début des années 1980, et cette histoire sera la première réalisation de Joffé pour le cinéma. Coup de maître qui sera d'ailleurs doublé dès l'année suivante avec le fantastique Mission, sur lequel on reviendra.

La Déchirure ne peut, pour des raisons évidentes, être tourné au Cambodge. Les prises de vue sont donc réalisées en Thaïlande, dans la région de Phuket et du côté de Bangkok. Il se dit que le tournage fut assez difficile, mais on en garde relativement peu d'anecdotes. Sydney Schanberg y est interprété par Sam Waterston, tandis que le personnage de Dith Pran est incarné par un Cambodgien, qui a fui le régime khmer rouge : Haing S. Ngor. Quant au titre original, Killing Fields, il renvoie au camp d'exécution de Choeung Ek, de triste réputation. Enfin, la musique est confiée à Mike Oldfield, qui livre un album prenant le même nom que le long métrage, soit Killing Fields. Une réalisation conçue spécialement pour le film - ce qui est unique dans la carrière de l'artiste - et qui vient confirmer combien la musique d'Oldfield est adaptée au cinéma. Mais on le savait déjà depuis l'utilisation de Tubular Bells, mélodie culte s'il en est, dans L'Exorciste.

La Déchirure sort sur les écrans américains le 1er février 1985. Roland Joffé y décrit le parcours de Dith Pran, mais offre également un aperçu des exactions commises par le régime khmer rouge. Surtout, le film n'occulte pas la responsabilité de ceux qui, en sous-main, ont permis que survienne la tragédie : le camp américain, qui a quitté le territoire au moment où le Cambodge avait le plus besoin d'un allié, et l'URSS, qui a soutenu le régime et favorisé son arrivée au pouvoir. La Déchirure en devient un incroyable plaidoyer contre les intérêts stratégiques des deux grands blocs politiques, et une oeuvre militant pour la prise en compte de l'humain lors des conflits. Le poids de l'Indochine et du Viêt Nam est bien là.

La Déchirure remportera trois Oscars (meilleur acteur dans un second rôle pour Haing S. Ngor, meilleure photographie, meilleur montage). Il aurait sans doute mérité davantage.

 

IV. Ce que le film ne raconte pas

 Le destin de Dith Pran s'est révélé plus favorable une fois sur le sol américain. Quelques mois après son arrivée, le Cambodgien a été embauché comme photoreporter par le New York Times, et c'est là qu'il a fait carrière. Son histoire l'a également mené à être nommé en 1985 ambassadeur de bonne volonté par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Devenu citoyen américain en 1986, il a oeuvré inlassablement à faire connaître le génocide cambodgien auprès des jeunes Américains. Il est également retourné plusieurs fois au Cambodge pour faire traduire les responsables Khmers rouges devant la justice et venir en aide à la population. Avec sa femme, il a mis en place sur Internet le "Dith Pran Holocaust Awareness Project", dont l'objectif est d'aider les Cambodgiens à retrouver leurs proches disparus durant la dictature. Il a, en outre publié mené l'interview de 29 Cambodgiens victimes de la prise de pouvoir Khmer rouge, travail relaté en 1997 dans le livre  Children of Cambodia's Killing Fields: Memoirs by Survivors.

Dith Pran est décédé d'un cancer du pancréas le 30 mars 2008. Sydney Schanberg, lui, est toujours vivant.

Pol Pot est décédé le 15 avril 1998, officiellement d'une crise cardiaque, à l'âge de 69 ans. Le 29 décembre de la même année, les leaders Khmers rouges lui ayant survécu ont présenté leurs excuses pour les massacres du régime du Kampuchea démocratique.

 

Sources :

https://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20080330.OBS7237/mort-de-dith-pran-heros-de-la-dechirure.html
https://www.ladepeche.fr/article/2008/03/30/445385-cambodgien-dith-pran-heros-film-dechirure-meurt-65-ans.html
https://www.planete-libertes.info/pran.htm
https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=115https://fr.wikipedia.org/wiki/Pol_Pot
https://www.notablebiographies.com/Pe-Pu/Pran-Dith.html
https://www.nytimes.com/2008/03/31/nyregion/31dith.html?pagewanted=2&_r=0
https://www.dinosoria.com/khmers_rouges.htm
https://www.arte.tv/fr/1978-les-images-retrouvees-des-khmers-rouges/7129890,CmC=7133702.html
https://www.easia-travel.com/vietnam/browse.php?action=show&id=424
https://www.apres-genocide-cambodge.com/index.php?option=com_content&view=article&id=41:biographie-de-pol-pot&catid=17:les-leaders-khmers-rouges&Itemid=22
https://www.dinosoria.com/khmers_rouges.htm
https://vorasith.online.fr/cambodge/livres/genocid.htm
https://www.herodote.net/17_avril_1975-evenement-19750417.php
https://www.telegraph.co.uk/news/obituaries/politics-obituaries/9610196/Norodom-Sihanouk.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Norodom_Sihanouk
https://fr.wikipedia.org/wiki/Crimes_du_r%C3%A9gime_Khmer_rouge
https://fr.wikipedia.org/wiki/Khmers
https://fr.wikipedia.org/wiki/Indochine_fran%C3%A7aisehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Partition_du_Vi%C3%AAt_Nam
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Vi%C3%AAt_Nam
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Cambodge
https://fr.wikipedia.org/wiki/Crimes_du_r%C3%A9gime_Khmer_rouge
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cambodge
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lon_Nol
https://fr.wikipedia.org/wiki/Khmers_rouges
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_Joff%C3%A9
https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Killing_Fields_%28Mike_Oldfield%29
https://www.infinite-asia.net/films-tournes-en-asie-du-sud-est
https://www.avoir-alire.com/la-dechirure-la-critique