Après avoir brillamment transformé la Gamecube en terrain de football explosif avec Super Mario Strikers et sa suite Charged sur Wii, le studio Next Level Games a souhaité transformer l’essai avec un nouveau titre. Sa conception très personnelle des sports collectifs s’est frottée au volley-ball avant d’être amalgamée avec le... catch ??
 
 
Satisfait des retombées commerciales des deux précédents titres du studio canadien, Nintendo accorde un budget plus confortable pour la réalisation de cette improbable production nommée Super Mario Spikers. Dès 2006, un groupe d’artistes griffonne de manière informelle les premiers “concept art” avant de lancer un an plus tard la pleine réalisation. Très vite, les conventions du volley-ball paraissent bien sages, trop sages aux yeux de l’équipe. Afin de dynamiter les échanges et ajouter un je-ne-sais-quoi à cette discipline sportive estivale, l’idée de mêler la lutte a émergé dans leur esprit.
 
 
« Entre les phases de contact de Strikers et les travaux préliminaires sur un jeu de catch qui n’a jamais vu le jour, ce concept nous est venu tout naturellement », témoigne un développeur anonyme au site Unseen64.com. Les environnements de jeu avaient une réelle incidence sur le déroulement des parties afin d’y intégrer des effets aléatoires. Par exemple, une immense roue de carnaval provoquait une série d’événements hasardeux en fonction de son point d’impact.
 
 

 

Une démo destinée à recueillir l’approbation du contrôle qualité de Nintendo Japon fut envoyée en toute confiance. Pour des raisons qui appartiennent à « un code d’honneur » gravé dans les statuts historiques de la société japonaise, Spikers fut réprouvé au grand dam de Next Level Games. Cet incident de parcours n’entama pas d’un iota la confiance que Nintendo a placé dans les capacités du studio canadien à réaliser des hits. D’autres projets seront confiés (Punch Out, Luigi’s Mansion 2) avant d’officialiser le 9 janvier de cette année leur dévouement exclusif à Nintendo.