Lorsque j’ai pris mon téléphone pour avertir ma soeur qu’Auchan cassait le prix de vente de la Wii U, elle m’a répondu : « Mais mon fils joue déjà sur tablette ! » Cette tranche de vie ubuesque traduit l’erreur de positionnement historique de la nouvelle console de Nintendo. La faute à qui ? « Nous voulions démontrer l’affranchissement de la Wii U par rapport à la Télévision afin de rapprocher cette expérience de la 3DS », reconnaît Shigeru Miyamoto. Le gameplay asymétrique, charabia marketing responsable de cette ditropie est rangé définitivement dans le tiroir des fausses bonnes idées.
 
Fort heureusement « comme l’a déclaré M.Iwata (reprend Miyamoto), la Wii U déborde de fonctionnalités intéressantes et nous n’avons pas encore été en mesure de communiquer dessus. » Et celle qui vient immédiatement à l’esprit du créatif « la technologie NFC » pour laquelle « nous aurions dû communiquer beaucoup plus tôt. » Et ce n’est pas une solution de repli ni un prétexte marketing qui guiderait Nintendo dans cette nouvelle voie. « Nintendo est reconnue comme une société spécialisée dans le jeu vidéo, cependant nous sommes aussi une compagnie de jouets. » L’usage de cette liaison sans contacte combiné à celle du jouet permet aux créatifs « d’imaginer différentes façons d’émuler le sentiment d’émerveillement par la création d’expériences virtuelles ».
 
Et désormais tous les efforts du fabricant s’orienteront dans la recherche de critères de « différenciations de notre console par rapport à celle des concurrents » non pas d’un point de vue technique, mais dans l’optique de laisser l’impression « d’avoir joué à un nouveau jouet. » Le baragouin marketing des premières heures de la Wii U est de l’histoire ancienne, « ce que nous proposons d’unique sera aisément accessible pour nos consommateurs » promet Miyamoto.